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Stratégie de communication à l’UNDD : Le « FOCAL » comme alternative

Publié le mardi 30 janvier 2007 à 08h05min

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L’UNDD de Me Hermann Yaméogo a décidé d’entretenir l’opinion publique et ses militants à travers ce qu’il a dénommé « FOCAL » sur un certain nombre de thèmes, en vue de jouer sa partition dans le processus démocratique.

Le deuxième « FOCAL » qui a eu pour thème : « le dialogue inter Ivoirien : un recentrage à multiples facettes prometteur à encourager » s’est tenu à Koudougou dans la salle de conférence de la direction des Sports et des Loisirs, le 20 janvier dernier.

Qu’est-ce le FOCAL ? Pourquoi l’UNDD en est-il arrivé là ? Quel est l’intérêt du thème du 2e FOCAL ?
Après les salamalecs, le président de l’UNDD a situé le nombreux public, composé de militants et sympathisants et de quelques représentants de partis politiques, sur le bien-fondé de cette rencontre baptisée « FOCAL » qui signifie « Forum de communication alternative ».

A la question de savoir pourquoi l’UNDD a-t-il initié ces fora, M. Hermann Yaméogo répond sans détours : « Ce qui nous a amenés à lancer les fora de communication alternative, c’est que nous voulons tenir à intervalles réguliers dans la capitale ou en dehors, c’est le manque de dialogue démocratique chronique dans notre pays, c’est aussi à cause de l’absence d’information structurée, obligeant l’Etat à donner aux citoyens les informations auxquelles ils ont droit.

Enfin, les « FOCAL » s’expliquent par la gestion déséquilibrée des opinions par les médias, surtout ceux d’Etat qui restent scandaleusement la propriété du pouvoir et du clan présidentiel ». Pourtant, le jeu démocratique est l’affaire de tous. L’UNDD n’a pas voulu rester en marge du processus. « Il entend du reste jouer sa partition pour le renforcement de la démocratie », a précisé Me Yaméogo.

Ainsi, trois membres du bureau politique national se sont donné pour tâche, l’éclairage des lanternes du public présent à la rencontre. Ce sont Marcelin Yaméogo, conciliateur du parti et Mathieu N’Do, secrétaire à la communication et porte-parole de l’UNDD qui ont respectivement traité les sous-thèmes suivants : « La crise en Côte d’Ivoire, rétrospective sur les relents néo-colonialistes d’une guerre imposée au pays d’Houphouët », « la main tendue de Gbagbo à Soro, une initiative aux multiples avantages à encourager et à consolider » et « conquérir la paix pour la Côte d’Ivoire et la sous-région en trouvant les réponses économiques et sociales aux vrais déterminants de la crise ».

La communication de Marcelin Yaméogo a porté en effet sur la crise ivoirienne. Selon lui, cette crise est loin d’être le seul fait de l’ivoirité ou de la xénophobie comme on a tendance à le faire croire. Elle tirerait ses origines également de la machination orchestrée hors de la Côte d’Ivoire où tout a été mis en branle pour évincer Laurent K. Gbagbo, tout simplement parce que l’homme entendait œuvrer à l’indépendance politique mais aussi économique de son pays, en le libérant particulièrement des nombreux contrats léonins qui entravent plus de 40 ans après l’indépendance, l’économie ivoirienne au profit de l’ancienne métropole.

Au tour de Noël Yaméogo qui a traité de la main tendue de Laurent Gbagbo à Soro, il a eu à préciser qu’à l’UNDD, l’on est entièrement d’avis que cette initiative a plus d’un avantage et se doit d’être soutenue pour le retour de la paix aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la sous-région. Car du fait de la crise ivoirienne, la sous-région a pris des coups qui hypothèquent les chances de l’enracinement de la démocratie.

Quant à Mathieu N’Do qui a fait la dernière communication, il s’est appesanti sur des propositions concrètes pour la conquête de la paix durable. Le porte-parole de l’UNDD a soutenu que le dialogue inter-Ivoirien ne doit pas se focaliser sur les seules préoccupations politiques : le désarmement, la réunification du territoire national, le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du pays, l’identification, toutes choses qui doivent conduire à des élections libres et transparentes. L’UNDD pense qu’il serait encore plus important qu’une garantie soit prise contre le retour à ces ruptures d’harmonie.

Mieux, il faut chercher des solutions définitives à cette situation et elles pourraient se trouver dans une politique de gestion plus maîtrisée des flux migratoires, de promotion de pôles de développement dans la sous-région. Il faut bien emprunter à plusieurs techniques : celles des fonds structurels qui a fait des merveilles en
Europe, celles des délocalisations dans l’espace sous-régional des industries et services des pays plus développés vers ceux de l’hinterland.

Et faire en sorte que l’aide au développement soit axée davantage sur des projets à haute intensité d’interrogation. Et le président de l’UNDD de conclure : « L’UNDD voudrait par là en appeler au sens de responsabilité des uns et des autres de daigner encourager et accompagner cette initiative de Laurent Gbagbo pour la sortie de cette crise qui n’a que trop duré ».

Pascal Y. BAKO
François KABORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2007 à 14:02, par Yaméogo En réponse à : > Stratégie de communication à l’UNDD : Le « FOCAL » comme alternative

    La côte d’Ivoire, encore la côte d’Ivoire, toujours et encore la côte d’Ivoire et Gbagbo et Gbagbo toujours Gbagbo. C’est ça votre programme de développement pour les burkinabé ? J’ai honte ! Avec ce genre de programme politique, normal de jeter l’éponge à la dernière minute !!!! Ouvrez les yeux mes chers amis et proposez-nous un programme qui nous sorte de notre pauvrété, du manque d’emploi des jeunes, ....etc. Hier alliés d’un président mauritanien aux aboies dans son pays et d’un Lassana Conté dictateur en agonie au figuré comme au propre, aujourd’hui accroché à un Gbagbo roulé dans sa propre farine, vous ferrez mieux de vous recentrer sur les préoccupations réelles des bukinabé que nous sommes. Comme quoi, la guerre en côte d’ivoire est bien un fonds de commerce et pour les rébelles, et pour les millices, et pour gbagbo, et pour .... des partis politiques satellites (au BF) qui ne respirent et ne vivent que grâce aux expèces sonnantes ...

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