LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

UEMOA/CEDEAO : Poursuivre les grands chantiers avec Blaise Compaoré

Publié le lundi 21 janvier 2008 à 12h06min

PARTAGER :                          

Tout est bien qui finit bien. Le Burkina Faso vient une fois de plus de s’illustrer brillamment dans l’organisation de grandes rencontres au niveau continental. Il a encore mis en exergue son savoir-faire, à la grande satisfaction de ses nombreux hôtes qui ont pris part à la XIIe session ordinaire de l’UEMOA et au XXXIIIe sommet de la CEDEAO tenus respectivement les 17 et 18 janvier derniers à Ouagadougou.

Quand Abdoulaye Wade, de retour à Dakar, déclare publiquement devant la presse sénégalaise, qu’il est rare de voir des sommets où on est d’accord sur tout, parlant des rencontres de Ouagadougou, il traduit bien le sentiment de tous ses pairs qui ont félicité leur homologue du Burkina Faso dans la conduite des grands dossiers inscrits à l’ordre du jour.

Si en janvier 2007, des dossiers telles les successions à la tête de la BCEAO et à la BOAD, très brûlants à l’époque n’avaient pu être résolus, c’est avec un grand soulagement que les chefs d’Etat de l’UEMOA ont accueilli la fin des intérims ce 17 janvier 2008 à Ouagadougou. Avec beaucoup de tact, le président Blaise Compaoré, président en exercice de l’Union, a réussi à trouver un consensus salutaire qui a permis de nommer l’Ivoirien Philippe-Henry Dacoury Tabley nouveau gouverneur de la BCEAO et le Béninois Abdoulaye Bio-Tchané à la présidence de la BOAD.

Deux décisions qui, à elles seules, portent haut le succès de cette XIIe session, tant elles étaient vivement attendues par l’ensemble de la communauté. Au-delà du succès organisationnel et des conclusions pertinentes de ces deux sommets, on ne peut passer sous silence la double reconduction de Blaise Compaoré à la tête de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Comme quoi on ne change pas une équipe qui gagne. En reconduisant Blaise Compaoré à la tête de ces deux institutions ouest africaines d’intégration, c’est la preuve que ses pairs ont positivement apprécié son mandat écoulé et souhaitent qu’il poursuive les grands chantiers qu’il a si bien entamés et qu’il maîtrise parfaitement. Médiateur et facilitateur dans les crises togolaise et ivoirienne, il a travaillé au retour de la paix dans ces pays frères. Et Laurent Gbagbo n’a pas manqué de le souligner : "on ne peut pas changer de partenaire en cours de route". Cette réélection et cette confiance de ses pairs, doivent lui permettre de travailler à la consolidation de la démocratie, de la paix et de la sécurité dans la sous-région. C’est un honneur, certes, pour le président Blaise Compaoré, mais c’est aussi et surtout un volume de travail à abattre pour relever les grands défis qui l’attendent.

Conscient de l’énormité des tâches et de leur urgence, Blaise Compaoré a d’ailleurs aussitôt placé son mandat sous le signe de la poursuite des grands chantiers de l’intégration africaine tels que la politique agricole commune, la levée des barrières pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. De même, concernant la question épineuse des Accords de partenariat économique (APE), la région doit continuer à négocier en bloc pour parvenir d’ici à 2009 à la signature d’un Accord mutuellement avantageux. Autre grand défi qui attend le président Compaoré, c’est la recrudescence des rebellions dans la bande sahélo-saharienne qui menacent la stabilité dans certains pays de la région.

C’est autant de défis qui requièrent le talent, la patience et la clairvoyance du président Compaoré pour les relever. Certes, nous ne doutons point de son engagement et de sa détermination dans la recherche de solutions aux problèmes de la sous-région, mais il conviendrait qu’il bénéficie du plein soutien d’abord des Burkinabè qui sont honorés par ce choix et ensuite de l’ensemble de la communauté ouest-africaine pour laquelle il s’investit. C’est ensemble qu’on relèvera ces nombreux défis pour une communauté où il fera bon vivre.

Par Zakaria YEYE

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique