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Promotion de la bonne gouvernance : Les élèves de l’ENAM sensibilisés au sens du service public

Publié le jeudi 6 décembre 2018 à 00h17min

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Promotion de la bonne gouvernance : Les élèves de l’ENAM sensibilisés au sens du service public

Le Secrétariat permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance organise une campagne de communication sur le sens du service public et la promotion des actions de bonne gouvernance, dans les écoles et centres de formation professionnelle. Ce mercredi 5 décembre 2018, ce sont les stagiaires de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) qui ont reçu les conférenciers pour des communications-débats sur le sujet.

L’incivisme gagne du terrain au sein de l’administration publique avec pour corolaire le rejet de la conscience professionnelle, le déni de la déontologie professionnelle et un mépris de l’éthique. Ce qui entraîne un dysfonctionnement et une mauvaise gouvernance des structures publiques.

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, dans le souci de venir à bout de ces dysfonctionnements constatés dans l’administration publique, a décidé d’attaquer le mal à la racine. D’où l’initiative de la présente campagne de communication sur le sens du service public et la promotion des actions de bonne gouvernance au profit des apprenants des écoles et centres de formation professionnelle. Cette campagne de communication devrait contribuer à promouvoir la déontologie dans la Fonction publique et le sens du service public auprès des futurs fonctionnaires.

Jacques Sosthène Dingara, secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance.

Selon Jacques Sosthène Dingara, secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance, « la vision du gouvernement, dans le cadre de la promotion des principes de bonne gouvernance, c’est d’agir sur l’agent public de manière à ce que cet acteur puisse avoir un changement de comportement au regard du contexte. »

Et ce sont les élèves de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), futurs fonctionnaires, qui sont les premiers à bénéficier de cette campagne de communication. Ils seront notamment outillés sur leurs droits, leurs devoirs et leurs obligations en tant qu’agents publics.

Ainsi, il sera développé la notion de service public avec notamment les différentes obligations auxquelles sont tenus les agents de la Fonction publique, les droits et libertés dont ils bénéficient, les différentes sanctions encourues en cas de faute et les différents recours disponibles contre les sanctions disciplinaires.

« C’est essentiel, parce qu’il faut rappeler que l’Etat est une construction sociale, c’est un consensus pour vivre ensemble. Et sa raison d’être, c’est l’intérêt général. La bonne gouvernance n’est rien d’autre que la stratégie déployée pour la satisfaction de cet intérêt général. A l’intérieur, il y a des droits et il y a des obligations pour l’ensemble des acteurs, les acteurs administratifs, comme les citoyens. Chacun a un rôle à jouer en termes de responsabilité, d’obligations et de droits. Si nous les ignorons, nous mettons à mal ce consensus social qui constitue l’Etat et, du coup, nous remettons en cause la satisfaction de l’intérêt général », explique Francis Paré, directeur général de la Fonction publique.

Francis Paré, directeur général de la fonction publique.

Après l’ENAM, ce sera au tour des apprenants de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) de bénéficier de la communication sur le sens du service public et la promotion des actions de bonne gouvernance, ce jeudi 6 décembre 2018.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2018 à 09:58, par SOME En réponse à : Promotion de la bonne gouvernance : Les élèves de l’ENAM sensibilisés au sens du service public

    c’est pas serieux ! comme les temps sont durs et la vie chere chacun cherche ou manger en organisant ce genre de reunion
    je ne critique pas pour critiquer : cette sensibilisation fait partie du cursus de l’enam Donc ils sont censés l’avoir integré comme principe de deontologie de base. Il n’y a pas besoin d’organiser quoi que ce soit pour sensibiliser ces memes etudiants ou bien l’enam ne fait pas son travail de formation
    SOME

    • Le 6 décembre 2018 à 11:13, par Mafoi En réponse à : Promotion de la bonne gouvernance : Les élèves de l’ENAM sensibilisés au sens du service public

      @SOME,pile-poil j’avais la même réflexion.C’est un comble si de prétendus futurs hauts fonctionnaires qui ne sont plus des gamins de 10 ans ignorent les b.a.-ba d’une gouvernance vertueuse.En plus,plus que tous ces longs discours qui saoulent à la fin,il me semble que la conscience professionnelle,la bonne gouvernance etc....c’est un comportement.Alors quand les mêmes porteurs de la bonne parole qui ont dévoyé ce pays avec leur mal gouvernance depuis un certain 15 octobre 1987 viennent débiter des âneries juste pour se constituer un pactole avant les fêtes de l’année,ça me fait doucement sourire car c’est comme si l’hôpital se moquait de la charité

  • Le 7 décembre 2018 à 16:22, par KIEMDE En réponse à : Promotion de la bonne gouvernance : Les élèves de l’ENAM sensibilisés au sens du service public

    La démarche est salutaire. Les élèves de ces différentes écoles ont des modules de formation sur les éléments (déontologie, droit de la fonction publique...) mais cela ne suffit pas à se soustraire d’une conférence qui soulève de nouvelles interrogations quant à la gouvernance actuelle du pays. Je ne partage donc pas l’idée selon laquelle l’on pourrait faire l’économie d’une telle campagne de sensibilisation prônée par M. SOME et alu. Il faut toujours prendre du recul quand on analyse une situation. Observez bien ce qui ce passe autour de nous aujourd’hui, tout préfère que l’on lui parle de ses droits oubliant ses devoirs. Est-ce que c’est parce que nous manquons de déontologie, je n’en suis pas sûr. La fonction publique a -t-elle besoin d’une telle campagne pour se "sucrer" ? De grâce, élevons le niveau du débat. Où mettez-vous les activités entrant dans le cadre de la modernisation de l’administration saluée par tous ? En plus, ne dit-on pas que la répétition est pédagogique ? La question qui devrait nous préoccuper aujourd’hui est comment faire pour léguer à la postérité une administration débarrassée des maux tels que la corruption, le conservatisme, l’absentéisme et que sais-je encore.

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