Le défi est immense. L’enjeu est de taille. Le Libéria sort d’une guerre civile qui a fait, selon les estimations, un peu plus de 150 000 morts. Les déplacés eux, témoignent aux frontières ouest africaines, de l’horrible drame qui s’est produit dans ce pays. Tandis que les signes d’une véritable réconciliation sont encore loin d’être visibles.

Mais Georges WEAH a derrière lui tout un continent. Et son combat est partagé par de nombreux jeunes. Ces derniers voient en lui, une page nouvelle dans l’histoire du continent. Parce qu’il est l’un des rares a avoir donné avant de vouloir prendre. Et que passé de l’ombre à la lumière, il n’a jamais renié ses origines modestes.

Dans un continent habitué à l’ostentation, il apparaît comme le point de rupture. Une race de politiciens plus habitués comme son prédécesseur, à jouer à la loterie avec les deniers publics qu’à donner du pain au peuple. Du reste, de son exil nigérian, l’ancien chef du NPFL, Charles Taylor, continue, selon toute vraisemblance de tirer les ficelles.

Bien entendu, personne n’est dupe. Et si le Libéria est aujourd’hui sous tutelle internationale, c’est bien la preuve que Mister Georges, s’il est élu, héritera d’une situation économique difficile ; d’un pays encore partagé entre les factions, qui ne connaissent que la loi des armes. Mais pour un symbole, la candidature de WEAH à l’élection présidentielle libérienne l’est. Réellement.

Certaines critiques mettent en avant son manque d’instruction. Vaine tentative, lorsqu’on constate les piètres performances des intellectuels Africains à la tête de leurs pays. Ils se sont révélés sur le terrain pires que des guerrilleros.

En tous cas, bravo Mister Georges !

Juvénal somé
Lefaso.net