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Côte d’Ivoire-Burkina : Le président de la CEI ivoirienne et le gouverneur de la BCEAO chez Blaise Compaoré

Publié le mercredi 6 février 2008 à 11h07min

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Mardi 5 février 2008, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, Beugré Mambé Robert et le nouveau gouverneur de la BCEAO, Phillipe Henry Dacoury-Tabley ont été reçus par le président du Faso, Blaise Compaoré.

Le président de la CEI a déclaré être venu "faire le point sur l’évolution du processus électoral" avec le président Compaoré. Il s’est agi, "d’examiner les points d’avancement" et de voir ceux sur lesquels "il faut mettre l’accent pour accélérer tout le processus".

Le président Compaoré "nous a conseillé et nous avons échangé de façon assez nourrie" ce qui nous autorise à lui exprimer "toute notre reconnaissance", a-t-il souligné. Puis d’ajouter que "dans le processus électoral, il y a plusieurs étapes", notamment "l’enrôlement des électeurs, l’élaboration des textes électoraux, la sécurisation et le financement du processus, l’éducation de la population et sa capacité à s’approprier le système général de retour à la paix".

"Nous avons examiné toutes ces questions car, elles sont liées, et, toutes ont leur importance", a-t-il dit à la presse. Le stade atteint par le processus de sortie de crise est celui où "tout le mécanisme qui devait nous permettre d’aller à l’enrôlement des électeurs est en train d’être mis en place", a-t-il ajouté. Le Président du Faso "nous a encouragé à aller de l’avant et à faire en sorte que les obstacles ne soient pas un frein à l’évolution du processus", a-t-il opiné.

Sur la probabilité de tenir la date butoir de juin 2008 prévue pour l’élection présidentielle, Beugré Mambé Robert pense qu’elle reste "une date de référence". "Nous ferons techniquement et financièrement tout ce que nous pouvons pour tendre vers ce délai, et, si au dernier moment nous avons à négocier quelques jours de plus, le processus aura suffisamment avancé", a-t-il terminé non sans avoir indiqué que les obstacles sont "prévisibles" et il faut leur donner "des solutions à l’avance".

Quant au nouveau gouverneur de la BCEAO, il a dit être venu exprimer "sa gratitude" à Blaise Compaoré, président en exercice de la conférence des chefs de l’Etat de l’UEMOA pour avoir permis son élection à la tête de l’institution financière.

La gratitude du nouveau gouverneur de la BCEAO...

Philippe Henry Dacoury-Tabley qui a été introduit par le ministre ivoirien en charge des Finances et président du Conseil des ministres de l’UEMOA, Charles Koffi Diby a ajouté qu’il a exprimé sa reconnaissance au président Compaoré "pour avoir réussi à mener dans le calme et la sérénité qui le caractérisent, les discussions et les négociations qui ont permis de mettre fin à l’intérim (à la tête de la BCEAO ndlr) qui durait depuis deux ans".

En retour, le Président du Faso m’a "donné des conseils et des indications et souligné les priorités sur lesquelles je (il) dois mettre l’accent dans la conduite de ma tâche à la tête de l’union monétaire". Il va s’agir essentiellement "de mettre en œuvre la réforme récemment adoptée par les chefs d’Etat", a-t-il terminé.

Boubakar SY


Processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire : Et pourtant il tourne bien

Les analystes du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ne cessent d’opiner sur les nombreux obstacles qui jonchent le chemin de la paix en Eburnie, indiquant au passage leur pessimisme ou à tout le moins, un optimisme relatif quant à l’aboutissement heureux de ce processus. Des réserves somme toute normales à écouter le président Beugré Mambé Robert, si tant est que ces obstacles étaient "prévisibles" cela parce qu’on ne sort pas d’une situation de crise, comme on sort d’un dîner de gala d’une part et qu’il faut "éduquer" la population et affiner "sa capacité à s’approprier le système de retour à la paix" d’autre part.

Dit autrement, certains esprits ne sont pas préparés à la paix, et, les difficultés dans le démantèlement des milices à l’Ouest du pays et les appréhensions des ex-combattants des Forces Nouvelles quant à leur avenir l’illustrent bien.

Malgré cela et comme le souligne, le XVe rapport du secrétaire général sur l’Opération des Nations unies, en Côte d’Ivoire, "la situation générale en matière de sécurité, en Côte d’Ivoire a continué de s’améliorer pendant les derniers mois, grâce essentiellement au climat politique favorable engendré par l’Accord de Ouagadougou".

Ainsi, les forces armées nationales et les forces armées des Forces Nouvelles se sont montrées plus disposées à collaborer, assurant la sécurité d’importants événements visant à restaurer la confiance : visite du PM Soro à Gagnoa le 20 octobre 2007, visite de Laurent Gbagbo dans le Nord du pays du 28 au 30 novembre 2007. Mais, des facteurs d’instabilité structurels persistent et on enregistre une hausse de la criminalité dans plusieurs régions de Côte d’Ivoire.

Il faut donc construire la paix dans les esprits afin que les Ivoiriens "apprennent à vivre ensemble comme des frères, au lieu de mourir ensemble comme des ennemis" (dixit Martin Luther King).
Le pari de juin 2008 est donc réaliste, car, les Ivoiriens ont besoin de la démocratie pour mettre leur pays à l’abri des dérives tribalistes, et relancer le développement sur des bases solides.
La crise a renforcé l’esprit de la paix chez tous et, les élections viendront consolider cette paix et conforter le développement du pays.

B. SY

Sidwaya

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