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Iliane Somé, comédienne de la série "Ina" : "Ce fut un fait du hasard"

Publié le lundi 4 février 2008 à 12h37min

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Iliane Somé "Ina"

Le hasard fait bien les choses, ce n’est pas Ina qui nous dira le contraire. A l’Etat civil, elle s’appelle Iliane Somé. Pour un coup d’essai dans le cinéma, ce fut un coup de maître. Mais elle demeure modeste car beacoup reste à faire pour atteindre le niveau de certains comédiens de renom. De ce fait, elle désire aller loin dans ce 7e art où les professionnels ne manquent pas. Il lui faudra lutter. Encore lutter.

Sidwaya Mag. Plus (M.P.) : Qui est Ina ?

Iliane Somé (I. S.) : Je suis une jeune fille du nom de Iliane Somé.

S. M. P. : Comment êtes-vous venue au cinema ?

I. S. : C’est un hasard ; ce n’était pas un rêve d’enfance pour moi, j’ai assisté à un casting et ma candidature à été retenue. Puis paf, me voila dedans !

S. M. P. : Quels sont tes rapports avec les autres comédiens de la série Ina ?

I.. S. : Nous formons une famille et tout se passe bien. J’ai retrouvé en Salif... un ami. La série Ina m’a beaucoup servie et en plus j’ai rencontré des gens merveilleux.

S. M. P. : Avant Ina, quel était votre projet ?

I. S. : J’étais élève, maintenant étudiante. Je faisais du commerce et je n’avais aucune ambition d’être actrice de cinéma. Le début a été difficile. De l’extérieur, on croit que jouer dans un film est facile. Ce n’est pas évident. Mais grâce à la solidarité du groupe et au soutien des autres, on arrive à tirer son épingle du jeu. Le contact avec la caméra n’a pas été facile.
Tu ne peux pas tourner sans regarder la caméra. Or les gens te regardent, te filment et tu as tendance à regarder les gens pour savoir si le texte que tu rends est bien ou mal rendu. Pour un début, c’est difficile de tourner sans avoir l’œil de la caméra sur soi et dès que tu jettes un coup d’œil sur la caméra tu entends "coupez, on recommence".

S. M. P. : Que t’a apporté à ce jour ton rôle dans Ina ?

I. S. : Ina m’a permis de voir la vie autrement ; d’avoir de nouveaux amis, surtout avec les enfants. Pour dire la vérité, Ina m’a apporté beaucoup de choses. Je ne passe plus inaperçue et là, ça fait plaisir ; ça prouve que les gens s’intéressent à la télé et aux produits de leur pays.

S. M. P. : Est- ce que l’enveloppe a été à la hauteur ?

I. S. : Rires... Vraiment, si quelqu’un veut le Jackpot, c’est pas en tournant un film présentement au Burkina. Mais ça viendra avec le temps. Cela m’a ouvert des portes mais pas le Jackpot comme le pensent certains.

S. M. P. : Ton cœur est -il déjà pris ?

I. S. : Avant d’être Ina, mon cœur avait déjà son propriétaire qui est le père de mon enfant ; un vrai monsieur à qui je...(Rire). Mon fils se prénomme Aimé Rayane.

S. M. P. : Vos projets dans le domaine du cinéma ?

I. S. : La productrice Valérie Kaboré est en écriture de 40 à 45 épisodes et d’ici peu, on va retourner pour le tournage.

S. M. P. : Dans Ina, tu as été violée dans une sécance ; est-ce un rôle facile à assurer et à assumer ?

I. S. : (Eclats de rires). C’est du cinéma . Ce qu’on voit à la télé n’a rien de commun avec ce qui se passe sur le plateau du tournage. Vraiment, j’ai passé tout le temps à rire pendant toute la scène. Heureusement que tonton Gaoussou (le violeur) est vraiment un professionel. J’ai beaucoup ri. La scène n’a rien à voir avec le vrai viol. C’est vrai que quand on regarde l’histoire, ça touche, ça fait quelques impressions. Mais ce n’est que du cinéma.

S. M. P. : Est-ce que le monde du cinéma est difficile, à votre avis, comme le disent certains ?

I. S. :Vraiment, je suis à mes débuts avec Ina. Peut-être que ceux qui sont dans plusieurs films avec les réalisateurs pourront vous répondre sur le monde du 7e art. Je n’ai pas encore eu de difficultés avec le monde du cinéma.

S. M. P. : Quel doit être le profil d’une bonne comédienne ?

I. S. : Une bonne comédienne doit bien incarner le personnage qu’il doit jouer dans un film. Il doit pouvoir rendre ce qu’on lui demande avec exactitude. Etre comédienne demande beaucoup d’efforts.

S. M. P. : Mais si un jour le père de votre enfant vous demandait de ne plus jouer un rôle, quelle sera votre réaction ?

I. S. : C’est un homme très gentil qui lutte pour l’émancipation de la femme. Je ne pense pas qu’il le dira un jour, mais comme l’amour est plus fort que tout, s’il lui arrivait de changer d’idée, je respecterai son désir pour l’amour (rires).

S. M. P. : Pour vos futurs rôles dans le cinéma et avec le succès dans Ina, seriez-vous exigente sur les cachets ?

I. S. : Oh non ! je n’imposerai pas un cachet à un réalisateur. Je pourrai même jouer sans un sous si le film est bien. Entre réalisateur et comédien, ils ne pourront pas se satisfaire équitablement.

SMP : Que pensez-vous des comédiens burkinabè ?

I. S. : Vous me donnez l’occasion de leur dire merci ; surtout du courage car la qualité du produit fini dépend de leur capacité à incarner les rôles.
Comme tout métier, la rigueur s’impose quand on choisit d’être comédienne de cinéma. A l’endroit des réalisateurs, je leur demande de tourner plus fréquemment. Car si les comédiens de films mettent beaucoup de temps avant de revenir sur scène, cela n’encourage pas. Trois ou quatre ans pour revenir sur un plateau de tournage, avouons que c’est trop.

S. M. P. : Quel est votre projet pour le cinéma ?

I. S. :Tourner beaucoup de films. Je profite remercier ceux qui soutiennent le cinéma et qui m’ont portée dans leur cœur durant l’année 2007. Bon vent à votre journal Sidwaya Mag plus. Bonne et heureuse année à tous.

Entretien réalisé par
Issiaka DABERE &
Joël ZOUNDI

Sidwaya

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