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Capitulation de Me Hermann Yaméogo : Les vraies raisons d’un faux départ

Publié le mardi 25 octobre 2005 à 08h45min

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Au moment ou nous bouclions le journal, la nouvelle selon laquelle le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo n’est plus partant à la course pour le fauteuil présidentiel du 13 novembre prochain nous est parvenue.

Une décision qui n’a eu aucun effet sur la vie politique nationale, encore moins ne déteint pas sur le processus démocratique burkinabè. Mais une décision qui sonne comme un glas de déclin politique de l’homme lui-même et démoralise les militants de son parti.

Pourquoi une telle décision politiquement suicidaire ?

Les prétextes ne manquent pas pour justifier cet abandon, mais il y a la réalité implacable de l’image de Me Hermann Yaméogo qui se détériore inexorablement auprès des Burkinabè

A cela rien de surprenant, la raison officielle est de "ne jamais accepter la candidature de Blaise Compaoré" qu’il juge inconstitutionnelle. Et pourtant ce qui est manifestement vrai est que plusieurs faits et gestes de Me Hermann Yaméogo ont énormément contribué à effriter le capital de confiance des Burkinabè.

En effet, depuis son éviction à la tête de l’ADF/RDA en juin 2003, et la création de son parti l’UNDD en juillet de la même année, le parti est jusque-là à la recherche de sa représentativité sur le territoire national. A cela se greffe le fait que l’UNDD n’a pas encore un projet de société à présenter au peuple burkinabè et visiblement manque de ressources matérielles et financières pour aller en campagne.

En outre, toutes les inconduites de l’homme par rapport à la crise ivoirienne achèvent de lui coller une mauvaise côte au sein de la population.

Pour preuve, le sondage effectué par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) lui attribue des intentions de vote de 1,1%.

Au regard de toutes ces considérations qui lui prédisent une défaite cuisante, Me Hermann a préféré jeter l’éponge pour garder l’illusion d’être un opposant potentiel du président Blaise Compaoré.

En tout état de cause, ce retrait de candidature est un non événement dans l’histoire de la marche de la démocratie au Burkina Faso.

Théodore ZOUNGRANA

L’Hebdo

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2005 à 09:36 En réponse à : > Capitulation de Me Hermann Yaméogo : Les vraies raisons d’un faux départ

    ça c’est votre point de vue. Le retrait de la canditure de Herman estun non évènement dans l’histoire du Burkina ; ça c’est tout à fait juste et même vrai. Mais le vrai évènement politique au Burkina c’est tout ceux qui torpillés la constitution de 1991 la vider de tout son contenu réel pour permettre à Blaise de se présenter une 3e fois et encore plus grave veulent faire croire au peuple que c’est légal je te pari qu’en 1991 si de telles dispositions existaient cette constitution ne passerais pas donc arrêter de nous faire dormir debout. Je te confie quand même que si Herman restait candidat je ne voterais pas pour lui. Mais ne mélangeons pas les choses pour cacher le débat de fond.

    • Le 25 octobre 2005 à 10:56 En réponse à : > Capitulation de Me Hermann Yaméogo : Les vraies raisons d’un faux départ

      Cher ami, tu sembles avoir la mémoire courte, si courte que tu évoques 1991 sans te rappeler ce que "Hermann le faux" a joué comme tour aux démocrates épris d’alternance. Toute disposition favorable à Blaise aurait pu passer par la complicité fourbe de Hermann. Révise ton histoire sur les événements de 1991 et tu y verras plus clair.

  • Le 25 octobre 2005 à 12:56 En réponse à : Et l’histoire dira quoi des griots ?

    Il y a des jugements peremptoires qui montrent bien la superficie de celui qui les emet. La decision de Hermann ne changera rien, comme les presentes elections ne regleront rien non plus dans l’histoire de ce pays. Celui qui a compris ca devient moins impetieux et plus responsable.

    Haoua Diallo
    Geneve, Suisse.

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