Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré
4 mars, 10:52, par
pfff
Pour rappel, la langue arabe vient d’Arabie et du Moyen-Orient, et l’Empire Arabe était bien un Empire, qui essaya de récupérer tout ce qu’il put de l’Empire Romain... bien loin de ses bases !
Quant à la colonisation et à l’empire, la réalité est autre. Dans un empire, plusieurs langues et religions cohabitent naturellement, ça en est même le principe de base. Si dans l’Empire romain le latin s’étend, on y parle néanmoins une palanquée d’autres langues dont le grec et l’araméen qui ont donné le grec moderne et l’arabe.
Idem pour l’Empire arabe. Si en Tunisie comme dans le reste du Maghreb l’Empire Arabe succède à l’Empire Romain, on trouve très longtemps dans cette région un multilinguisme de fait : langue romaine, berbère et arabe. En réalité, ce multilinguisme dure autant que durent les empires. L’Empereur se moque pas mal de qui ne parle pas sa langue, il sait qu’il est à la tête d’un Empire et non un royaume, et que, dirigeant des peuples différents, il n’est pas en posture de les uniformiser.
C’est chaque fois que les empires sont morcelés et fragmentés en Taïfas, royaumes, émirats, ou quoique ce soit, que la langue redevient un enjeu, et que certains petits chefs tentent d’imposer le monolinguisme qui va le mieux à leur peau.
Cinq siècles, après que l’Empire Arabe, l’Empire Turc, n’imposa pas le Turc en Tunisie. Et si l’Empire Français introduisit la langue française, il ne mit pas un terme à l’usage ni de l’arabe, ni du berbère... ni de l’espagnol.
Et que dire de la pax americana contemporaine, sinon que la langue est moins un enjeu que le commerce ?
Du côté linguistique, il y a plus à perdre d’un petit chef que d’un empire.
Pour rappel, la langue arabe vient d’Arabie et du Moyen-Orient, et l’Empire Arabe était bien un Empire, qui essaya de récupérer tout ce qu’il put de l’Empire Romain... bien loin de ses bases !
Quant à la colonisation et à l’empire, la réalité est autre. Dans un empire, plusieurs langues et religions cohabitent naturellement, ça en est même le principe de base. Si dans l’Empire romain le latin s’étend, on y parle néanmoins une palanquée d’autres langues dont le grec et l’araméen qui ont donné le grec moderne et l’arabe.
Idem pour l’Empire arabe. Si en Tunisie comme dans le reste du Maghreb l’Empire Arabe succède à l’Empire Romain, on trouve très longtemps dans cette région un multilinguisme de fait : langue romaine, berbère et arabe. En réalité, ce multilinguisme dure autant que durent les empires. L’Empereur se moque pas mal de qui ne parle pas sa langue, il sait qu’il est à la tête d’un Empire et non un royaume, et que, dirigeant des peuples différents, il n’est pas en posture de les uniformiser.
C’est chaque fois que les empires sont morcelés et fragmentés en Taïfas, royaumes, émirats, ou quoique ce soit, que la langue redevient un enjeu, et que certains petits chefs tentent d’imposer le monolinguisme qui va le mieux à leur peau.
Cinq siècles, après que l’Empire Arabe, l’Empire Turc, n’imposa pas le Turc en Tunisie. Et si l’Empire Français introduisit la langue française, il ne mit pas un terme à l’usage ni de l’arabe, ni du berbère... ni de l’espagnol.
Et que dire de la pax americana contemporaine, sinon que la langue est moins un enjeu que le commerce ?
Du côté linguistique, il y a plus à perdre d’un petit chef que d’un empire.