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Discours du Président Blaise Compaoré au 14ème Sommet des Non-alignés, à La Havane

Publié le lundi 18 septembre 2006 à 07h58min

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Le couple Compaoré et Fidel Castro (Ph. d’archives)

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

J’éprouve une immense fierté d’être dans cette belle ville de La Havane qui accueille notre Sommet. Cette merveilleuse cité symbolise le courage et l’hospitalité légendaire du vaillant peuple cubain, dont la solidarité avec les peuples épris de paix, de liberté et de justice ont admirablement marqué notre époque.

Je voudrais ici témoigner au gouvernement cubain ma profonde gratitude pour l’accueil chaleureux et fraternel qu’il nous a réservés depuis notre arrivée dans ce pays héroïque avec lequel le Burkina Faso entretient d’excellentes relations d’amitié et de coopération.
En ces instants solennels, j’adresse mes vœux sincères de prompt rétablissement au Président Fidel CASTRO, dont l’engagement militant pour l’avènement d’un monde de liberté et de justice s’apprécie comme un exemple suprême de générosité.

Monsieur le Président,

Le Burkina Faso salue votre contribution inestimable au renforcement du rôle du Mouvement des non- alignés. Votre accession à la présidence de nos travaux est pour nous un gage de succès et je puis vous assurer de notre total soutien.

A Monsieur Dato’ Seri Abdullah bin Haji Ahmad Badawi, qui s’est investi, trois ans durant, avec courage et abnégation dans la défense de nos intérêts communs, j’adresse mes chaleureuses félicitations.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,

La quête d’un monde de paix, de justice et de solidarité fut l’objectif premier des pères fondateurs de la philosophie du refus des blocs. Un demi-siècle plus tard, en dépit des avancées notables, la conscience de notre communauté des Non-alignés est interpellée par la permanence des guerres, de l’exclusion, des inégalités, des injustices, des violations massives des droits de l’homme, et de la négation des droits nationaux des peuples.

La paix au Proche et au Moyen-Orient, constitue aujourd’hui une préoccupation majeure pour la communauté internationale. Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU sont porteurs d’espérance. Nous formons l’espoir que la FINUL reconstruite soit dotée de moyens politiques conséquents à la hauteur des objectifs qui lui sont assignés.

En Palestine, nous en appelons particulièrement à la reprise d’un dialogue direct et sincère qui permettra de relancer la feuille de route, de redonner espoir au peuple palestinien meurtri depuis des décennies, et d’assurer la quiétude du peuple israélien à l’intérieur de frontières acceptées par tous.

Sur le continent africain, d’interminables conflits compromettent la mise en œuvre des programmes de développement. La logique des armes et des affrontements odieux et contre-productifs nous éloigne des réponses aux véritables aspirations des peuples. C’est pourquoi nous faisons appel à la sagesse, au patriotisme et à la responsabilité des protagonistes des différentes crises, aux fins d’engager leur pays sur la voie de l’espoir et du progrès.

Monsieur le Président,
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,

Le Burkina Faso condamne sans équivoque la prolifération des armes nucléaires, tout en reconnaissant le droit de chaque pays à développer, produire et utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Il est donc souhaitable que les consultations autour du nucléaire iranien et la crise dans la péninsule coréenne soient menées dans un esprit de responsabilité, de justice et de confiance mutuelle.

Monsieur le Président,

Les pays africains majoritairement touchés par l’iniquité du commerce international, affectés par le poids d’une dette devenue insupportable, et confrontés à une flambée sans précédent des cours du pétrole, sont victimes de la mondialisation libérale, injuste et déshumanisée de l’économie, aux conséquences sociales désastreuses. Comment relever autant de défis économiques, sécuritaires et politiques dans le contexte historique actuel ? C’est à l’aune de la réponse à cette problématique que le rôle et la place du Mouvement des non-alignés devraient être évalués.

Il nous faut en particulier trouver des solutions courageuses et innovantes dans le domaine de l’énergie. Le Burkina Faso propose à cet effet, la mise en place d’un Fonds de solidarité énergétique, qui serait alimenté par les pays producteurs et les plus nantis du Mouvement, au profit des pays les moins avancés. Cette proposition, qui peut faire l’objet d’une concertation plus large au sein du groupe des 77, offre une possibilité d’élever la coopération Sud-Sud, fondée sur une solidarité agissante et un partenariat dynamique, au rang de priorité absolue de notre organisation. Le Programme d’action de La Havane, adopté ici même par le Sommet du Sud en 2000, offre un cadre idéal à cette fin, tout en stimulant la contribution de nos partenaires. C’est le lieu pour nous de saluer la mise en place de mécanismes innovants de financement du développement, comme la taxe sur les billets d’avion, déjà en phase opérationnelle dans certains pays.

Monsieur le Président,

La coopération Sud-Sud, conjuguée à un multilatéralisme plus élargi dans le cadre des Nations-Unies, est source d’une solidarité plus féconde entre les nations. Le Mouvement des non alignés doit continuer d’œuvrer au renforcement et à la modernisation de l’ONU, pour la rendre plus démocratique et plus efficace dans sa mission de promotion de la paix dans le monde. En ces temps d’incertitudes et de défis multiples, les Non-alignés doivent, avec responsabilité, jouer leur partition dans le choix du futur Secrétaire Général.

Monsieur le Président
Mesdames, Messieurs,

Pays épris de paix et de justice, le Burkina Faso a résolument foi en la solidarité agissante entre les peuples. Il réaffirme sa disponibilité à continuer d’apporter sa contribution, partout où il sera sollicité, à la paix dans le monde.
Le Burkina Faso a également décidé de présenter sa candidature à un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2008-2009. Cette décision résulte de sa ferme volonté de placer les préoccupations des pays en développement au cœur des travaux de cet important organe.

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,

Je lance un appel afin que la lourde et exaltante responsabilité que nous avons de perpétuer l’esprit de Bandung et la mémoire des pères fondateurs du Mouvement des Non-alignés, stimule notre ambition de garantir aux générations présentes et futures un monde d’espérance.

Je vous remercie.

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Le Président Blaise Compaoré s’entretient avec son homologue sud-africain

Le Président Blaise Compaoré s’est entretenu avec le Chef de l’Etat sud-africain, Monsieur Thabo Mbeki, le 16 septembre 2006 à La Havane. Les deux dirigeants, qui participent au 14ème sommet des Non-alignés, ont principalement échangé sur les questions relatives à la paix et à la sécurité en Afrique.

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Le Président du Faso s’entretient avec le Chef de l’Etat soudanais

Le Président Blaise Compaoré s’est entretenu avec son homologue soudanais, Monsieur Omar El-Béchir, en marge du 14ème sommet des Non-alignés qui se tient à La Havane, le 16 septembre 2006. Le Chef de l’Etat burkinabè doit présider, le 18 septembre 2006 à New York, une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine consacrée à la situation dans la région soudanienne du Darfour.

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Les Présidents Blaise Compaoré et Denis Sassou Nguesso échangent leurs points de vue sur la paix en Afrique

En marge du 14ème sommet des Non-alignés qui se tient à La Havane, le Président Blaise Compaoré s’est entretenu avec Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, et Président en exercice de l’Union africaine, le 16 septembre 2006.
Les deux hommes d’Etat ont notamment échangé leurs points de vue sur la tenue à New York, les 16 et 18 septembre, d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur le Darfour, et de la rencontre de haut niveau sur la Côte d’Ivoire, initiée par le Secrétaire général des Nations Unies.

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