La Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et ses associations membres s’investissent aux côtés des pouvoirs publics pour la planification familiale, la lutte contre le VIH/SIDA et dans le domaine du genre. En 2013, l’ABBEF (association burkinabè pour le bien-être familiale)- membre de l’IPPF- a délivré 665 000 services de santé sexuelle de la reproduction à des personnes vulnérables. Au cours de la même année, l’IPPF a offert plus de 45 millions de services de santé sexuelle et reproductive à des millions d’Africains vulnérables. Les interventions de cette association « cadrent parfaitement avec les priorités de notre pays en matière de santé », soutient le ministre de la santé, Léné Sebgo. Il n’a pas manqué de saluer les actions de plaidoyer de cette structure auprès des donateurs, des gouvernements et des fondations pour l’accroissement des ressources en faveur de la planification familiale.

La vision 2020 de l’IPPF se veut une réaffirmation de son engagement en faveur d’un monde plus juste. C’est pourquoi, elle place au cœur des priorités les droits pour tous aux services de santé sexuelle et de la reproduction, dans un contexte de définition de nouveaux cadres qui se profilent dans l’agenda post-2015. Il convient de rappeler que cette fédération a joué un rôle important dans la mise en mise du plan d’actions de Maputo (cadre continental en matière de santé sexuelle et de la reproduction) aux côtés de l’UNFPA.

C’est donc au regard de ces acquis, et en reconnaissance de son apport considérable à l’accès des populations les plus vulnérables aux services de santé sexuelle et de la reproduction que l’exécutif burkinabè a décidé de décerner à l’IPPF la médaille de chevalier de l’ordre national. Tout en l’invitant à persévérer dans ses « efforts pour un monde plus juste, un monde dans lequel les droits de chacun aux services de santé sexuelle et de la reproduction seront une réalité ».

« Un honneur et un privilège »

Cette distinction est un honneur et un privilège pour l’IPPF de recevoir cette distinction du gouvernement du Burkina Faso, à en croire sa présidente. « Cette reconnaissance constitue un encouragement pour nous à poursuivre ce que nous avons déjà fait et ce que nous devons faire pour atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés pour réussir notre mission », a lancé Dr Naomi Seboni, présidente de l’IPPF.

Au nom de toute la fédération de l’IPPF, elle a exprimé sa gratitude au gouvernement du Burkina Faso pour son appuie à leur association membre, l’ABBEF, dans ses efforts incessants pour toucher tous ceux qui ont besoin de nos services et nous exhortons sincèrement le gouvernement à poursuivre ses efforts.

Elle a, par ailleurs, souhaité que le gouvernement burkinabè continue à positionner la santé sexuelle et reproductive dans le développement de l’agenda post-2015. Car, « la santé sexuelle et reproductive joue un rôle important dans la réduction de la mortalité et la morbidité maternelle et infantile qui prévaut si sévèrement en Afrique subsaharienne », estime-t-elle.

Moussa Diallo

Lefaso.net