Explorer le terrain en vue d’établir et développer des échanges commerciaux étroits entre la République de Turquie et le Burkina, voilà l’essentiel de la visite officielle du sous-secrétaire d’Etat turc M. Tuncer Kayalar. Cette coopération doit permettre d’asseoir et bâtir des mécanismes d’échanges commerciaux à même d’augmenter les investissements turcs en Afrique et au Burkina en particulier.

La Turquie entend ainsi créer des usines et des industries capables d’insuffler ou de créer une valeur ajoutée à l’économie burkinabè. Ce pays est très actif dans le domaine des tissus et intéressé par le coton et le cuir burkinabè. La Turquie et le Burkina veulent ainsi partager respectivement leurs expériences commerciales. En rappel, les investissements turcs, absents du monde du fait d’un protectionnisme ferme des années 1970 - 1980, s’élèvent aujourd’hui en Afrique à près de 650 millions de dollars US, grâce à l’ouverture de ce pays sur le monde après les années 1980. C’est pourquoi les échanges commerciaux avec le continent africain ont doublé en moins de trois ans passant de cinq millions de dollars US en 2003 à dix millions en 2006.

Les exportations turques orientées vers 150 pays dans le monde atteignent le seuil de 80 millions de dollars US. Ces atouts entre autres confèrent un taux de croissance de 8% environ à ce pays qui entend bâtir des relations commerciales avec le Burkina, cinquième producteur mondial de coton.

D’ailleurs, le pays des Hommes intègres est un champ fertile d’investissements qui sommeille et l’occasion lui est offerte à travers cette coopération de l’exploiter à bon escient. Les secteurs agricole (40% du PIB), de l’élevage (7 millions de bovins, 17 millions d’ovins et de caprins) de l’artisanat (30% du PIB), les secteurs miniers (or, zinc, nickel, manganèse...) et énergétique sont autant d’atouts attrayants et susceptibles de donner un bond à l’économie nationale.

Romaric DOULKOM
Abdoul Rasmané ZONGO(Stagiaire)

Sidwaya