La Coopération militaire franco-burkinabè se renforce et se fructifie. Le directeur de la Coopération militaire et de défense du ministère français des Affaires étrangères et européennes, le général des corps d’armée, Emmanuel Beth a signé jeudi 15 mai 2008 à Ouagadougou avec l’armée burkinabè, trois conventions. Elles ont porté sur la gendarmerie en matière de sécurité intérieure, de la santé et enfin sur les ressources humaines avec son volet reconversion des militaires. Pour le général des corps d’armée, Beth, « ces actes consacrent la vitalité de la coopération franco-burkinabè dans sa globalité, mais plus particulièrement dans les domaines prioritaires comme la bonne gouvernance et de l’état de droit ».

Et d’ajouter que le projet de gestion des ressources humaines est un projet ambitieux que le Burkina Faso entreprend car il permet de moderniser le fonctionnement de l’armée de sorte que chaque officier, sous-officiers et autres puisse gérer sa carrière. Le ministre de la Défense du Burkina Faso, Yéro Boly a salué la vigueur de la vitalité du partenariat entre les deux Etats. Même si le coût des trois conventions n’a pas été révélé, M. Boly a indiqué que les projets antérieurs ont permis à l’armée burkinabè de bénéficier d’infirmeries, d’ambulances et d’autres équipements pour son fonctionnement.

Un soutien au bataillon « Laafi » pour le Darfour

Après la signature des conventions, la délégation s’est rendue au Camp Guillaume de Ouagadougou. La visite y a débuté par une remise de matériel constitué de tenues et des équipements à l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO). Une partie du matériel servira à équiper le bataillon « Laafi » qui sera bientôt deployé au Darfou au Soudan. L’ambassadeur de France au Burkina Faso, François Goldblatt a évalué le don à 190 millions de F CFA. Le ministre Yéro Boly a remercié la France pour le soutien qui, dit-il, « vient à point nommé au moment où le Burkina Faso s’apprête à aller au Darfour, un terrain difficile ».

La cérémonie a également donné lieu à une séance de décoration de quatre officiers. Le colonel-major Gilbert Diendéré a été élevé au rang de chevalier dans l’Ordre national de la légion d’honneur française. Quant aux colonels Sidiki Daniel Traoré, Noufou Beremwoudougou et le capitaine Christian Marconé, ils ont reçu la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite français. Après la période de congratulations et des accolades, les autorités militaires burkinabè et leur hôte ont poursuivi la visite de l’EMTO. Tous les compartiments de l’école ont été passés au peigne fin.

Des salles de cours à la transmission en passant par la salle de bureautique. Le général des corps d’armée a également visité l’Etablissement central de reconstruction et de rénovation automobile (ECRRA) au sein du Camp Guillaume. Occasion pour découvrir les efforts techniques des militaires travaillant dans cet établissement. A sa sortie de cet établissement, le général des corps d’armée, Emmanuel Beth a affiché tout son émerveillement face à ce qu’il a vu. « Je ne suis pas déçu. Je comprend maintenant pourquoi l’EMTO a une bonne réputation partout ». Il a surtout salué le professionnalisme et la qualité des agents travaillant dans ces ateliers. Le séjour du général Beth se poursuit au Burkina Faso par de nombreuses autres activités et visites...

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya