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« Trois semaines avant son assassinat, Norbert Zongo savait qu’il allait mourir et se sentait abandonné », témoigne Clément Roger Yaméogo, un ami du journaliste

16 décembre 2023, 19:31, par Max

A la Grande Kady qui dit :"Clément Roger Yaméogo : Avec cette confidence, vous montrez ici clairement que vous êtes quelqu’un qui n’a pas le courage de ses opinions, qui peut se cacher et pire vous pouvez décourager les hommes forts et intègres et rares comme Norbert Zongo qui peuvent aller jusqu’au sacrifice suprême pour faire avancer de manière qualitative la société via leurs écrits !" je me permets de dire (je ne suis pas Clément Roger et je ne le connais pas non plus) que comme beaucoup de burkinabé, elle n’est pas du tout honnête car ce n’est pas du tout honnête et c’est même criminel d’encourager les hommes intègres et rares comme Norbert à aller au sacrifice suprême pour faire avancer la société via leurs écrits. La vie de ces hommes intègres ne vous intéresse point, seul leur apport à l’amélioration de votre condition de vie personnelle vous importe. Depuis 25 ans que cet homme intègre (Norbert) a été trucidé de la plus atroce manière qui puisse exister, qu’avez vous fait personnellement pour perpétuer un tant soit peu le combat de notre illustre martyr. Personnellement, si j’avais été confident de Norbert, à la différence de Clément Roger, je ne lui aurais pas conseillé de cesser d’écrire car sa génitrice n’avait pas réussi à le faire (l’écriture était devenue sa raison d’être), mais je lui aurais conseillé de se réfugier dans une ambassade, de s’exiler pour continuer son combat titanesque et solitaire. Je doute fort qu’il aurait accepté mon conseil car disait-*il dans ses écrits qu’il était lâche de profiter des acquis que les autres ont obtenus au prix de leur sang. Alors quelle option restait-il à Norbert ? Celle de pédaler comme Sankara pour escalader la montagne à pente raide avec des précipices à gauche et à droite. Voyez vous donc Mme Kady, cela fait bien deux hommes intègres, rarissimes que vous et moi et d’autres burkinabé avons abandonné à leurs tristes sorts et dont nous bénéficions des acquis. Le minimum pour nous est donc de ne blâmer personne car nous le sommes nous mêmes pour notre manque de courage, pour ne pas dire notre lâcheté.

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