Dans cet appel, ils ont également appelé la communauté mondiale à rendre rapidement opérationnelle la facilité pour les pertes et dommages convenue lors de la COP27 de l’année dernière à Charm el-Cheikh, en Égypte.
A la clôture de ce 1er sommet africain sur le climat, tenu du 6 au 8 septembre en Nairobi (Kenya), les dirigeants africains se sont engagés à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, des réglementations et des mesures incitatives pour attirer les investissements locaux, régionaux et mondiaux dans la croissance verte et les économies inclusives. Tout cela assorti de la déclaration de Nairobi.

Dans laquelle déclaration, plusieurs engagements ont été pris, notamment, accélérer davantage l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), renforcer l’industrialisation verte à travers le continent en donnant la priorité aux industries à forte intensité énergétique afin de déclencher un cycle vertueux de déploiement des énergies renouvelables et d’activité économique, en mettant particulièrement l’accent sur la valorisation des richesses naturelles de l’Afrique et de redoubler d’efforts pour augmenter les rendements agricoles grâce à des pratiques agricoles durables, afin de renforcer la sécurité alimentaire tout en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement.

Outre ces engagements, les dirigeants ont appelé à une refonte de l’infrastructure financière mondiale actuelle, qui, selon eux, ne répond pas aux besoins des pays en développement.

Présidant cette cérémonie de clôture, le président kenyan William Ruto a souligné la richesse du continent. En clair, il a rappelé en effet le potentiel de l’Afrique qui est constitué d’un capital humain incomparablement jeune, résilient et motivé, d’une richesse en ressources naturelles et d’un potentiel en énergie verte.

Tout en mettant l’accent sur le fait que ces qualités définiraient l’avenir des opportunités mondiales pour une prospérité sans précédent et un nouveau paradigme d’industrialisation qui respecte l’environnement et soutient la capacité de notre planète à maintenir la biodiversité.
Il faut toutefois rappeler que le Sommet africain du climat a débouché sur d’importants engagements en plus de la déclaration.

Le président désigné de la COP28, Sultan Al Jaber, a annoncé une initiative de 4,5 milliards de dollars impliquant plusieurs entités basées aux Émirats arabes unis, accueilleront la Conférence de l’ONU sur le climat (COP 28) fin novembre 2023), et Africa50 pour développer 15 gigawatts d’énergie propre en Afrique d’ici 2030. Ce financement devrait attirer au moins 12,5 milliards de dollars de financement supplémentaire provenant de sources multilatérales publiques et privées.

L’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry, qui a pris part à ce Sommet, a annoncé un nouvel engagement de l’administration Biden de 3 milliards de dollars par an pour soutenir l’adaptation dans le cadre de l’initiative américaine PREPARE.

YZ
Lefaso.net

Source : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/06/sommet-africain-du-climat-la-declaration-de-nairobi-adoptee_6188098_3212.html, https://www.afdb.org/fr/news-and-events/press-releases/les-dirigeants-africains-sengagent-poursuivre-une-croissance-verte-et-inclusive-declaration-de-nairobi-64199, https://www.lepoint.fr/afrique/l-afrique-enfin-unie-dans-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique-07-09-2023-2534488_3826.php