Qu’ils s’agissent de la santé, de l’éducation, de l’agriculture ou encore de la culture et du tourisme, force est de reconnaître les dividendes d’une action qui s’inscrit aussi bien au cœur des préoccupations citoyennes que dans l’antre de la durée et de l’avenir.

Sur précisément les secteurs de la culture et du tourisme, il convient de reconnaître que la volonté du premier mécène de notre pays, pour reprendre l’heureuse formule du Ministre Mahamoudou OUEDRAOGO aura donné du lustre à la culture et placé le tourisme (quatrième rang au niveau sous régional) sur une dimension jamais égalée dans l’histoire de notre pays.

Ainsi, sur le terrain de la sauvegarde du patrimoine de notre pays, il convient de signaler le repérage et l’ancrage infrastructurel des lieux de mémoire historique notamment les mausolées qui constituent autant d’éléments cimentant la mémoire collective et notre devoir de mémoire en tant que nation en construction.

Il y a également le principe de l’inscription de site sur la liste du patrimoine mondial qui est dans le « pipe line » institutionnel de l’UNESCO de même que les différents éléments du puzzle « musée national » qui se mettent en place. En effet, après des décennies d’errance géographique, le musée national a été inauguré sur son site définitif, traduisant ainsi l’expression de notre souveraineté en tant que nation et patrie culturelle.

Il faut inscrire également dans les nouvelles expressivités et esthétiques thématiques et dans les nouveaux recadrages des formats organisationnels de manifestations comme la Semaine nationale de la culture (SNC), le FESPACO ou encore le tout jeune et ambitieux Salon international de l’hôtellerie et du tourisme (SITHO), comme une volonté de donner du lustre et de la visibilité internationale à notre richesse culturelle.

Et que dire du pari d’élever notre expression artistique expressément contenue dans les Engagements nationaux exécutés au niveau du Ministère par le CENASA dont les ensembles artistiques (orchestre national et ballet national) en constituent de parfaites illustrations ou encore du statut des artistes au cœur de la réflexion engagée actuellement et au centre des actions programmatiques.

Cette vitalité impulsée notamment par des actions fortes comme l’accroissement substantiel de la répartition d’auteurs aux artistes les grands prix ou la caravane du Sahel et des mesures connexes et d’accompagnant comme la production de clip, l’appui direct ou par les formules de la coopération comme le PSIC ont donné une présence incandescente à des initiatives locales comme le festival thématique ou géographique.

Il convient également de noter d’autres résultantes comme la nouvelle dynamique de la musique traversée par des courants et des effets de style symbolisés par le fameux « tak borrossé » etc.

Notons toujours sur le registre des acquis l’adoption d’une série de textes fondateurs comme la politique nationale de la culture, la loi d’orientation sur le tourisme, les plans d’actions qui les accompagnent et qui traduisent notre volonté d’aller de manière méthodique sur le champ de l’expression artistique et ainsi que de la prise en compte de la culture comme un des piliers du développement.

Songré Etienne SAWADOGO

L’Opinion