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Ministère de l’Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

Publié le dimanche 26 mai 2019 à 21h00min

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Ministère de l’Education nationale : Le  redéploiement  consensuel  du personnel  en discussion

Le cabinet du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a organisé du dimanche 26 au mardi 28 mai 2019, un conseil élargi aux structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le dimanche 26 mai 2019 sous le patronage du premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré. Le conseil va se pencher sur les questions du redéploiement du personnel du MENAPLN, afin d’optimiser les résultats au sein du département.

Le cabinet du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), en ouvrant son conseil du 26 au 28 mai 2019 aux structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère s’inscrit dans l’esprit de la gouvernance participative et constitue un cadre d’examen et de suivi des dossiers du ministère à l’issue duquel des orientations sont données par le premier responsable en vue d’une meilleure mise en œuvre desdits dossiers.

C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale Professeur Seni Mahamoudou Ouédraogo, qui copréside la réunion élargie du cabinet du MENAPLN. Cette réunion qui se tient sous le patronage du Premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré, examinera trois jours durant la question du redéploiement du personnel du ministère et les dossiers stratégiques qui constituent des actions phares et récurrentes dans un contexte de crises sociales, économiques et sécuritaires. « Il faudra particulièrement veiller à ce que chaque agent occupe effectivement le poste de travail correspondant à sa fiche de poste », a conclu le ministre Séni Ouédraogo.

Après une minute de silence en mémoire des enseignants, enseignantes, élèves et parents d’élèves, victimes des attaques terroristes qui plongent la communauté éducative dans le désarroi, le chef de la famille éducative, le ministre Stanislas Ouaro, a déclaré qu’au ministère en charge de l’éducation nationale, c’est un personnel avec un effectif de plus de 110 000 agents, soit plus de la moitié des agents de la Fonction publique du pays qui est à pied d’œuvre pour offrir une éducation de qualité à près de 4 millions d’élèves avec le soutien de la communauté éducative.

Il ajoute qu’une loi qui fixe les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le jeudi 23 mai 2019, suivie de l’élaboration d’une politique linguistique après une large consultation de toutes les parties prenantes et à l’issue d’une étude complémentaire sur l’état des lieux des langues nationales. Parlant de la répartition du personnel, il souligne qu’au niveau du formel, on dénombre au préscolaire 928 enseignants pour 461 salles de classe, au primaire 62 999 enseignants pour 52 230 salles de classe.

Au niveau du non formel, 942 formateurs pour 554 centres chez les adolescents et 5 680 formateurs pour 3 094 centres chez les adultes. A côté de la pléthore d’agents constatée dans certaines structures, il note en parallèle un manque de personnel dans d’autres. Un des problèmes majeurs, à la date du 17 mai 2019, c’est que 1933 établissements scolaires sont fermés, déscolarisant ainsi 326 152 élèves et affectant 9042 enseignants, à cause de l’insécurité, auquel problème s’ajoute la fronde sociale.

La gestion des ressources humaines au niveau de certains ministères, dont le MENAPLN, a fait l’objet d’interpellation par l’Assemblée nationale lors d’une enquête parlementaire. Pour le professeur Stanislas Ouaro, l’ensemble des responsables de son département ministériel va donc se pencher sur cette problématique de gestion rationnelle des ressources humaines dans un secteur hautement social qu’est l’éducation et surtout en faveur des actions qui concourent à la bonne gouvernance. « Il s’agira de définir une feuille de route qui nous permettra d’aller de façon consensuelle vers un redéploiement du personnel », a-t-il souligné.

Les conclusions des travaux de la présente rencontre, sont attendues au plus haut sommet de l’Etat, comme en témoigne la présence du Premier ministre Christophe Dabiré. Ce dernier a déclaré être venu particulièrement à ce conseil pour témoigner son attachement et ses encouragements au personnel du MENAPLN. Car dit-il, « après les forces de défense et de sécurité, après les personnes meurtries ou affectées directement, c’est le monde de l’éducation qui a payé le plus lourd tribut au terrorisme ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2019 à 12:28, par HUG En réponse à : Ministère de l’Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

