LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Gouvernance en Afrique : Thérapie de choc pour continent en panne

Publié le jeudi 23 juin 2005 à 07h27min

PARTAGER :                          

La Fondation Mohamar Kadhafi fait ici une analyse de l’"état de
santé" de l’Afrique. Il est grand temps, dit-il, que "ce continent
travaille avec acharnement pour espérer un jour, dominer le
monde".

Depuis un certain temps, notamment après la fameuse
Conférence de La Baule, les pays africains sont entrés, pour
des raisons diverses, dans une zone de turbulence aux
conséquences néfastes et préjudiciables au développement et
au progrès des populations.

Pour atténuer ou mieux pour tenter
de mettre fin à cette situation, la Fondation Mohamar Kadhafi
pour l’unité et la libération de l’Afrique, après une longue période
de réflexion, compte tenu de la spécificité des peuples du
continent africain, est parvenue à une conclusion qui se traduit
par la conception d’un modèle de gouvernement propre aux us
et coutumes des peuples africains. Ce modèle inspiré des
valeurs africaines est appelé : Nouvelle Gouvernance Africaine.

La nouvelle gouvernance africaine est un concept qui prône une
véritable démocratie participative dans un multipartisme limité.
Ce concept a été motivé par l’échec patent des principes
fondamentaux de la démocratie aéroportée réaffirmés par la
Conférence de La Baule, suite à la chute du Mur de Berlin et à la
fin de la Guerre froide entre le Capitalisme et le Communisme.

Contrairement aux principes démocratiques, à l’alternance et
surtout à la transparence espérés, une dictature inqualifiable
s’est installée dans la plupart des pays africains. Certains Etats
excellent dans l’horreur. C’est ainsi que des journalistes
intègres et des opposants sont enlevés, séquestrés,
emprisonnés sans jugement ou même lâchement assassinés.
Ces horreurs provoquent évidemment des déplacements
massifs des populations civiles. Et cela n’est pas toujours sans
conséquences pour la sécurité et le développement
socioéconomique des populations, au nombre desquelles de
nombreuses personnes défavorisées et les enfants.

"A quoi a servi l’indépendance ?"
Dans un tel contexte, des ONG interpellées, se mobilisent. Les
aides multiformes sont apportées aux personnes défavorisées.

Mais avec la multiplication des conflits à travers les quatre coins
de la planète, la pauvreté s’installe et favorise toutes sortes de
délinquances. Les catastrophes naturelles et les troubles
sociaux accentuent le désastre. Les moyens mis en oeuvre
deviennent insuffisants. I

l faut pourtant faire face aux besoins
considérables en produits alimentaires, en équipements et en
médicaments. Dans ces circonstances, l’Afrique doit se mettre
en valeur. La mise en place de la nouvelle gouvernance l’y
aidera certainement. Grâce à une application rationnelle de la
nouvelle gouvernance, les peuples africains pourraient enfin
s’investir utilement dans divers programmes de développement
multi-sectoriels et ne plus dépendre exclusivement de
l’assistance étrangère. Autrement dit, à quoi aura servi
l’indépendance pour laquelle de dignes filles et fils d’Afrique se
sont tant sacrifiés ?

La nouvelle gouvernance africaine est une
réponse aux nombreux manquements de l’Afrique. Elle doit
prendre sa part maintenant dans la construction du monde. Elle
a des atouts. Il lui suffit de faire appel aux compétences
africaines. Ceux-là, nombreux dans les sociétés civiles
africaines sont disponibles et prêts à relever tous les défis qui
se posent à l’Afrique. La mise en oeuvre de la nouvelle
gouvernance nécessite l’amendement de la Constitution. Il
s’agira d’adopter des mandats présidentiels de neuf (9) ans
renouvelables trois (3) fois et à limiter le nombre de partis
politiques à sept (7).

Un constat a motivé notre choix. En effet, depuis les
indépendances africaines, sauf cas de ceux évincés par un
coup d’Etat militaire ou institutionnel, la plupart des dirigeants
africains sont restés plus de quinze (15) ans au pouvoir. Même
après trente (30) ans de règne, certains dirigeants s’y
accrochent encore.

"Richesses dilapidées, dirigeants corrompus"
La nouvelle gouvernance africaine voudrait qu’à l’issue des
élections présidentielles, les deux partis politiques les mieux
placés après le parti élu, participent au gouvernement. Les
quatre autres partis ne sont pas négligés pour autant, de sorte
que règnent dans le pays un climat de paix et une ambiance de
fraternité et de solidarité. Il est entendu que les modalités
pratiques de mise en oeuvre de la nouvelle gouvernance
africaine varieront d’un Etat à un autre. D’autre part, les
dirigeants africains qui ont tendance à tout attendre de l’étranger
doivent se poser la question de savoir qui finance les élections
de ceux qui nous financent ?

Comme le disait si bien le
président Hamani Diori du Niger, aujourd’hui disparu : " la main
qui donne est toujours au- dessus de celle qui reçoit ". C’est dire
que l’Afrique doit cesser de quémander. L’Afrique n’est pas un
continent pauvre. Les richesses dont elle dispose sont
dilapidées par certains dirigeants corrompus et irresponsables
pour s’assurer divers services que des aventuriers étrangers
leur proposent dans le cadre de leur sécurité personnelle à la
tête de l’Etat.

Ces aventuriers trouvent en Afrique qu’ils qualifient
de pauvre, soit disant, une source intarissable de richesses
dont ils jouissent avec arrogance. L’exorcisme de la pauvreté est
un ridicule et honteux prétexte qui déshonore l’Afrique pourtant
immensément riche. Dès lors, les dirigeants africains doivent
cesser de traîner leurs peuples dans la boue.

"Une nouvelle gouvernance africaine"
Par ailleurs, la sécheresse sévit dans plusieurs parties du
monde, particulièrement en Chine qui compte plus d’un milliard
et demi d’individus. Ces derniers sont logés, nourris, soignés et
vêtus. La Chine subit aussi souvent des catastrophes
naturelles. Certaines font des centaines de milliers de victimes.

Cependant, grâce aux efforts soutenus de la population, la
Chine parvient à vaincre toutes les adversités de la nature.
L’Afrique doit dès maintenant s’efforcer de faire autant. Pour
permettre au continent africain d’évoluer positivement, nous
invitons les dirigeants africains et les acteurs de la vie politique
africaine à réfléchir sur la nouvelle gouvernance africaine.

Un de
ses avantages reste la stabilité et la mise hors jeu des intrigues
impérialistes de division et de promotion du désordre et du
pillage sous des formes diverses et variées. La Fondation
Mohamar Kadhafi pour l’unité et la libération de l’Afrique est
disposée à concevoir pour tout Etat africain qui en fera la
demande, une étude complète de mise en oeuvre de la nouvelle
gouvernance africaine.

Une nouvelle gouvernance africaine qui
assurera inéluctablement démocratie, stabilité, productivité,
développement et progrès dans la dignité. C’est justement ce
que les peuples africains attendent dans un monde où les
continents sont entrés dans une farouche compétition. Mieux
vaut tard que jamais. L’Afrique doit travailler avec acharnement
pour espérer un jour dominer le monde.

Gabriel KAMENI

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique