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Semaine nationale de la culture Bobo-2004 : Demain l’ouverture

Publié le vendredi 26 mars 2004 à 07h16min

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La Semaine nationale de la culture, XIIe édition, s’ouvre demain 27 mars 2004 dans la capitale économique du Burkina Faso. Au niveau des différentes commissions, on s’attelle à aplanir les dernières difficultés et l’ambiance est déjà à la fête dans la ville.

A quelques heures de l’ouverture de la biennale culturelle burkinabè, Bobo-Dioulasso vit au rythme des préparatifs. Sur les différents sites prévus pour accueillir les invités et les manifestations c’est le branle-bas. Le siège du secrétariat permanent de la SNC est véritablement en "ébullition" et grouille continuellement de monde.

En tout cas, les dix-sept commissions créées à cette occasion ont mis les bouchées doubles pour que la fête se déroule dans de bonnes conditions.

A l’occasion, le Théâtre de l’Amitié a fait peau neuve. Certaines artères de la ville ont été nettoyées et décorées avec des guirlandes. Le site devant abriter la rue marchande n’est pas en reste. Les stands des exposants ont été dressés et n’attendent qu’à être occupés. Au niveau du Rond-point de Dafra où se dérouleront les cérémonies d’ouverture et de clôture, le podium et les tribunes sont fin prêts. Au centre culturel français Henri Matisse qui accueille les activités littéraires, jusqu’en fin de matinée du jeudi, on n’attendait que l’installation des stands. A la place Tiéfo-Amoro (gare ferroviaire), l’équipe chargée d’installer le podium était à pied d’œuvre. En tout cas, l’ambiance est déjà à la fête à Bobo-Dioulasso.

Les premiers artistes invités commencent à arriver mais le gros des troupes est attendu aujourd’hui. Tout comme les éditions précédentes, la XIIe édition de la Semaine nationale de la culture s’ouvre cette année à l’extérieur. Et cette ouverture vers les autres cultures traduit la volonté de nos autorités de faire de l’intégration sous-régionale une réalité. Sont donc annoncés, le ballet Djoliba de Guinée qui jouit d’une solide réputation, la troupe Kanada de Mopti, lauréate de la dernière édition de la biennale artistique et culturelle du Mali ainsi que les masques dogons de Sangha pour ce qui concerne le Mali. A cette liste, il faudrait ajouter le groupe Ganwa Sid Minoun du Maroc et plusieurs autres artistes internationaux de renom. L’affiche est simplement très alléchante et la fête s’annonce belle.

Frédéric OUEDRAOGO


La joie d’un Secrétaire permanent

Quels peuvent être les sentiments qui animent le Secrétaire permanent de la Semaine nationale de la culture, Dansa Bitchibali à quelques heures de l’ouverture de "sa" manifestation ? Rassuré par les différentes commissions d’organisation sur le bon déroulement des préparatifs, c’est un Dansa Bitchibali confiant et enthousiaste qui déclare : "Je suis particulièrement heureux parce que nous aurons une fois encore la chance de célébrer dans la plus grande fraternité, ce que nous avons de plus profond et de plus cher, c’est-à-dire nos valeurs à nous. Heureux parce que nous aurons justement en partage cette grande fraternité, cette chaleur humaine avec d’autres frères venus d’ailleurs et cela pendant 8 jours. Ce sont des occasions vraiment exceptionnelles et nous sommes particulièrement heureux parce que cette édition va renforcer l’amitié qui lie l’ensemble des artistes participant à la manifestation. Cette 12e édition va également renforcer le crédit de la ville de Bobo-Dioulasso qui assure et accueille l’événement. Des artistes venant de 36 provinces du pays vont converger vers Bobo pour nous faire vivre pendant 8 jours des moments magiques. Et ce sont des moments qu’il faut vivre absolument".

H. NANA


Message de Célestin Koussoubé, maire de la commune de Bobo-Dioulasso

Nous profitons de la XIIe édition de la SNC pour demander à la population, à tous les citoyens de Bobo-Dioulasso (jeunes, femmes, enfants, vieux) de sortir massivement pour participer à la manifestation. La SNC est devenue une spécialité de notre ville. Nous devons donc être les premiers à faire en sorte que cette semaine de la culture soit une fête dans tous les sens même s’il y a des compétitions.

Les Bobolais se doivent d’accueillir l’ensemble des festivaliers, de faire en sorte que ceux-ci se sentent chez eux. La fête ne sera pas une fête si les Bobolais n’en font pas une fête. Pour que la SNC soit une réussite comme cela a été le cas lors des précédentes éditions, c’est cet appel que nous lançons à la population.

Il faudrait que chaque festivalier puisse avoir un logeur. Nous avons l’avantage d’avoir une ville cosmopolite où toutes les régions et communautés du Burkina sont représentées. En outre, Bobo-Dioulasso est une ville hospitalière et nous ne devons pas démentir cette manière de faire séculaire.

Nous souhaitons que les communautés étrangères soient impliquées dans cet accueil et qu’ensemble, nous fassions une seule ville et une seule population qui parle le même langage.

Nous disons particulièrement à nos hôtes que la population de Sya, en commençant par les autochtones, marqueront d’une pierre blanche cette édition de la SNC.

La contribution de la commune de Bobo

La contribution de la commune de Bobo se situe dans plusieurs domaines. Ce sont d’abord les infrastructures de la ville devant accueillir les différents festivaliers et manifestations (hôtels, écoles, salles de spectacles, plateaux off,…). C’est la première contribution de la commune. Elle ne se quantifie pas et ne se monnaie pas, mais, "elle est indispensable", affirme le maire Célestin Koussoubé . En outre, la municipalité s’est chargée de l’embellissement et de la réfection de certains lieux (ronds-points, Théâtre de l’Amitié) pour une dizaine de millions de nos francs. L’éclairage public a été refait par endroits. En un mot, il y a des charges supportées par la commune et qui participent de son implication dans la SNC.

Cependant le plus important, précise le maire est l’accueil des populations Cet accueil vient même au premier plan des contributions de la municipalité. "Si nous réussissons à faire en sorte que les gens se sentent chez eux et que nous-mêmes sommes de la fête, je crois qu’on aura fait ce qu’on doit faire pour la SNC", affirmera Célestin Kousoubé.

U.K

Sidwaya

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