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Alternance 2005 : Rumeurs persistantes de menaces de mort contre des responsables de l’opposition

Publié le mardi 5 juillet 2005 à 07h30min

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Nous avons reçu deux communiqués de presse d’Alternance 2005, l’un relatif à des rumeurs persistantes de menaces de morts contres certains de ses responsables, l’autre à la situation alimentaire au Burkina Faso.

Il n’y a jamais de fumée sans feu. Celles qui se sont dégagées, annonçant le mauvais sort qui serait fait à Thomas Sankara, à Oumarou Clément, à Norbert Zongo... se sont malheureusement vérifiées dans les braises de l’inhumation violente. Alors, il vaut mieux prévenir que guérir !

Après les rumeurs de menaces de mort contre Ouédraogo Halidou, président du MBDHP et du CODMPP, et du journaliste Newton Ahmed Barry du journal l’Evènement, c’est aujourd’hui le tour de responsables de l’opposition d’être l’objet de rumeurs de menaces de mort.

Des informations reçues d’informateurs, bénévoles et anonymes, mais très inquiétantes, parlent des menaces de mort sur les responsables politiques de l’opposition que sont :

Hien Fidèle, Vice-président de l’UNDD et député à l’Assemblée nationale ;
Sankara Bénéwendé Stanislas, président de l’UNIR/MS et candidat d’Alternance 2005 à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 ;
Tiendrébéogo Issa, Secrétaire général du GDP et coordonnateur d’Alternance 2005 ;
Yaméogo Hermann, Président de l’UNDD, député et candidat d’Alternance 2005 à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

On aurait trouvé ces informations dans un bureau où était installé un sinistre personnage d’origine sierra -léonaise, avec des photos de ces responsables et même des plans situant l’emplacement de leurs maisons. A l’approche de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 et dans un pays où l’insécurité se généralise, Alternance 2005 prend à témoin l’opinion nationale et internationale de l’existence de telles menaces, qui ne peuvent être liées qu’aux activités politiques de ces responsables. Des menaces semblables, en 1991 et 1998, se sont malheureusement confirmées.

Aussi Alternance 2005 invite-t-elle le gouvernement de la IVe République à prendre les dispositions adéquates pour assurer ici et maintenant la sécurité des responsables politiques, avant, pendant et après les consultations électorales, afin d’éviter d’éventuels drames, dont il sera tenu pour responsable.

Ouagadougou, le 4 juillet 2005.

Pour Alternance 2005, le Comité de suivi

Le Secrétaire général du GDP Issa Tiendrébéogo

Le Secrétaire général du PAI Philippe Ouédraogo

Le président de l’UNDD Hermann Yaméogo

Le Président de l’UNIR/MS Bénéwendé S. Sankara

Déclaration sur la situation alimentaire au Burkina Faso

Le gouvernement de la IVe République, après s’être vanté par une propagande tous azimuts de la réussite et de l’efficacité du Programme saaga, allant jusqu’à la présenter comme une trouvaille burkinabè pour résoudre le problème de l’irrégularité et de l’insuffisance des pluies, constatées depuis un certain temps dans la zone sahélienne, déclarait sans sourciller que la campagne agricole 2004-2005 était globalement excédentaire malgré quelques zones déficitaires.

Comme d’habitude, la réalité allait une fois de plus démentir cette affirmation. Aujourd’hui, tout le monde constate que la situation alimentaire de l’immense majorité des Burkinabé est préoccupante. De Gorom-Gorom à Gaoua et de Diapaga à Dédougou, les populations sont confrontées à la rareté des céréales et à leurs prix exorbitants. Le sac de maïs ou de mil se négocie entre 25 000 et 30 000 francs CFA.

Dans certaines régions, des chefs de famille démunis, les greniers vides et ne recevant aucune aide des autorités, se sentant humiliés de ne pouvoir assurer leurs responsabilités vis-à-vis de la famille, ont préféré se donner la mort. Nous entrons dans la période la plus difficile, à savoir la période de « soudure » et la catastrophe alimentaire déjà installée va s’aggraver si rien n’est fait.

Quelles dispositions vigoureuses le pouvoir de la IVe République a-t-il prises pour résoudre cette crise alimentaire dont il connaissait parfaitement l’existence ? Aucune action sérieuse n’est encore visible et le temps presse.

Pendant ce temps, la préoccupation de l’heure de Blaise Compaoré, de son CDP et du gouvernement est l’élection présidentielle. Il s’agit pour eux d’assurer, par la fraude et la manipulation de populations affamées, la victoire de leur candidat le 13 novembre 2005 ; et ce, en dépit d’un bilan de 18 ans catastrophique sur tous les plans, et en violation de notre loi fondamentale qui ne permet à aucun Burkinabè plus de deux mandats successifs.

Ce régime du « tout va bien au Burkina de la stabilité qui avance et où les prix ne font que baisser » ne vit ni ne sent les préoccupations des populations. Il ne se préoccupe que des seuls intérêts de ses dignitaires. C’est pourquoi, il préfère engloutir des sommes colossales dans des marches de « tanties », de « tontons », de « papys » et autres ABC (Amis de Blaise Compaoré ), ACC (Amis de Chantal Compaoré) et associations bidon créées pour la circonstance et destinées à faire croire à l’opinion internationale que la candidature indécente de Blaise Compaoré résulte de la volonté populaire. Ces manifestations, venant après celles organisées en leur temps par les Mobutou et autres Eyadéma, ne peuvent plus tromper personne.

Alternance 2005 tient à alerter l’opinion internationale sur la gravité de la situation alimentaire qui prévaut présentement au Burkina Faso. La communauté internationale doit prendre conscience du drame qui frappe le Burkina Faso et qui va s’aggraver si des secours ne sont pas rapidement mis en œuvre dès maintenant, pour venir en aide aux populations en détresse. Il faut que l’on cesse d’attendre que des catastrophes prévisibles arrivent pour voler au secours des populations.

Alternance 2005 tient Blaise Compaoré, son gouvernement et tous ses dignitaires pour responsables de la situation actuelle, eux qui n’ont rien fait pour y remédier ni pour solliciter l’aide de la communauté internationale.

Ouagadougou, le 4 juillet 2005.

Pour Alternance 2005, le Comité de suivi

Le Secrétaire général du GDP Issa Tiendrébéogo

Le Secrétaire général du PAI Philippe Ouédraogo

Le président de l’UNDD Hermann Yaméogo

Le Président de l’UNIR/MS Bénéwendé S. Sankara

L’Observateur

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