« Monsieur l’Ambassadeur, c’est avec un pincement au cœur que nous célébrons ce soir cette cérémonie d’au revoir. En dehors de toute considération diplomatique, sachez que vous faites partie de cette catégorie de diplomates qui ont marqué de leur passage la coopération entre leur pays et le nôtre.

Sans me tromper, je pense que vous êtes cet Ambassadeur qui, à travers son franc parler a su faire siennes les préoccupations de développement du Burkina Faso ». En témoignent, a poursuivi Jean de Dieu Somda ministre délégué à la Coopération régionale, les nombreuses réalisations dont le peuple burkinabè est bénéficiaire depuis votre arrivée en octobre 2002.

Parmi celles-ci, l’allocation en 2004 d’un montant additionnel d’aide budgétaire non- ciblée pour compenser partiellement les effets négatifs de la hausse des prix du pétrole sur le budget de l’Etat burkinabè. « A cet effet, un accord d’un montant de 6 500 000 euros soit 4 263 720 500 FCFA a été signé le 5 novembre 2004 ». C’est donc en reconnaissance des remarquables services rendus à la nation que SE Han- Maurits Schaapveld a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national, par le ministre de la Défense, Yero Boly.

« C’est pour moi une occasion très spéciale que d’avoir été décoré à l’Ordre national du Burkina Faso » a déclaré le récipiendaire dont c’était la première distinction. Demandant au ministre Somda de transmettre ses sincères et respectueux remerciements au chef de l’Etat, Han Maurits Schaapveld a ajouté « je n’oublierai pas cette distinction, cela surtout grâce au pays qui me l’a octroyé ».

En quittant notre pays, le diplomate néerlandais s’est promis de revenir à Bantogodo, son village d’adoption en qualité cette fois de Manegre Naaba. « Je ne demande donc aujourd’hui que la moitié de la route et vous dit au revoir dans l’espoir de voir fortifier la coopération entre le Burkina Faso et les Pays Bas après mon départ ».

Citons, au nombre des chantiers que le diplomate néerlandais laisse à son successeur, la relance du PDDEB « entamée mais pas encore en vitesse de croisière » et la mise en œuvre du second cadre stratégique de lutte contre le Sida. Deux domaines de coopération pour lesquels Han Maurits Schaapveld a réitéré l’importance primordiale « d’assurer une amélioration dans la qualité de la mise en œuvre avant de rechercher plus de quantité ».

Autre chantier évoqué par le diplomate néerlandais à l’occasion de cette cérémonie d’au revoir, le financement de la bonne gouvernance. Un domaine selon lui, très difficile qu’il s’agisse de la démocratisation, des droits humains ou de la lutte contre la corruption. « J’espère que le Burkina Faso, son gouvernement, son peuple mais aussi ses partenaires sauront relever le défi de conserver, voire d’éviter l’érosion de la bonne réputation de pays des hommes et des femmes intègres ».

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga