La moisson n’a pas été bonne pour l’équipe de lutte burkinabè. Dans la catégorie lutte olympique qui s’est disputée le lundi 11 mars 2024, les Burkinabè n’ont pu arracher de médaille en dehors de Salmatou Coulibaly qui a obtenu une médaille de bronze en lutte gréco-romaine la veille.
Pour le coach (hommes), Seydou Yaknaaba, quand on vient à une compétition, l’objectif est de gagner et dès qu’on perd, il y a un enseignement à tirer. « C’est ainsi fait, c’est la loi du jeu, le meilleur a gagné », s’est-il résigné.

Le coach Yanaaba a salué l’esprit de combativité de ses lutteurs

Qu’à cela ne tienne, il a félicité ses poulains pour leur esprit de combativité. « Ils aiment la chose, ils se sont donnés à fond mais ça n’a pas marché. La réalité au pays est là, on s’entraine comme on peut. On a peu de compétitions, il faut espérer sortir hors du pays pour avoir une compétition », a-t-il affirmé. Le coach Yaknaaba a aussi relevé un manque d’infrastructures. Hormis cela, il est convaincu qu’il y a du potentiel. « On fait de notre mieux. Si on avait du matériel, on ferait mieux », a-t-il promis.

Même son cloche pour le président de la Fédération burkinabè de lutte (FBL), Pierre Badiel. « Je peux dire que le bilan est mitigé. On s’entendait à deux ou trois médailles au moins. Finalement on n’a obtenu qu’une médaille. Néanmoins, on peut dire qu’on est satisfaits. On va continuer à travailler. On a déjà une médaille avec Zié aux championnats d’Afrique, on a eu deux médailles aux Jeux de la francophonie, et la médaille de Salmatou Coulibaly, ça fait déjà quatre médailles. Nous sommes sur la bonne voie », s’est-il contenté.

Salmatou Coulibaly détient la seule médaille de bronze de l’équipe de lutte

A son tour, il évoque un problème d’infrastructures. « Vous savez, on n’a même pas de salle de jeux. C’est dans la salle de l’AS Police que les enfants s’entrainement. S’il y avait une ou deux salles de plus, c’est sûr que les résultats allaient être meilleurs. On a toujours demandé, mais j’espère qu’on aura une salle où les enfants pourront s’entrainer », a-t-il plaidé.

Pour le président de la FBL, le bilan est mitigé

Le président de la fédération de lutte est convaincu que dans deux ans, ses poulains seront très compétitifs et avec l’expérience qu’ils vont acquérir, ils auront plusieurs médailles. Du reste, son objectif à son arrivée à la FBL était de transformer les lutteurs traditionnels burkinabè en lutteurs olympiques. Il a estimé qu’il est sur la bonne voie.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net