Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé a dévoilé ses grands projets pour l’année 2008 au cours de la cérémonie de présentation de vœux. Il a annoncé sa volonté de rouvrir l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) fermé à la suite de la grève du 10 avril 2007 qui avait secoué le département. "On ne peut pas imaginer qu’une grande et vieille diplomatie comme la nôtre ne puisse pas bénéficier d’un cadre de formation et de perfectionnement...", a avancé le ministre Bassolé.

Selon lui, nombre de partenaires sont prêts à accompagner le Burkina Faso dans la formation de ses diplomates. Djibrill Bassolé veut également "mettre de l’ordre dans le mouvement du personnel diplomatique".Il s’agit de faire en sorte que la durée de l’affectation à une ambassade du Burkina Faso à l’étranger n’excède pas 5 ans. Pour lui, le rappel ne doit pas être vécu comme une sanction ou un drame, mais comme une mesure entrant dans le cadre du fonctionnement normal du ministère. Il a également annoncé un nouvel organigramme pour le département.

Le secrétaire général du MAECR, Alain Francis Gustave Ilboudo, porte-parole du personnel a fait le bilan de l’année écoulée. Il a mentionné particulièrement la stabilisation institutionnelle au Togo et la résolution en cours de la crise ivoirienne, toutes deux résultant de dialogues auxquels la diplomatie burkinabè sous la conduite du président Blaise Compaoré a joué un rôle déterminant en sa qualité de facilitateur. "Outre son implication dans les résolutions des crises, notre diplomatie a ouvert une nouvelle page de ses conquêtes sur l’échiquier international", a-t-il relevé. En effet, le Burkina Faso a été élu, le 16 octobre 2007, en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité par la 62è session de l’Assemblée générale des Nations unies. De même, le pays s’est vu confier depuis 2 ans les présidences en exercice de la CEDEAO, de l’UEMOA et a été réélu membre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. "Tout au long de l’année 2007, notre pays a continué à consolider sa place de choix pour la tenue de rencontres internationales", a poursuivi M. Ilboudo pour qui ces acquis tout en suscitant la fierté, interpellent à plus d’abnégation.

Evoquant la grève du 10 avril 2007, il dira que cet événement est à considérer comme "un ressort qui nous aura permis de nous remettre en cause et d’envisager l’avenir dans une perspective différente". Aussi, pour lui, "il est indispensable de cultiver une éthique propre au corps des Affaires étrangères". Le personnel salue d’adoption prochaine du nouvel organigramme du ministère et la revalorisation des fonctions à l’administration centrale pour laquelle le texte prévoit des dispositions particulières. Au niveau des doléances, il souhaite, l’adoption d’indemnités spécifiques aux cadres des Affaires étrangères afin de prendre en compte les spécificités du corps, et l’attribution de billets de vacances au niveau des représentations diplomatiques et consulaires conformément aux textes.

Les travailleurs des Affaires étrangères ont formulé à l’endroit des ministres Djibrill Bassolé et Minata Samaté et à leurs familles, des vœux de "santé, longévité, succès et bonheur". En retour, les ministres ont souhaité aux travailleurs et à leurs familles, leurs vœux les meilleurs pour 2008. En guise de cadeau de nouvel an, le personnel a remis des sculptures en bronze. Une porteuse d’eau pour Mme Samaté et un roi à cheval à M. Bassolé.

Bachirou NANA

Sidwaya