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Burkina : Adja Mamounata Velegda, la femme qui transforme des petites sommes en milliards

Publié le mardi 2 avril 2024 à 22h45min

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Burkina : Adja Mamounata Velegda, la femme qui transforme des petites sommes en milliards

A écouter son histoire, on parlerait d’une légende, sauf qu’ici il s’agit de la réalité. Celle qui a commencé son commerce dans la vente des galettes avec la petite somme de 300 francs, dans son Pouytenga natal, est comptée désormais parmi les femmes les plus influentes, notamment les milliardaires burkinabè. Retour sur un parcours qui force l’admiration. Un modèle de réussite pour la gent féminine. Portrait !

S’il y a une femme qui doit remporter la palme d’or du courage et de combativité au Burkina, c’est bien Adja Mamounata Velegda, une routière en matière de commerce. Elle s’est fait un nom dans le domaine, alors qu’à l’époque, elle seule savait ce pour quoi elle s’investissait.

Fournisseuse des organisations internationales investies dans le domaine humanitaire et des agences onusiennes, la reine des céréales et des grues était dans le secret des Dieux. Connue du public burkinabè et surtout dans le domaine des céréales et des grues, la vie de cette entrepreneuse à succès est un modèle qui doit inspirer plus d’un.

Comme quoi, le travail et la détermination paient toujours. Son histoire doit inspirer la gent féminine. Comment a-t-elle commencé et quel a été son secret. Selon la femme d’affaires, tout ce qui est mur, a muri doucement. « J’ai commencé mon activité par la vente de galettes avec un fonds de commerce de 300 FCFA, et au fur à mesure que ce commerce évoluait, j’ai diversifié mes produits, en vendant du manioc, des fruits. Ensuite, je me suis lancée dans le commerce de la farine, en amenant le produit de Pouytenga à Koupéla à pieds, en portant mes charges sur la tête pour y aller », se souvient-elle. Contrairement à certaines femmes, elle dit n’avoir jamais bénéficié de congés de maternité, elle quittait le boulot et allait directement à la maternité pour accoucher.

L’entrepreneure a presque fait le tour des petits commerces, avant de se stabiliser dans le commerce des céréales et des grues où elle est bien connue du domaine. En tant que grossiste, elle achète ses produits chez les producteurs qu’elle revend en gros. Ses clients sont des nationaux et internationaux, à savoir la SONAGESS, la Croix rouge, le PAM et d’autres organismes humanitaires. « Ils viennent s’approvisionner à mon niveau et ils indiquent la destination finale de ce qu’ils ont acheté qui peut être livré ici au Burkina comme dans les pays de la sous-région comme Niamey, Bamako et autres », explique-t-elle.

De vendeuse de galettes dans son Pouytenga natal, elle a bâti le groupe Velegda et emploie plus de 500 personnes, reparties entre Ouagadougou, Bobo- Dioulasso et Pouytenga, dont le coût d’investissement s’élève à 8 milliards de FCFA, avec les charges fixes s’élevant à 30 millions de FCFA le mois. Parler du groupe Velegda, c’est parler aussi de 400 millions qui sont versés à l’Etat burkinabè comme taxes, avec un chiffre d’affaires annuel de plusieurs milliards de FCFA. Une fortune qu’elle a bâtie en 40 ans de travail.

« Mon mari m’a accompagnée »

Cette réussite dans les affaires, elle l’attribue en partie à son époux qui n’est plus de ce monde et rend grâce à Dieu pour tout ce qu’elle a pu accomplir. « Je dis merci à mon époux, il m’a accompagnée, il m’a assistée et c’est lui-même qui m’a conseillée au vu de l’évolution de mes activités, de déménager à Ouaga, parce qu’il a estimé que je ne peux pas faire le chemin aller-retour de Pouytenga-Ouaga chaque jour pour mener mes activités », a-t-elle reconnu. Elle consacre la majeure partie de son temps entre ses entrepôts et son bureau sis à Sankr-Yaare.

Partie de peu voire très peu, Adja Mamounata Velegda est aujourd’hui un as du secteur commercial et elle peut en donner des cours. Son conseil, c’est que l’entrepreneuriat est un domaine difficile, mais porteur, il suffit de se lancer corps et âme, surtout croire en ce que l’on fait. Aujourd’hui, elle travaille avec ses enfants et la relève est déjà assurée. L’on rêve de voir le groupe Velegda à la trame de coca cola ou d’autres multi nationales.

Yvette Zongo
Lefaso.net
crédit photo : https://www.ifc.org/en/home

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