LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Réforme du système éducatif national : Vers une école nouvelle au Burkina

Publié le mardi 17 juillet 2007 à 07h41min

PARTAGER :                          

Joseph Paré et Odile Bonkoungou

Les ministres en charge de l’éducation au Burkina Faso, ont rencontré les responsables administratifs de la région du Centre, le jeudi 12 juillet 2007 à Pabré. Les échanges ont porté sur la réforme du système éducatif burkinabè.

Susciter le maximum d’adhésions au projet de réforme du système éducatif burkinabè par la consultation des différents patenaires, tel est l’objectif des ministères en charge de l’éducation à travers la tournée de concertation dont le départ a été donné, ce jeudi 12 juillet, à Pabré.

Les responsables administratif, de la région du Centre ont à l’occasion, échangé avec les ministres en charge de l’Enseignement de base, Marie Odile Bonkoungou, de l’Enseignement secondaire, Joseph Paré, des deux ministres délégués et de celui de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini.

Il en est ressorti que le projet de réforme s’appuie sur les principes de l’obligation, de la gratuité et de la cohérence. Désormais l’éducation de base regroupe le préscolaire, le primaire et le premier cycle du secondaire. Ce volet concerne les enfants de 3 à 16 ans. Il est prévu à terme, de rendre gratuit l’enseignement de base public. Selon le ministre Paré, cette gratuité sera progressive, étant donné les moyens limités de l’Etat. Néanmoins à partir de la rentrée scolaire 2007-2008, les élèves du CP1 à la 6ème, de 45 départements, soit un par province en bénéficieront.

L’objectif selon le professeur Paré, est de faire en sorte que tous les enfants en âge d’être scolarisés et tous ceux admis au CEP puissent entamer leur cycle. Cette première étape touchera l’année suivante, le CP2 et la cinquième et ainsi de suite, jusqu’à la généralition à l’ensemble du pays. La gratuité concerne aussi bien les frais de scolarité que les fournitures.

La finalité du système, c’est de considérer l’éducation comme un tout et de mener des actions dans ce sens. Ce système comprend trois niveaux : du primaire à la 3e, de la seconde à la Terminale et le supérieur. L’avantage, aux dires du Professeur Paré, c’est que les enfants en fin de cycle disposeront de deux possibiltés : s’insérer dans la vie professionnelle ou continuer. C’est pourquoi, l’accent est mis sur l’enseignement technique et professionnel.

Dès le primaire, les élèves recevront une formation professionnelle qui les aidera à s’orienter assez tôt. Un autre avantage, c’est la possibilité de passer de l’informel au formel. Les langues nationales et le français sont les langues d’enseignement. « Nous avons le souci de permettre à l’individu de réintégrer le circuit d’apprentissage à tout moment » , a déclaré le Professeur Paré.

Adopter une stratégie efficace

Au niveau du supérieur, le système Licence-Master Doctorat sera pour les apprenants une continuité de leur orientation de départ. « La réforme est un processus et sa mise en œuvre doit être progressive au regard de sa complexité et de sa délicatesse », a signifié le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation Marie Odile Bonkoungou.

A court terme, selon Odile Bonkoungou, il est prévu l’adoption de la loi d’orientation et du décret portant création du Conseil national et des conseils régionaux d’éducation, la régionalisation de l’entrée en 6e, de l’application de la gratuité et de l’obligation scolaire. L’initiation aux métiers, aux disciplines d’accueil (environnement, droits humains, citoyenneté) sera effective.

A long terme, il est question de généraliser les acquis de la 1re étape qui va durer 4 ans. Au niveau des ressources humaines, les instituteurs titulaires de diplômes universitaires seront sollicités pour l’encadrement du premier cycle du secondaire. Les participants ont soulevé des préoccupations sur les cotisations des parents d’élèves qui demeurent le choix des 45 départements-pilotes, le coût de la réforme et l’effectivité de la gratuité.

« Nous voulons qu’au sortir de ce système, les enfants répondent au type de société que nous voulons bâtir », a conclu le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini.

Assétou BADOH

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Finies les vacances, vive la rentrée scolaire !
Il y a école et école