Sur le tarmac, c’était la rencontre de deux recordmen, Paramanga étant à ce poste depuis 6 bonnes années tandis que Hama en a fait autant sinon plus, dans une fonction réputée particulièrement instable.

C’est à 9h précises, comme indiqué dans le programme, que le premier ministre nigérien, M. Hama Amadou, est descendu de la passerelle au pied de laquelle l’attendait son homologue burkinabè, Paramanga Ernest Yonly, accompagné de quelques membres du gouvernement.

Au salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou, M. Hama Amadou s’est exprimé sur l’objet de sa visite dans notre pays : « Périodiquement, entre le président de la République du Niger, SE Mamadou Tandja, et le président du Burkina Faso, SE Blaise Compaoré, il y a des consultations. Le président Tandja, m’a chargé de faire une communication au président Compaoré. Tel est l’objet de ma mission ».

C’est à 10h que le premier ministre du Niger, accompagné de sa délégation, a été reçu en audience par le chef de l’Etat. L’entretien entre Blaise Compaoré et le premier ministre nigérien a duré un peu plus d’une heure et demie dans la salle d’audiences de la présidence du Faso.

A l’issue de cette entrevue, M. Hama Amadou s’est prêté aux questions des journalistes. Revenant sur la teneur de l’entretien avec le chef de l’Etat, le premier ministre nigérien a déclaré que celui -ci avait porté sur des sujets d’intérêt commun liés aussi bien à la situation politique dans la sous-région qu’aux problèmes économiques relatifs notamment à l’UEMOA, à la BCEAO et à la BOAD.

Toutes ces institutions financières, a-t-il précisé, servent de soubassement à la conduite des affaires économiques de notre région. « Sur ces différentes questions, le Niger et le Burkina partagent les mêmes points de vue. La concertation va se poursuivre afin que sur toutes ces questions, nos deux pays continuent de se serrer les coudes pour arriver aux résultats que nous escomptons tous ».

Revenant sur la situation politique dans la sous-région, Hama Amadou a évoqué la crise ivoirienne. Pour lui, « Il est vrai que la situation telle qu’elle continue d’évoluer nous pose beaucoup de problèmes. Mais comme vous l’avez observé, les Etats membres de la CDEAO ont pris leurs responsabilités et sont en train d’accompagner la Côte d’Ivoire sur la voie de la résolution de ce problème.

L’Union africaine vient également de consacrer la décision prise par les Etats de la CDEAO et nous espérons qu’au cours de l’année qui a été accordée aux autorités ivoiriennes, une solution définitive permettra de ramener la Côte d’ivoire sur le chemin de la paix et de la solidarité avec le reste de la CDEAO et de l’UEMOA ».

H. Marie Ouédraogo

Observateur Paalga