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Burkina/sculpture : « Le métier de sculpteur ne nourrit plus son homme et on n’est pas encouragé par les nationaux », Blaise Compaoré

Publié le lundi 15 avril 2024 à 13h46min

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Burkina/sculpture : « Le métier de sculpteur ne nourrit plus son homme et on n’est pas encouragé par les nationaux », Blaise Compaoré

La sculpture est un métier qui fascine plusieurs personnes au pays des hommes intègres. Comme Blaise Compaoré, ils sont nombreux à avoir embrassé le métier par passion. De plus en plus, c’est un métier qui ne nourrit plus son homme selon bon nombre de sculpteurs. Un métier selon eux, qui ne bénéficie pas du soutien du gouvernement.

Blaise Compaoré est artisan depuis son bas-âge. "Je me suis dit que j’étais un peu fatigué de l’école et j’ai arrêté quand j’ai eu mon BEPC. J’ai vu que ce n’était pas nécessaire de continuer à écrire et à lire et c’est là que je me suis lancé dans l’artisanat.

Moi je suis sculpteur de profession et je sculpte sur le bois. Actuellement je fais la vente des objets d’art fait naturellement au Burkina Faso que ce soit en bronze ou du cuir. Je suis spécialisé dans la sculpture du bois et du bronze", indique-t-il.

Selon lui, le métier de sculpteur est passionnant, raison pour laquelle il a décidé de s’y mettre mais actuellement il peine à s’en sortir.

"J’ai appris avec mes prédécesseurs. Le métier de sculpteur ne nourrit plus son homme. On n’est pas encouragé par les nationaux. Ce sont plus les étrangers qui s’intéressent à la sculpture. Actuellement c’est un peu difficile avec ce qu’on traverse de nos jours.

Blaise Compaoré, Artisan

« C’est avec les relations auxquelles on avait eu à faire auparavant, qu’on arrive à s’en sortir. Ces personnes commandent quelques œuvres mais cela ne nous suffit pas parce que dans l’année c’est seulement une à deux fois", a-t-il laissé entendre.

Il appelle le gouvernement à les soutenir en s’y intéressant vraiment. "Dans ma boutique, vous trouverez des masques représentatifs, des masques soleil, des tableaux en batik, des instruments de musique comme le tam-tam, des balafons, des sculptures en bronze en bois et aussi des porte-clés", dit-il.

Selon quelques Ouagalais, les objets d’art sont réservés aux "Blancs".

À entendre monsieur Ouédraogo, les objets issus de la sculpture ne l’intéressent pas tellement. " Les objets d’art ne sont pas faits pour les pauvres comme nous. Le prix est très cher déjà on arrive à s’en sortir à peine. Je préfère prendre par exemple 5.000 FCFA payer mon poulet et bien manger que de payer un objet juste pour orner ma maison. En plus si tu es dans un celibatorium tu ne peux pas te permettre ce luxe. Tu as ton loyer à gérer et bien d’autres problèmes mais j’encourage ceux qui ont les moyens à soutenir les sculpteurs", a exprimé monsieur Ouédraogo.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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