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Conseil supérieur de la communication : Application de la signalétique à la télévision, attribution de fréquences

Publié le samedi 13 janvier 2007 à 09h02min

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Luc Adolphe Tiao, président du CSC

Les membres du Conseil supérieur de la communication (CSC) se sont réunis, le 22 décembre 2006 dans les locaux de l’institution. Après une concertation avec leurs partenaires et l’audition du promoteur de la Radio de la municipalité de Ouagadougou (RMO), les conseillers ont décidé d’appliquer la signalétique de la télévision et d’attribuer des fréquences.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé deux rencontres de concertation, le 22 décembre 2006 dans ses locaux. La première a eu lieu avec les patrons de presse audiovisuelle et écrite et le représentant des exploitants de salle de cinéma.

Au cours de la seconde, le Conseil s’est entretenu avec les représentants de la société civile, des ministères et structures impliqués dans la protection de l’enfance et de l’adolescence à la télévision. Pour le Conseil, l’objectif des rencontres était d’échanger avec ces partenaires sur le projet d’instauration d’une signalétique sur les écrans des chaînes de télévisions nationales à caractère public et privé.

Les problèmes majeurs abordés au cours des travaux portent notamment sur la nécessité d’affiner le contenu d’un certain nombre de concepts, tels ceux de films érotique, pornographique et violent. Les travaux ont également soulevé des questions liées aux tranches d’âges dans la signalétique et aux heures de diffusion des films de nature à heurter les âmes sensibles.

De la rencontre, l’on retiendra également une adhésion des opérateurs à la signalétique, pour une moralisation de la vie publique. Les exploitants de salles de cinéma ont affirmé avoir tenu des états généraux qui ont notamment abordé la question de la pornographie. En outre, le Conseil a émis le vœu de voir la mise sur pied d’une commission de visionnage de films au sein des chaînes de télévisions publiques et privées et au sein des entreprises de diffuseurs. Cela dans l’attente de l’amélioration de la législation en vigueur en la matière et de la redynamisation des structures existantes dans le secteur et chargées de veiller à l’application de la législation.

En outre, le Conseil a demandé aux opérateurs de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, leurs contributions écrites d’amélioration du projet de texte relatif à la signalétique. Dans la même logique, des rencontres sont prévues avec d’autres partenaires du Conseil, au nombre desquels des psychologues et des médecins. A la fin du processus de concertation, les contributions des opérateurs seront prises en compte avant la publication du document final. Avant le lancement de la signalétique, le Conseil lancera une opération de sensibilisation en direction du public et de ses partenaires.

Avant de lever la séance, le Conseil a pris acte de la préoccupation de ses partenaires de voir une réflexion être menée sur ce qu’on veut autoriser et ce qu’on veut interdire. En outre, ils ont insisté sur l’importance de l’implication des établissements d’enseignements dans la mise en œuvre de la signalétique.

Le Conseil supérieur de la communication a auditionné, hors appel à candidatures le 22 décembre 2006 à son siège, le promoteur de la radio communale de Ouagadougou représenté par MM. Mamadou Coulibaly, Jean-Paul Badoum, et Roland Ilboudo. Il s’est agi au cours de l’audition pour le Conseil d’échanger avec le promoteur de la station afin d’obtenir plus de précisions sur les ambitions de la radio. Au cours des discussions, le promoteur a fixé en mai 2007 le démarrage des programmes de la station.

L’Association internationale des maires francophones est partenaire du montage financier. La mairie de Ouagadougou, a-t-il poursuivi, met à la disposition de la station un local. Le site de la radio est situé coté Ouest de l’Hôtel de ville (entre le Trésor et la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou). Les travaux de construction sont à un niveau appréciable et d’ici quelques semaines, un bâtiment poussera sur le site, a-t-il précisé.

S’agissant du mode de gestion de la radio, il ressort qu’elle sera placée sous la tutelle de la municipalité de Ouagadougou. Un comité de gestion assurera la direction. Ce comité comprendra notamment un organe dirigeant, le maire ou son représentant, un représentant des maires d’arrondissements et le directeur de la Communication de la mairie de Ouagadougou.

L’appellation provisoire de la radio est Radio municipale de Ouagadougou (RMO/FM)
En matière de garantie de la neutralité de la radio, la municipalité partage avec le Conseil la nécessité de son respect sur les ondes de la station qui a l’obligation conventionnelle de tenir compte dans ses programmes de tous les sons de cloche, en vue d’assurer l’équilibre de l’information.

Le personnel de la station, a affirmé le promoteur, comprend, entre autres, un directeur, un responsable technique, 04 animateurs, 04 techniciens à recruter au démarrage et éventuellement des pigistes. Dans ce sens, le Conseil a invité la radio à approcher le département juridique de l’institution en vue d’exploiter le document relatif au profil du personnel.

RMO/FM aura, selon l’opérateur, le statut de radio communautaire. Le Conseil l’a également invité à approcher ses services pour la documentation en la matière et la préparation de la signature de convention. En matière d’équipement, l’opérateur de RMO/FM affirme avoir pris en compte le numérique qui représente la majeure partie des équipements techniques.

La prise en compte d’un matériel analogique répond, a-t-il affirmé, aux impératifs de l’environnement radiophonique national. Enfin, selon l’opérateur, l’idée de la création de la radio remonte à I995. L’année 2000 marque sa transformation en un projet qui a connu un début de réalisation en 2006.

Département de la Communication
et des Relations Publiques

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