Trois experts de la RAI, la Radio Télévision Italienne, ont partagé leurs expériences avec les journalistes nationaux. Il s’agit d’Armando Buonaiuto, d’Alessandra Ferraro et de Bruno Bethaz. Concrètement, la communication sociale a été présentée comme un moteur du développement. Dans un pays pauvre comme le Burkina Faso, elle peut contribuer à réduire les inégalités à travers la culture de la participation et le renforcement de la responsabilisation des communautés à la base. En ce sens, la radio est un formidable instrument. Elle est flexible et facilement accessible à la majorité de la population qui a besoin d’informations en temps réel sur les questions alimentaires, sanitaires, etc.

Au plan technique, les journalistes ont passé en revue les caractéristiques du langage et de l’écriture radiophoniques. Les aspects et phénomènes du son, les sources audio, l’émission en direct et l’improvisation, la présentation et l’interview radio,… ont également été abordés. La formation a été interactive et pratique. Les participants ont ainsi pu réaliser des reportages, des spots radio. Ils ont également analysé et critiqué certaines productions pour en déceler les failles. C‘est donc tout légitimement qu’ils se satisfont de ce atelier.

Le 18 février dernier, à la cérémonie de clôture, le représentant des participants, Sanou de la RMO a parlé d’une « expérience enrichissante à tous les égards ». Ido Batio Parfait, coordonnateur et Rédacteur en Chef de la radio Salankoloto est du même avis. Pour lui : « Cette formation a été très importante. On n’a jamais fini d’apprendre. Dans le domaine des media, les choses évoluent à une vitesse grand V. Il faut donc une constante adaptation pour répondre aux nouvelles exigences technologiques et pour offrir à ses auditeurs un contenu informationnel de qualité. C’est donc avant tout un défi et un enjeu de professionnalisme ». Puis de renchérir : « Les reportages que nous avons réalisés sur le terrain ont permis de confronter des expériences différentes en matière de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. Globalement, nos attentes ont donc été comblées. »

Cette formation a en outre permis de donner un nouveau coup de fouet aux relations de coopération entre Ouagadougou et Turin. Dans ce cadre, la RMO a bénéficié d’un don d’équipement. Dans la poursuite de cet atelier, Turin s’engage à fournir des opportunités de stages complémentaires à des journalistes burkinabè, en Italie.

Arsène Flavien Bationo

Lefaso.net