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Église du Burkina Faso : A la découverte de nos patriarches dans la foi catholique

5 avril, 19:25, par Abbé Emile SIMBORO

Avant tout un grand merci pour votre apport qui mériterait des développements surtout l’histoire de l’enseignement catholique au Burkina qui est très complexe. Voici plutôt des éléments de réponse concernant plutôt l’identité de l’évêque en question. Il s’agit de Mgr Augustin Prosper Hacquard.
Le Hacquard était l’un des quatre premiers missionnaires arrivés à Ségou le 1er avril 1895. C’est lui qui avec le Père Dupuis alla fonder le poste de Tombouctou en mai 1895. En ce moment le grand Soudan français faisait partie du Vicariat Apostolique du Sahara dont Mgr Toulotte était le chef de mission avec résidence dans la partie Nord. Il donna sa démission en octobre 1897. Le 5 février 1898, le Père Augustin Prosper Hacquard est nommé comme son successeur avec résidence à Ségou. Il est ordonné évêque à Paris le 28 août 1898. De retour à Ségou le 11 janvier 1899, il organise et effectue sa premier visite dans la partie Est de son Vicariat qui comprend aujourd’hui le Burkina et le Niger à partir du 26 février 1899. Très enchanté par les possibilités qu’offraient ces territoires pour la mission, il décide de la fondation de deux premiers postes en 1900 : Ouagadougou et Fada. Mais pour des raisons sécuritaires, le poste fut plutôt fondé à Koupéla. La fondation de Ouagadougou a lieu en juin 1901 à peine deux mois après la mort inattendue de Mgr Hacquard, noyé le 4 avril 1901, Jeudi Saint, dans le fleuve Niger à Ségou. Il sera remplacé par Mgr Hyppolite Bazin.
En ce qui concerne les la question genre et les facilités d’accès aux sources, je dois plutôt dire que c’est le projet de béatification de Dii Alfred qui constitue la vraie opportunité et c’est d’abord au Pays, à la base et dans nos archives et bibliothèques que la recherche a pris corps. Celle effectuée à l’Extérieur n’aurait jamais vu le jour sans ce travail à la base. Je pense qu’il en est de même pour beaucoup d’autres types de recherches, au moins en ce qui concerne la question genre. Il faudrait d’abord partir de la culture des peuples, surtout les sociétés matrilinéaires et Cheikh Anda Diop est une référence pour cela. Ensuite on peut mieux exploiter les disciplines élaborées autour de la question tout en prenant en compte l’apport des religions. J’ai eu l’occasion d’animer plusieurs conférences sur le sujet et la dernière avec un frère musulman. En réalité, je suis arrivé à Rome il y a seulement 1 mois.
Encore une fois, un sincère merci pour l’apport

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