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Conjoncture politique nationale : A qui veut-on faire peur ?

Publié le samedi 21 juillet 2007 à 12h32min

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« Quand les éléphants se battent. » Vous connaissez ? C’est le titre d’un feuilleton burkinabè actuellement diffusé sur les antennes de la télévision nationale (TNB). Une campagne médiatique avant la diffusion du premier épisode donnait à penser que cette fiction télévisuelle pourrait être une anthologie dans le genre.

Mais après en avoir regardé quelques épisodes, sans être un professionnel de la critique du septième art, le téléspectateur averti reste sur un goût d’inachevé. La trame de l’histoire est pauvre en suspenses, vide d’actions et au finish sans grande originalité. Alors on s’interroge ! Le cinéma emprunte-t-il des fois le boulevard de la brillante titraille dont sont accrocs les médias pour vendre des infos pas toujours de première qualité ?

Après tout, journalistes et cinéastes ne sont-ils pas tous des communicateurs. Dans ce métier, paraître, impressionner, illuminer voir illusionner sont des moyens de la persuasion active ou passive du public. Tout est dans l’image que le communicateur veut créer, suggérer, transmettre aux consommateurs des médias qui ne sont pas à l’abri des manipulations.

De fait, certains films, spots publicitaires, articles de presse, etc. sont des chefs d’œuvres suggestifs, jaillis du subconscient de leurs auteurs et à mille lieux du reflet miroir, de la peinture portrait des sujets ou objets qu’ils prétendent décrire. Dès lors, le consommateur des produits de la presse, particulièrement la presse écrite au Burkina, doit avoir un appétit de diététicien pour ne pas avaler les couleuvres que les marmitons de la plume voudraient faire passer pour de la vermicelle.

En effet,ces dernières semaines, une certaine presse burkinabè joue aux prophètes d’une apocalypse imminente au sommet de l’état au prétexte que des éléphants du sérail présidentiel s’étripent à tout mettre sens dessus dessous à tel point que la République elle-même serait dans une zone de turbulence (sic ). On annonce pour bientôt, le retour des tracts, la nuit des longs couteaux au bal masqué des courtisans. Eh oui, pas moins que cela ! Mais à qui veut-on faire peur avec ses clichés réducteurs pourtant agités comme les signes cliniques d’un délitement avancé de la gouvernance au Faso.

Il faut croire qu’il suffit d’égratigner une certaine méduse pour que ses tentacules se mettent à polluer l’environnement médiatique à grosses goûtes de larmes de crocodile sur la fin souhaitée et annoncée de la République. On en revient alors, sans en avoir l’air, sur ce manque de modestie de la feuille morte qui fait annoncer par la toile d’araignée qui l’accroche, qu’un incendie de forêt menace tout l’éco système.

Voilà tous les démocrates prévenus ! La stabilité républicaine dont le Burkina se vante tant ne survivrait pas à de vulgaires chicaneries de courtisans. C’est inéluctable, selon les analyses exquises de gratte-papiers en manque de sujets et\ou d’inspiration.

Pour notre part, ni prophète, ni expert en science po. mais simple citoyen lucide, fan de la IVeme République, du Burkina et de son président, parions tout contre rien que ce pays continuera d’avancer courageusement et à son rythme comme il a su le faire depuis 20 ans.

Optimiste ? Oui mais pas crédule car comme le dit La Fontaine, « toute puissance est faible, à moins que d’être unie ». Mais en vérité, cette fusion des énergies souhaitée au plus haut sommet de l’état n’est constructive que sur la base d’un dénominateur commun. Dans le cas d’espèce, ce dénominateur incompressible est le « salus publica suprema lex. » Traduisez, « le salut public est la loi suprême. » Ce principe fondamental du droit dans la Rome antique doit être le bréviaire de ceux qui nous gouvernent ou aspirent à le faire.

Si oui, la démocratie burkinabè a encore de beaux jours devant elle. C’est tout le mal qu’on lui souhait, n’en déplaise aux lépreux rancuniers, qui à défaut de pouvoir traire la vache, spéculent sur comment la calebasse de lait pourrait se désintégrer. Pour eux, qu’importe la manière, pourvu que le lait se répande par terre. Politique politicienne quand tu nous tiens !

Djibril Touré

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2007 à 15:08, par Sebgo En réponse à : > Conjoncture politique nationale : A qui veut-on faire peur ?

    Je trouve cet article bien écrit car son contenu s’adresse tout d’abord au scribouillard qui l’a rédigé ; Avec un titre apparemment cérébral, le lecteur se rend compte que le contenu est creux et sans relief. il ne pouvait pas en être autrement quand on veut défendre le diable. Alors plus de professionnalisme, chèrs messieurs car le filtre filtre toujours les autres et ne se filtre jamais. Pour pouvoir destabiliser les analyses pertinentes et crédibles des journaux les plus prisés des burkinabè et étrangers dont vous connaissez d’ailleurs les titres, ayez la modestie d’apprendre à écrire, de donner l’information juste et équilibrée aux citoyens oubien, ayez la gentillesse de faire autre chose. Conjoncture médiatique nationale : Qui veut-on divertir ?

    • Le 24 juillet 2007 à 14:20 En réponse à : > Conjoncture politique nationale : A qui veut-on faire peur ?

      Djibril Toure, bien que respectant tes points de vue souvent difficiles a soutenir tant qu’a utiliser son cerveau et non son instinct digestif,je vous demnade au nom de la dignite et de la profession de journalisme de faire un travail bvraiment plus professionnele. Je sais que quand le diable n’a rien il se debat mais si le consensus est fait autour de toi que tu fais du mauvais travail, peut-etre vaut- illa peine de t’ arreter un instant et de reevaluer ta contribution. Jusque- la, elle n’est pas nulle. Elle est lamentable.

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