Burkina/Coupure d’électricité : « 30% des machines utilisées par la SONABEL ont atteint leur date de déclassement » (Directeur général)

Mr le Directeur,
Vous avez parlé du Ghana. Nous comprenons que eux aussi ont des difficultés.Donc ils ne peuvent pas honorer leurs engagements. Ce n’est pas leur faute. C’est un cas de force majeure.
Et la Cote d’Ivoire ? A ma connaissance, ils nous fournissaient de l’electricité depuis toujours. Pourquoi vous ne leur demandez pas de nous aider ? Ou bien les grands souverainistes panafricanistes et anti impérialistes vous l’interdisent de faire ?
Je comprends en effet que c’est difficile d’aller demander de l’aide à un "valet local de l’impérialisme Français" qu’on passe le temps à, insulter sur les réseaux sociaux.
Ce qui se passe est une bonne leçon pour nous. Notre ami le Mali est dans la même situation. Le Mali achetait l’électricité à la Cote d’ivoire mais a accumulé des arriérés de paiement. Malgré cela, le dromadaire de Sindou disait à sa société nationale d’électricité, de ne pas couper le courant. Mais les injures des Maliens l’ont mis hors de lui. La CI a stoppé les livraisons .Les Maliens sont en train de lire l’heure. Le Burkina est sur la même voie. Notre bouche là va nous créer des problèmes. Le capitaine IB a fait une déclaration très maladroite lorsqu’il a accusé la CI d’avoir voulu saboter le Mali en coupant l’électricité. En quoi ca nous regarde ? Voila maintenant nous sommes assis avec des gros soucis d’électricité alors que la CI juste à coté a une surproduction. Et on peut même pas en bénéficier.
Un pays ne peut jamais s’en sortir tout seul. C’est pour cela que nos pères devanciers ont fait la promotion de l’intégration sous régionale. Nous sommes des voisins. Nous ne sommes pas obligés d’être d’accord sur tout. Mais nous devons nous accepter comme tels. Thomas Sankara disait que la révolution burkinabè n’était dirigée contre aucun autre pays. Si un pays choisit d’être le valet local de l’impérialisme, c’est son problème. Nous, on doit s’occuper de nos propres problèmes au lieu de vouloir donner des leçons aux autres.
Il faut que nous soyons résilients parce que les informations recueillies du coté Ghanéen indiquent que le retour à la normale n’est pas pour bientôt.