A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a célébré jeudi 256 octobre 2007, l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, adoptée par la conférence de San Francisco, le 24 octobre 1945. A cet effet, les chefs d’agences du système des Nations unies, les représentants des institutions internationales et interafricaines et des membres du gouvernement burkinabè se sont retrouvés pour dresser le bilan du fonctionnement de l’ONU, revoir les défis à relever. Ainsi, ils ont suivi un film documentaire de 35 mn sur le partenariat existant entre le Burkina Faso et le système des Nations unies. Ceci a révélé que l’ONU œuvrant à la paix, à la sécurité, au développement et au respect des droits humains, intervient au pays des hommes intègres dans divers secteurs d’activités.

L’organisation contribue au développement du Burkina Faso, en apportant son soutien technique et financier dans les secteurs socioéconomique et politique. Elle participe notamment à la lutte contre la pauvreté, à travers la mise en forme de plates-formes multifonctionelles, l’aménagement de point d’eau et la promotion de certaines cultures comme la gomme arabique.

L’ONU travaille également à l’amélioration des conditions de vie des populations en apportant son soutien à l’éducation et à la santé. Le président du Faso, Blaise Compaoré, les chefs d’agences du système des Nations unies, les responsables des services de l’Etat ou d’associations sont, entre autres, les personnes qui ont donné leur témoignage, dans le film traitant des actions de l’ONU et de leurs impacts sur les populations.

L’occasion a été saisie par le coordonnateur-résident du système des Nations unies, pour livrer le message du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Celui-ci a en substance, invité les pays du monde entier à s’unir pour relever les défis qui se posent à eux. M. Ban Ki-Moon s’est dit disposé à travailler en faveur de la résolution des problèmes urgents du siècle. Il préconise à cet effet, le renforcement des capacités de l’ONU. Par ailleurs, le secrétaire général a attiré l’attention des Etats, en particulier africains, sur la nécessité pour eux de redoubler d’effort pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.

M. Ban Ki-Moon s’est engagé, en outre, à protéger l’environnement et les populations contre toutes les formes de crime. "Il est de notre devoir de transformer l’ONU elle-même", a dit M. Ban Ki-Moon.

Le Burkina élu au Conseil de sécurité

Même avis du gouvernement burkinabè qui était représenté par le ministre délégué chargée de la Coopération régionale, Minata Samaté et son homologue de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba. "Le Burkina Faso suit avec grand intérêt la question de la réforme du système des Nations unies. Nous saluons la pertinence des recommandations formulées à cet effet", a indiqué Mme Samaté. Elle a ajouté que son pays apportera sa contribution au processus de cette réforme afin de renforcer davantage l’action de l’ONU. "Toutefois, il est souhaitable que la transformation tienne dûment compte des importants acquis, notamment du plan- cadre pour l’aide au développement (UNDAF) en cours et dont l’échéance couvre la période 2006-2010" a suggéré le ministre. Elle a réitéré, à tous les Etats membres de l’ONU, sa reconnaissance pour leur appui qui a permis au Burkina Faso d’être élu au Conseil de sécurité de l’organisation en qualité de membre non permanent. "Notre pays prendra à cœur les intérêts de la communauté internationale et plus particulièrement ceux du continent africain", a affirmé Mme Samaté. Selon elle, il faut privilégier l’approche multilatérale pour relever les défis du monde.

Le gouvernement, a-t-elle fait savoir, s’engage à continuer d’apporter sa contribution à tous les efforts de lutte pour un monde plus juste, équitable, sûr, stable et paisible. La porte- parole du gouvernement a saisi l’opportunité de ce 62e anniversaire de la création de l’ONU, pour saluer la mémoire des fonctionnaires de l’ONU qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur fonction et renouveler la foi du Burkina Faso en elle et ses institutions spécialisées.

Le coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies, Baba Moussa Hamidou a en retour, exprime la gratitude de l’ONU au gouvernement et l’a félicité pour son élection au Conseil de sécurité et ses efforts en faveur du bien-être des populations et de la promotion de la culture de la paix.

Séraphine SOME

Sidwaya