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UNESCO : 60 ans après, quel bilan ?

Publié le lundi 9 mai 2005 à 07h37min

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L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) célébrera en novembre prochain son soixantième anniversaire. La 171è session du Conseil exécutif de l’institution qui s’est tenue à son siège à Paris du 18 au 28 avril dernier a été l’occasion d’engager le débat sur son bilan et ses perspectives.

« Nous devons nous demander quels sont les résultats de nos efforts conjoints. Faisons-nous ce que nous nous sommes proposés de faire ? Réalisons-nous nos objectifs dans nos domaines prioritaires ? Réussissons-nous à atteindre les marginalisés et les défavorisés ? Avons-nous un effet positif sur la vie de ceux qui souffrent le plus ? Nous devrions avoir constamment ces questions à l’esprit lorsque nous recherchons des solutions adaptées aux problèmes complexes que sont la pauvreté, l’analphabétisme, le développement durable et l’instauration de la paix pour longtemps ». Cet extrait du discours d’ouverture de l’ambassadeur Hans-Heinrich Wrede (Allemagne), président du Conseil campe à souhait le cadre du débat qui a cours actuellement au sein de l’UNESCO.

Pour le diplomate allemand, l’UNESCo doit se concentrer sur l’essentiel, à savoir l’Education pour tous. « Nous nous sommes engagés à assurer une éducation de base pour tous d’ici à 2015. L’éducation reste le moyen le plus sûr pour arracher les gens aux affres de la pauvreté et de la violence » a-t-il rappelé.

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, renchérira, en définissant l’Education pour tous (EPT) comme « priorité des priorités », dont il croit les objectifs encore possibles, au prix « d’une plus grande cohérence, d’une meilleure coopération et d’une synergie plus forte au sein du mouvement EPT ».

Le ministre Laya Sawadogo qui conduisait la délégation du Burkina Faso a saisi l’occasion pour en appeler à encore plus de solidarité envers l’Afrique et surtout une plus grande implication de l’UNESCO dans les diverses initiatives internationales exprimées envers le continent.

Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique a particulièrement salué la nouvelle initiative présentée par le Directeur général de l’UNESCO pour rattraper le retard dans la mise en œuvre du programme EPT. Une initiative qui souligne l’engagement de l’institution à intervenir en profondeur pour soutenir les politiques nationales relatives aux enseignements, les institutions de formation pédagogiques et les programmes d’éducation des enseignants.

C’est sans surprise que le ministre Sawadogo a aussi saisi l’occasion pour demander un plus grand soutien de l’UNESCO envers le Centre International des Filles et des Femmes en Afrique (CIEFFA) auquel l’organisation devrait conférer le statut de Centre de catégorie II de l’UNESCO. Soulignant la pertinence de l’institut UNESCO pour l’Education relative à l’Eau, il a souhaité qu’il accompagne les efforts des pays du CILSS confrontés au déficit en eau.

Les débats de la 171è session du Conseil exécutif qui ont duré deux semaines ont permis de progresser dans la préparation d’une convention internationale contre le dopage dans le sport et d’une convention sur la diversité culturelle. Dans ce dernier domaine, le ministre Laya Sawadogo a rappelé que le Burkina qui est depuis plusieurs années un haut lieu de rencontres culturelles à dimension mondiale n’a toujours pas de site retenu sur la liste du patrimoine mondial et qu’il attend donc avec beaucoup d’espoir la réponse aux deux dossiers qu’il a introduits et qui portent sur les ruines de Loropéni et le faux départ du Moro Naba.

La 172è session du Conseil exécutif qui se tiendra du 13 au 29 septembre prochain, ainsi que la conférence prévue du 3 au 21 octobre seront certainement l’occasion de revenir sur toutes ces questions.

Cyriaque Paré

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