Depuis l’année scolaire 2007-2008, le Centre de formation professionnelle de l’information (CFPI) est devenu l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Un changement qui, loin d’être formel est fondamental. C’est en tous les cas, le moins que l’on puisse dire au regard de la nouvelle philosophie que compte impulser le nouveau directeur, François Vokouma à cette école de journalisme du Burkina. Déjà, au premier jour de la rentrée, le nouveau patron des lieux a mis les bouchées doubles pour que les étudiants se sentent bien afin de recevoir une formation adéquate. "Les emplois de temps sont prêts, les chaises, tables et salles de classe ont été mises à l’état.

Le studio a été rénové ainsi que la bibliothèque et bientôt nous allons l’équiper de nouveaux documents", a confié le directeur général. Toujours dans l’optique de la nouvelle dynamique, le directeur de l’ISTIC ne tarit pas d’initiatives. Nombre de projets sont déjà sur la table de M. Vokouma. "Nous avons en perspective de faire sortir le journal école de l’institut et je vais m’y atteler", soutient-il. Selon les prévisions, la radio sera également opérationnelle afin de permettre aux étudiants de pratiquer en radio. Avec le matériel qu’il vient d’acquérir M. Vokouma affirme que l’ISTIC sera en mesure d’expérimenter une production télévisuelle. "Nous voulons mettre en adéquation la théorie et la pratique en perspective de ce que les uns et les autres vont faire sur le terrain après la formation", a-t-il expliqué. Par ailleurs, François Vokouma compte mettre à contribution des personnalités de la communication tels le Pr Serge Théophile Balima, Jean Pierre Ilboudo pour animer des conférences et faire profiter les étudiants de leur expérience.

Conformément à sa lettre de mission, le directeur général de l’ISTIC entend travailler à la reconnaissance du diplôme de l’institut par le CAMES et faire ainsi rayonner l’institut au niveau national et sous régional. Pour cela les contacts au CAMES ont été déjà établis et des actions en interne seront menées avec des enseignants de rang A et des ingénieurs pour valider d’abord la formation.

De la reconnaissance du diplôme de l’ISTIC par le CAMES

"Après ce travail, nous allons nous atteler au respect des conditions de curricula, de niveau de formation en adéquation avec les textes du CAMES et de niveau des enseignants pour que le diplôme de l’ISTIC soit reconnu", a laissé entendre le directeur général de l’Institut.Les ambitions sont nobles, mais François Vokouma aura-t-il les moyens de sa politique ? "Mon responsable hiérarchique m’a donné carte blanche pour chercher les moyens", a-t-il répondu. Dans ce sens, le patron de l’ISTIC a confié que des démarches sont déjà entreprises auprès de partenaires en l’occurrence les patrons d’organes de presse et de média."Je compte me battre pour que l’ISTIC ait un compte pour loger son budget. Nous ne demandons pas l’autonomie financière, mais nous voulons éviter d’être bloqué pour une question de deux rames de feuilles et de stylo.

Nous nous sommes également battu pour que la vacation soit payée le 14 de chaque mois parce que les hommes ne sont mobilisés que sur la base de leurs intérêts", a rassuré le directeur général de l’ISTIC. En tout état de cause, M. Vokouma souhaite l’adhésion de toutes les parties prenantes pour faire de l’ISTIC un institut de référence dans la sous-région.

Pauline YAMEOGO
Jonathan YAMEOGO

Sidwaya