    C’est du bon boulot monsieur le ministre car cela fait partie aussi du statut valorisant. Quand on compare les chiffres on s’aperçoit que dans une même classe il y a au moins 2 enseignants ce qui n’est pas normal. Il faut être ferme et éviter les interventions des gourous .Tandis que les enseignants se concentrent dans les centres urbains il n y a pas d’enseignant dans les milieux ruraux. Le" cas du lycée philipe ZINDA KOABORE est un exemple palpableDe l’enquête sur l"éducation il est ressorti qu ’il y a des enseignants qui font 2 heures de cours dans la semaine

  • Le 27 mai 2019 à 12:32, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Ministère de l’Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

    - Félicitation au Pr WARO  ! Mais pour moi il faut éviter de parler de ’’redépoiement consensuel’’ car le mot ’’consensuel’’ m’énerve ! Celui qui refuse d’être redéployé, c’est simple, donnez-lui une feuille quadrillée afin qu’il y rédige sa démission. On ne peut pas continuer ainsi !!

    Et puis moi Kôrô Yamyélé je ne comprends pas les enseignants ! Vous êtes engouffrés par 3 ou 4 dans la même classe à Ouaga et Bobo tellement vous y êtes pléthoriques et cela ne vous fait rien dans la conscience ! Bande d’inconscients ! Dans notre petit village ici nos enseignants sont fiers d’être ici et nous défendons leurs causes sauf s’ils font de l’adultère (et dans ce cas, nous les jugeons ici sur la place publique et les faisons payer un bouc et du dolo pour se faire pardonner). Ici ils travaillent bien et nous mobilisons les parents d’élèves pour les aider à avoir des résultats et c’est pourquoi nos enseignants ici refusent de gréver. Chez nous ici si on affecte un enseignant marié sans sa femme qui enseigne ailleurs, nous nous liguons et allons en force d’abord à la DPEBA pour dire notre mécontentement et voir comment y remédier. Si pas de solution, on monte au niveau de la Direction régionale. Si aussi pas de solution on demande une audience avec le Ministre et généralement une solution favorable est toujours trouvée. Dans le cas où un ministre se révèlerait récalcitrant, on paye un bouc noir, un coq rouge et du dolo et on laisse faire notre Chef de Terre avec des instructions fermes comme : ’’Ministre ou toute personne décidant, d’accord ou pas d’accord, d’accord quand-même. De gré ou de force, d’accord. Veut ou veut pas, d’accord’’, et nous donnons une semaine de délai. Et au bout d’une semaine la femme institurice, rejoint son mari instituteur avec son affectation en main qu’elle brandit au DPEBA, mais à l’enseignant mari, nous ne disons rien de notre stratagème nocturne car c’est le résultat qui l’intéresse.

    Ensuite nos enseignants ici ont tous soit un petit champs ou un petit élevage pour arrondir les fins de mois et agrémenter les sauces. Ils ont à l’aise et nous levons souvent les coudes avec eux autour de bières fraîches et pleurantes de fraîcheur au point de coller les doigs.

    Les enseignants qui remplissentsà Ouaga et Bobo-Dssosont les dindons de la farce, surtout ceux qui sont un peu plus jeunes ! Ils n’ont rien, sont pauvres et chaque fois ils guettent l’annonce des Bons de Caisse. Ils ont une vie courte à force de s’impatienter que les fins de mois arrivent. Ensuite beaucoup sont cocus hommes comme femmes et les chambres de passe sont là pour ces bêtises !! Tu laisses ton mari ou ta femme en campagne et tu te livres à ces bêtises en ville !

    Conclusion : Enseignants et Enseignantes superfus en ville, permenament cocufiés, soyez conscients et allez en campagne enseigner les enfants. Vous y serez heureux avec vos femmes, et vos enfants auront une bonne éducation au lieu d’une éducation de la rue qui va les transformer en délinquants qu’on va tuer à coups de fusils une fois la nuit venue quand ils iront au ’’travail’’.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 28 mai 2019 à 17:44, par Manuel En réponse à : Ministère de l’Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

    Bonjour,
    Bon courage à Mr le ministre, mais ne nous voilons pas la face, ce sera très difficile car on a laissé faire pendant des années.
    Gourous, syndicats, anonymes ont tous participé à violer les règlements pour faire affecter leurs proches.
    Bon courage une fois de plus et bonne chance au Pr Ouaro pour la volonté de régler un problème qui mine notre société. C’est bien de toujours revendiquer mais travaillons également sinon...

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