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Projet Oursi Hu-Beero : Un combat pour la préservation de la culture

Publié le vendredi 10 juin 2005 à 07h56min

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Le chef du projet Oursi Hu-Beero, M. Christoph Pelzer, a animé une conférence-débat sur son travail des dix (10) derniers mois. Il s’agit de la préservation culturelle et du développement touristique du site archéologique Oursi Hu-Beero, dans le Sahel du Burkina Faso. C’était au Centre culturel américain, le 07 juin dernier.

La conférence animée par M. Christophe Pelzer, chef du projet Oursi Hu-Beero avait pour objectif, de porter à la connaissance du public, les travaux de préservation culturelle réalisés sur le site archéologique Oursi Hu-Beero.

En effet, M. Christophe Pelzer, au cours de l’année écoulée, a entrepris avec l’appui financier des ambassades américaine et allemande, des activités pour préserver le patrimoine culturel dans le Nord du Burkina Faso. Il s’agit, en clair, de mettre en valeur la richesse et la diversité culturelle et historique de cette nation.

Placé sous le tutelle du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, le projet Oursi Hur-Beero s’insère dans la politique culturelle nationale et répond aux attentes du ministre Mahamoudou Ouédraogo. Lors de sa visite dans le Sahel en 2003, celui-ci avait déclaré qu’il fallait miser sur les richesses naturelles du Sahel pour promouvoir le développement touristique de cette zone.

Une zone touristique de plus !

Le conférencier a expliqué à l’aide de photos que le site archéologique d’Oursi Hu-Beero a été découvert lors des recherches scientifiques réalisés conjointement par l’Université de Francfort en Allemagne et celle de Ouagadougou. En 2000 et 2001, des fouilles ont permis de découvri, les structures d’une grande maison ou "Hu-Beero" en langue sonraï. Selon le système de datation au carbone 14 et la conviction du chef de projet, cette maison existe depuis le Xe siècle après Jésus-Christ. Avec des preuves que le public a pu constater sur les photos projetées sur un écran géant, M. Pelzer a révélé que la maison a été incendiée, sûrement par des envahisseurs. Le feu a alors durci les structures. Et le toit s’est effronté et a protégé les structures pendant un millénaire. Ainsi s’explique l’état exceptionnel des ruines trouvées.

M. Pelzer a aussi souligné que ce "site extraordinaire" était gravement mis en danger par des ravins d’érosion. "Il était donc indispensable d’entreprendre des travaux de préservation afin de sauver ce trésor pour le patrimoine culturel burkinabè," a-t-il dit. Comme pour joindre l’acte à la parole, M. Pelzer, ancien membre scientifique de l’équipe de l’Université de Francfort, résidant au Burkina Faso, a relevé le défi, en créant le projet Oursi Hu-Beero.

Il a œuvré depuis 2003, à la sauvegarde de cet héritage dont le nombre de partenaires ne cesse de s’accroître.

En marge des travaux de protection du site contre l’érosion, le projet a investi pour la construction d’un musée en "construction sans bois", la réalisation d’une exposition permanente, documentation la formation de la population locale en gestion d’infrastructures communales, la formation professionnelle des guides touristiques et un programme éducatif pour l’enseignement primaires et secondaire.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 10 juin 2005 à 12:22, par Pierre olivier - Association "Rencontres Solidaires" qui a pour but de faire connaître et aimer le Burkina Faso En réponse à : > Projet Oursi Hu-Beero : Un combat pour la préservation de la culture

    Bravo pour le travail effectué.
    Est-il possible de faire visiter ce site à de petits groupes de voyageurs.
    Où est-il situé exactement ?
    pierre olivier

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