Mission a entrepris les travaux d’aménagement de la plaine de Boulbi, pour faire la démonstration de la riziculture irriguée, puis à Louda (près de Kaya), pour une expérimentation sur une superficie d’une centaine d’hectares.

En 1967, la mission procéda à l’aménagement d’un périmètre de 1 260 hectares dans la vallée du Kou. Ce fut le programme de coopération agricole la plus réussie que la République de Chine ait jamais entreprise en Afrique.

Après quelques années d’interruption, la coopération entre les deux pays reprendra en 1994, notamment dans le domaine agricole. Répondant en cela à la demande du gouvernement du Burkina Faso dans le cadre de sa politique agricole, des missions d’ingénieurs hydrauliciens et agronomes travaillent depuis juin 1994 à Bagré sur un projet d’aménagement de mille hectares de rizières. Avec un rendement de cinq tonnes à hectare et deux récoltes par an, c’est une production de 10.000 tonnes de riz par an qui est attendue de Bagré. Des missions agricoles chinoises travaillent également en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture pour la promotion de la culture du riz pluvial dans d’autres provinces du pays avec des résultats satisfaisants.

Le domaine de la santé ne fut pas en reste. Depuis septembre 1994, des missions médicales ont été mises à la disposition du ministère de la Santé dans le cadre du renforcement de la capacité opérationnelle du CHR de Koudougou. La coopération chinoise s’y est investie, notamment dans l’équipement et la mise à disposition de nouveaux appareils, de médicaments et d’une ambulance.

De plus, depuis 1998, une subvention annuelle est accordée pour la formation du personnel médical, l’achat de médicaments et d’équipements médicaux. En mars 1999, le gouvernement chinois fera don au Burkina Faso de 50 ambulances qui ont permis d’équiper les régions les plus reculées pour faciliter les évacuations sanitaires.

Il faut ajouter aussi les interventions de la République de Chine dans les programmes de vaccination contre les épidémies depuis 1996 et plus récemment, la prompte réaction de la coopération chinoise dans le cadre de l’appui à la lutte contre la grippe aviaire.

Dans le secteur de l’environnement, d’importants financements ont été mis à la disposition du Programme de reforestation villageoise, la promotion de la gomme arabique en 1996 et au projet d’aménagement de la forêt classée de Ouagadougou en 1997. Dans le cadre de la lutte contre la désertification, un protocole d’accord a été signé en 1999 avec la République de Chine, qui a consenti une subvention non remboursable pour une période de 5 ans.

Sur le plan de la promotion du sport, l’on se souviendra de la fourniture de plus de 9.000 ballons de football, de basket-ball et de handball en 1994 et la construction du tableau électronique du stade du 4-Août à Ouagadougou en 1997. Au fil des années, l’exécution du programme d’équipement en infrastructures sportives a permis de réaliser quelque 105 terrains de football et plateaux omnisports.

Sur le plan de la fourniture d’équipements, différentes institutions et départements ministériels et institutions bénéficieront de lots de matériels destinés à renforcer leur fonctionnement. Ainsi, en l’an 2000, c’est un lot de 200 micro-ordinateurs qui sera remis au gouvernement burkinabè à travers la DELGI, dans le but de réussir le passage à l’an 2000 et de faire face aux risques de « bug » informatique.

Dans le domaine de l’information, l’appui à la modernisation des installations de la radiodiffusion et le projet d’équipement des installations d’émission de la télévision nationale sont, sans doute, les réalisations qui restent encore vivaces dans les esprits. Initié depuis 2001 avec le soutien technique et financier de la République de Chine à hauteur de 3 milliards de F CFA, la réalisation complète du projet d’équipement de la TNB et de la mise sur satellite de ses émissions en décembre 2005, aura été l’un des projets les plus achevés de la coopération chinoise au Burkina Faso.

Renforcement de la coopération technique et financière

Au fil des sessions de la grande commission mixte et au fur et à mesure que la coopération se développe entre les deux pays, ce sont de nouveaux domaines qui sont explorés et de nouveaux projets qui sont identifiés et mis en oeuvre.

