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Observatoire des fonctions publiques africaines : Difficultés de recouvrement des cotisations

Publié le vendredi 18 mai 2007 à 06h53min

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Après Brazzaville au Congo en 2004 Ouagadougou accueille les 17 et 18 mai 2007, la VIe conférence des ministres chargés de la Fonction publique des Etats membres de l’Observatoire des fonctions publiques africaines (OFPA). Cette rencontre qui se tient sous le thème "Fonction publique et bonne gouvernance" sert aussi de cadre pour faire le bilan de la vie de l’institution.

Un bilan peu satisfaisant, compte tenu de la faiblesse des cotisations des Etats membres, selon le président en exercice sortant de l’institution, le Congolais (Congo Brazzaville) Jean Martin Mbemba.

L’Observatoire des fonctions publiques africaines (OFPA) est en passe de mourir de sa belle mort si, dès maintenant, les Etats membres n’assument pas leurs responsabilités, notamment en s’acquittant de leurs cotisations. C’est le cri de détresse de Jean Martin Mbemba, ministre en charge de la Fonction publique du Congo Brazzaville et président en exercice sortant de l’observatoire. C’était à l’ouverture de la VIe conférence des ministres chargés de la Fonction publique des Etats membres de l’OFPA, qui se tient les 17 et 18 mai 2007 à Ouagadougou. En effet, selon Jean Martin Mbemba, l’initiative de l’OFPA, au départ, avait connu l’adhésion des partenaires au développement qui s’étaient fermement engagés à appuyer les Etats membres dans leurs efforts de modernisation de leurs fonctions publiques et à en accompagner le processus. Mais de la rencontre de Bamako en décembre 2002, il est ressorti que le peu d’implication des membres avait poussé vers la sortie certains partenaires. Aussi, en 1997, le secrétaire permanent de l’OFPA avait-il tiré la sonnette d’alarme en déclarant que " l’organisation et le fonctionnement de l’observatoire ont souffert de la non-implication financière de la majorité de ses Etats". Toute chose illustrée à travers le volume des arriérés de salaires ainsi que des charges de fonctionnement impayés au niveau du siège à Cotonou, selon le ministre congolais.

La conférence de Ouagadougou est donc le cadre pour décider du sort de l’OFPA. Il est à relever que lors des rencontres précédentes, notamment celle avec les partenaires le 10 novembre 2005 à Paris, et celle du 30 janvier au 2 février 2006, toujours à Paris, et à laquelle ont pris part des experts, il a été convenu de la nécessité de mettre à la disposition de l’institution des ressources financières et humaines par les Etats membres ainsi que de l’adaptation des actions et des stratégies de l’OFPA à ses moyens, en vue de lui rendre la plénitude de ses attributions, rationalisées pour accroître son efficacité, selon le président en exercice sortant.

L’OFPA compte 26 Etats membres dont 20 Etats francophones, quatres Etats de langue portugaise, un Etat de langue espagnole et la Gambie, pays anglophone. Ses missions sont, entre autres, l’appui des Etats, notamment dans la collecte d’informations sur les fonctions publiques et leur traitement de manière à offrir aux ministres une perspective comparative des problèmes qui se posent dans les différents pays. L’OFPA intervient aussi dans certains pays pour les aider dans l’élaboration de leurs statuts. Il donne son avis sur les questions de la fonction publique et des réformes administratives, etc. Son instance suprême est la conférence des ministres, qui se réunit tous les deux ans. La présidence de la conférence est confiée au pays hôte. Cette VIe conférence des ministres de l’OFPA est placée sous le parrainage du Premier ministre, représenté par Lassané Sawadogo, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, également président en exercice entrant de l’OFPA. A travers ce thème, les participants se pencheront également sur celui de la corruption.

Par Lassina SANOU

Le Pays

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