Le ministre allemand des Affaires étrangères, à la tête d’une forte délégation, est allé saluer, mardi 12 février 2008 à Ouagadougou, le président du Faso, Blaise Compaoré pour ses actions en faveur de la paix dans la région ouest-africaine. "Ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de visite de haut personnalité allemand au Burkina Faso, même si les relations entre l’Allemagne et le Burkina Faso sont très bonnes.

Ma visite témoigne du respect et de la reconnaissance que mon pays accorde au président Compaoré dont la renommée dépasse les frontières du Burkina Faso", a précisé le diplomate à sa sortie d’audience. Il a ajouté qu’il a constaté au Togo où il a séjourné, la mise en application du processus de paix avec l’implication de tous les acteurs politiques et l’édification de la démocratie grâce à sa médiation. M. Steinmeier a souhaité que cette méthode de gouvernance s’inscrive dans la durée. Par ailleurs, il a indiqué que l’Europe envisage de renforcer sa coopération avec l’Afrique.Le dernier Sommet Union européenne-Afrique en a été la preuve concrète. Selon lui, ce sommet a jeté les bases de cette coopération qui se veut être plus solide et qui plus est basée sur le dialogue.

M. Steinmeier a déploré les différentes crises sur le continent noir, notamment en Côte d’Ivoire, au Tchad, en Somalie, au Soudan et au Kenya. Concernant ce dernier pays, il fait savoir que l’Allemagne est en étroite collaboration avec le médiateur de l’Union africaine (UA), Kofi Annan qui s’emploie à la résolution du conflit qui y est né, suite à l’élection présidentielle. "Nous le soutenons dans ses efforts en faveur de la paix", a-t-il déclaré.

Les médiateurs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont emboîté les pas des Allemands à la présidence. Leur délégation conduite par l’Ivoirien, François N Kokora, a exprimé sa gratitude à M. Compaoré qui présidé la 1re rencontre des Médiateurs de l’Union. "Nous lui avons fait part de notre désir de voir le renforcement du rôle du Médiateur dans la sous-région et la création d’un cadre de concertation pour eux", a ajouté M. Kokora. Celui-ci a souhaité que les résultats de leur rencontre soient mis en œuvre. Pour les médiateurs, leur institution devrait contribuer à une meilleure intégration socioéconomique avec la libre circulation des personnes et des biens et une coopération plus solide entre les pays.

Séraphine SOME

Sidwaya