Mais, l’une des particularités de la coopération chinoise est qu’elle s’investit essentiellement dans des projets en faveur des populations notamment rurales. Il en est ainsi des appuis à l’extension des activités du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes au profit des femmes de zones rurales et urbaines, de l’appui au secteur informel pour le démarrage du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) qui a permis d’accorder en 1999, des crédits à quelque 700 micro-projets au profit de 771 bénéficiaires, créant ainsi 1 483 emplois nouveaux et consolidant 1 199 emplois existants, de l’appui aux groupements de promotion de la femme à travers le « Projet national karité » qui comprend plusieurs volets tels que l’accès des femmes aux technologies et au crédit, les formations spécifiques des femmes et l’alphabétisation, la création de centres de promotion de la femme et de technologie ; de l’appui au projet du centre de formation et de production pour jeunes filles au Sourou ; de l’appui à l’extension des activités du Centre de formation féminin et artisanal (CFFA) de Ouagadougou etc. Quelques grands projets lancés depuis la tenue de la IVe session de la commission mixte, comme la construction du barrage de Yacouta dans la province du Séno, l’opération 245 tracteurs (de 30 chevaux) destinés aux exploitants agricoles dans les zones à fortes potentialités, la construction du stade omnisports couvert de Ouagadougou, la construction d’un Centre d’approvisionnement et de distribution des produits de la Pêche etc. sont entièrement réalisés ou en voie d’achèvement.

Par ailleurs, des stages de courte durée sont régulièrement organisés en République de Chine au profit des cadres et techniciens burkinabè. Plus d’une cinquantaine de cadres burkinabè ont ainsi pu bénéficier de stages de formation à Taïwan dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’aquaculture, la maintenance informatique ou électronique, ou encore la promotion du commerce international, la gestion des PME, etc.

La VIe session de la commission mixte qui s’ouvrira dans quelques jours à Taïpei, examinera l’état d’exécution des projets inscrits dans l’agenda des réalisations prévues par la Ve session, mais fera également des projections sur de nouveaux domaines et de nouveaux projets de coopération. Sur quelque 24 projets retenus lors de la Vème session de la commission mixte, 23 d’entre eux ont démarré et pour certains, sont en phase de croisière. C’est le cas en particulier du projet d’appui à la réalisation de 1000 forages qui s’inscrit dans le cadre de la biennale de l’eau.

Pour le futur, les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, du commerce et de la promotion de l’entreprise ainsi que de la jeunesse constitueront les centres d’intérêt de la coopération. C’est ce qui explique la présence des titulaires de ces départements ministériels dans la délégation conduite par le Premier ministre.

Sur le plan de la coopération privée, on assiste depuis quelques années à une montée en puissance de partenariats au niveau du secteur privé et les échanges entre sociétés civiles des deux pays : l’intérêt de plus en plus manifeste d’hommes d’affaires privés, d’organismes de financement et d’associations culturelles ou caritatives de la République de Chine pour des structures partenaires au Burkina, montre que la population chinoise de Taïwan se sent de plus en plus solidaire du peuple burkinabè dans son combat pour le développement.

Département de la communication,
Premier ministère

Communiqué de presse

Visite officielle du Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli en République de Chine

A l’invitation du gouvernement chinois, le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli effectuera du 25 mars au 1er mai 2006, une visite d’amitié et de travail en République de Chine. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération qu’entretiennent nos deux pays.

Le chef du gouvernement fera à cette occasion avec les autorités chinoises, le point de tous les dossiers de coopération bilatérale et multilatérale et coprésidera la 6e session de la grande Commission mixte de coopération. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre nos deux pays le 2 février 1994 et à la suite de la visite du président du Faso en République de Chine en juillet 1994, un protocole d’accord portant création d’une grande Commission mixte de coopération a été signé entre nos deux pays. Cette grande Commission a tenu cinq sessions, respectivement en 1995, 1997, 1999, 2001 et 2003 ; la toute prochaine étant prévue pour le 26 avril à Taïpei.

La République de Chine intervient au Burkina dans de multiples domaines de coopération, notamment l’agriculture et l’élevage, la santé et l’action sociale, l’éducation et la recherche, l’eau et l’environnement, les arts et la culture, les infrastructures sportives et l’appui aux micro-projets créateurs d’emplois, etc.

En rappel, le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli avait effectué du 24 au 28 mars 2003, une visite officielle en République de Chine, dans le cadre des excellentes relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays conformément à la volonté politique commune exprimée par les présidents Blaise Compaoré et Chen Shui-Bian. Durant ce séjour, le Premier ministre burkinabè a été reçu en audience par le président de la République de Chine, Son Excellence, M. Chen Shui-Bian et décoré de la distinction de l’Ordre Spécial de l’Etoile brillante du Grand Cordon.

Le Département de la Communication
du Premier ministère