La salle climatisée du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a grouillé de monde dans l’après-midi du vendredi 18 janvier 2008. En effet, les femmes du Burkina Faso, avec à leur tête, Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, Blaise Compaoré ont eu « l’honneur » de s’entretenir pour la première fois, avec le guide libyen, le colonel Mouammar El Kadhafi, sur son projet de l’unité africaine. Aux femmes burkinabè, il leur a expliqué que face aux défis modernes, aux trois blocs, Amérique-Europe-Chine, « L’Afrique doit s’unir ou disparaître ».

Depuis le panafricaniste Kwamé N’Krumah, il y a 40 ans, l’Afrique n’a pas encore réalisé son unité. Aussi, il y a une décennie que l’Union africaine (UA) a remplacé l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Mais rien de concret...Le guide regrette cette situation et cet attentisme des chefs d’Etat africains qui « font du surplace au lieu d’aller directement à l’unité africaine ». Pour lui, si les dirigeants africains ne sont pas « sérieux », ce sont les masses africaines qui doivent les contraindre à l’union. C’est pourquoi, il s’adresse aux citoyens africains, aux femmes africaines afin qu’ils comprennent la nécessité pour le continent africain de former un seul gouvernement, de s’unir. Pour étayer son idée, il dira que « l’Afrique compte une centaine de chefs d’Etat et de ministres des Affaires étrangères qui peuvent aller vivre en Europe ou en Amérique. Cependant les masses populaires africaines ne peuvent vivre ailleurs qu’en Afrique ».

La seule solution de survie pour l’Afrique, continent riche en matières premières reste, selon le guide, l’union. Car seule dans un tel espace, l’Afrique pourrait promouvoir son industrie, son développement et s’affirmer face aux autres puissances.

Les femmes du Burkina Faso semblent avoir compris le message du guide libyen, défenseur de l’unité africaine. Au nom des femmes du Burkina Faso, la Première dame Chantal Compaoré et la présidente de l’Association des femmes du Burkina, Zénabou Drabo, ont souhaité que Dieu le Tout-Puissant accorde toujours et partout la clairvoyance au colonel Mouammar El Kadhafi afin qu’il reste le guide éclairé de l’Afrique. Elles reconnaissent que les Africaines sont celles qui portent le plus de poids de la misère du continent africain : la pauvreté, l’ignorance, la vulnérabilité socio-économique. Elles payent le plus lourd tribut des affres des guerres fratricides qui endeuillent plusieurs pays du continent. De ce fait, les femmes du Burkina Faso, par la voix de la Première dame, Chantal Compaoré, s’accordent avec le guide libyen que l’alternative viable et durable pour le développement de l’Afrique passe par le renforcement de l’intégration, de la solidarité et la disparition des barrières de toute nature entre les Etats africains.

Ainsi, elles exhortent le guide à poursuivre son noble combat pour l’émancipation des peuples africains et lui assurent leur soutien. « Frère guide, les femmes du Burkina Faso sont particulièrement reconnaissantes à votre endroit pour les causes justes que vous défendez. Elles soutiennent votre quête continue de l’unité africaine. Sur ce thème vous n’êtes pas le guide de la révolution libyenne mais le guide de toute l’Afrique », a affirmé Mme Chantal Compaoré.

Boureima SANGA

Sidwaya