L’édition Esafrique 2024 sous le thème « Jeunesse et citoyenneté » a regroupé une soixantaine de pratiquants des deux sexes en provenance de trois clubs. Il s’agit des clubs de : taekwondo mondial de maître Yaya Koné, de karaté do St-Nazareth de maître Nazaire Kaboré et de kung-fu wushu de maître Ouoba, le promoteur. Les élèves des trois clubs tour à tour se sont produits en mouvements d’ensemble et individuels chronométrés, supervisés par un jury. Au fur et à mesure des prestations, chaque discipline était commentée par Me Ouoba, sur son historique, ses origines et les buts poursuivis.

Les stagiaires de karaté do de Saint-Nazareth.

Sous les regards et les ovations de leurs parents, ainsi que d’invités, la concurrence a été âpre entres les trois clubs, et les néo-pratiquants ont beaucoup émerveillé, laissant voir au passage des aptitudes de futurs champions. Il y a eu en outre des démonstrations d’attaques et de self-défense avec armes ou sans arme. Au terme des différentes prestations, le jury a félicité les trois clubs. Ils ont été notés sur 15, en tenant compte des aspects techniques, chorégraphiques, et du respect du timing, les résultats selon le jury sont très serrés et seront proclamés ultérieurement lors d’une cérémonie.

Les parents venus encourager leurs enfants dans leur apprentissage des arts martiaux.

Les trois clubs ont reçu des attestations. Il n’y a pas eu que des arts martiaux, il y a eu également du slam et Tahirou Traoré élève du lycée Newton a captivé l’assistance. Son slam était axé sur la jeunesse, le civisme, et la citoyenneté. Le promoteur du tournoi Me Soari Marcellin Ouoba s’est dit satisfait, « Je suis satisfait, en dépit de la conjoncture économique, nous avons pu organiser la cérémonie de cette année et elle s’est bien déroulée, les enfants se sont amusés, les parents les ont ovationnés dans leurs prestations », se réjouit-il.

Il a poursuivi en expliquant l’objectif poursuivi par l’association Esafrique, qui dit-il est un mouvement de jeunesse qui veut promouvoir le développement par la pratique des sports de combat, sensibiliser la population sur l’importance des arts martiaux. Il a aussi lancé un appel à l’endroit des personnes physiques et morales à soutenir le mouvement, car plus ils auront les moyens, plus ils feront de grandes choses. Contrairement à des préjugés, les arts martiaux, ce n’est pas la violence, ni l’orgueil, a réfuté Me Ouoba, au contraire, selon lui, les arts martiaux enseignent la sagesse, la maîtrise de soi, le respect d’autrui, l’humilité, des valeurs importantes pour une paix dans une nation.

Le parrain Me Fatiou John(écharpe) et Boudjenane parent d’élèves, ont loué l’initiative de Esafrique.

Et c’est justement à cause de ces nobles idéaux que Me Fatiou John a accepté accompagner l’événement, il a félicité le promoteur pour son initiative. De même M. Boudjenane parent de deux enfants est satisfait de la soirée, il a salué Me Ouoba pour son investissement dans la formation des enfants et souhaité qu’il soit soutenu dans son œuvre.

Les taekwondo in dans leurs prestations.

Me Ouoba n’a pas manqué de faire une pique à l’endroit de la maison du Peuple, une enceinte qui a perdu son lustre d’antan, visiblement en manque d’entretien, sol et murs crasseux, les rembourrés des sièges partis en lambeaux, jadis temple des arts martiaux et des sports de combat. « J’invite les autorités municipales, à ne pas abandonner la maison du Peuple, car c’est une enceinte pleine d’histoire et de symboles », interpelle-t-il.

Barthélemy KABORE

Légendes
(La Une-Kung fu)