Au cours de cette mission, elle a pu rencontrer et s’entretenir avec les plus hautes autorités au Ministère Royal des Affaires Etrangères. Il s’agit notamment de son excellence la Ministre de la Coopération au Développement International, Mme Carine Jämtin, de Mme Ruth Jacoby, Directrice Générale de la Coopération au Développement, de Mme Helena Rietz, Directrice du Département Afrique et de Mme Catherine von Heidenstam, la Directrice du Protocole.
Cette visite rentre dans le cadre régulier des rencontres périodiques de l’Ambassadeur avec les autorités des Pays de la Juridiction.

Au fil de ces entretiens, les interlocuteurs suédois ont voulu avoir des informations sur l’exécution des programmes soutenus par la Suède au Burkina Faso, qui sont les secteurs de l’éducation, la santé et l’eau ; la situation des femmes et des filles et la gouvernance politique et économique. En outre, d’autres questions sur la bonne gouvernance, la démocratie, ou la lutte contre la corruption ont été posées au cours de ces échanges.

La rencontre avec les autorités a été pour l’Ambassadeur, l’occasion de donner des informations officielles,de faire le point sur la situation politique et sur la situation socio-économique au Burkina Faso. Notamment, sur les élections présidentielles de novembre 2005, sur le nouveau gouvernement et sur les élections municipales à venir du 12 mars. Ainsi que sur les efforts et les progrès, avec des statistiques récentes du Burkina Faso pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Comme à chaque rencontre, les questions sur les luttes contre l’insécurité et la corruption sont revenues, ainsi que celles sur la situation politique sous-régionale avec la crise en Côte d’Ivoire.

A toutes ces questions très hautement politiques, l’Ambassadeur a rassuré ses interlocuteurs et a fait remarquer la grande et bonne volonté politique du Burkina Faso pour faire face à toutes ces situations, par la création de structures dotées de moyens, pour travailler à sensibiliser les populations, à dénoncer ces fléaux et à interpeler le gouvernement et à lui faire des recommandations.

La place des femmes est en progrès au niveau des instances de décision, au sein du Parlement, du Gouvernement, des Institutions et de la Diplomatie, avec une représentativité entre 10 et 25 %.

Le bon déroulement des élections présidentielles avec un nombre élevé de candidats (13), la très bonne appréciation et le témoignage très positif des observateurs internationaux, la liberté d’opinion, de presse, des organisations politiques et non gouvernementales, ou encore l’absence de prisonniers politiques, sont autant de preuves que le processus démocratique est en progrès et est bien sur « le bon chemin » au Burkina Faso.

Pour ce qui concerne les questions sous-régionales et africaines, et malgré les quelques soubresauts, le Burkina Faso demeure un pays stable dans la sous-région et est très impliqué dans les organisations régionales africaines avec une expérience et une influence indéniables. Le Burkina Faso reste très disponible à apporter son concours et son soutien pour toutes les solutions de paix en Afrique.

L’Ambassadeur a ensuite eu une séance de travail avec Mme Lotta Sylwander, Directrice Générale de l’Agence Suédoise de la Coopération et du Développement (ASDI), entourée de ses plus proches collaborateurs et techniciens, chargés des dossiers du Burkina Faso. L’objectif de cette séance de travail était de faire le point sur l’exécution de l’accord de coopération signé avec le Burkina Faso.

La responsable chargée du secteur de l’éducation a relevé la bonne conduite des activités du Programme Décennal pour l’Education de Base (PDEB). Malgré les récentes difficultés recensées pendant la réunion des partenaires du PDEB.

La responsable chargée du secteur de santé a participé à une tournée de suivi et d’évaluation dans plusieurs districts sanitaires et a relevé la bonne conduite des activités de la mise en œuvre de la politique nationale de Santé Publique.

L’ASDI a fait remarquer sa satisfaction de la coopération avec le Burkina Faso et sa fierté d’épauler à relever ses défis du développement, et ainsi contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des plus pauvres.

Le terme de l’accord en cours entre nos 2 pays est prévu pour le 31 décembre 2006. Mais l’ASDI prévoit une prolongation d’un an, jusqu’en fin 2007. Le temps pour la Suède de préparer et de proposer un nouvel accord pluriannuel avec le Burkina Faso. D’ici là, la Suède propose au Burkina Faso des consultations bilatérales pour le printemps à venir (mars) afin de faire le point comme le prévoit l’accord, avec tous les départements ministériels impliqués dans l’exécution des programmes soutenus par la Suède.

L’Ambassadeur a aussi rencontré :
 La Chambre de Commerce de Stockholm
 Le bureau du Ministère des Affaires Etrangères chargé de la promotion des importations vers la Suède des Pays en Développement : le « Open Trade Gate ».

L’objectif est de préparer des journées économiques et culturelles du Burkina Faso à Stockholm, suite à la visite de prospection du Ministre du Commerce en octobre 2005. L’idée a été très bien reçue par les personnes et les structures contactées. Elle a ensuite été partagée avec le bureau de l’Association d’Amitié Burkina - Suède (ASSAMBUS) qui apporte son soutien à l’initiative.

Enfin, l’Ambassadeur a rendu une visite de courtoisie à l’IDEA (qui est en pleine restructuration avec un nouveau Secrétaire Générale norvégien qui vient de prendre ses fonctions au début janvier 2006. Les échanges ont porté sur le soutien de l’IDEA au Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD).

Le bilan de cette semaine de rencontres et de travail s’est avéré extrêmement positif et constructif pour tous les partis en présence.

Ambassade du Burkina Faso au Danemark