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127ème Journée internationale de travail : sous le signe « de la défense des libertés démocratiques et syndicales au Burkina

Publié le mercredi 1er mai 2013 à 22h51min

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127ème Journée internationale de travail : sous le signe « de la défense des libertés démocratiques et syndicales au Burkina

Le 127ème anniversaire du massacre des ouvriers de Chicago a été célébré ce mercredi 1er mai à travers le monde. A Ouagadougou, les organisations et mouvements syndicaux se sont retrouvés à la Bourse du travail pour entamer une marche à travers les artères de la ville suivie d’une remise de cahier de doléances au ministre de la Fonction publique du Travail et de la Sécurité sociale. Pour les organisateurs de la marche, les syndicats ont engrangé des acquis mais beaucoup reste à faire du côté du gouvernement à savoir entre autres, les augmentations des salaires, la baisse du prix des produits de grande consommation.

La tradition a une fois de plus été respectée par les organisations et mouvements syndicaux à l’occasion de la commémoration du 1er mai, journée internationale du travail, sous le thème « la défense des libertés démocratiques et syndicales. »

A Ouagadougou, la cérémonie a été ponctuée par une marche meeting suivie d’une remise de cahier de doléances au ministre de la Fonction publique.

La mobilisation a été celle des grands jours. Arpentant les artères de la ville, les camarades femmes en têtes, les travailleurs ont chanté et scandé des slogans. On entendait dans la foule des propos comme « les privatisations sauvages, non, non et non ! L’augmentation des prix des produits de grande consommation non, non et non ! Les licenciements abusifs, ça suffit ! Les réformes liberticides, les blocages des avancements, les coupures abusives des salaires, ça suffit ! »

C’est à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) que les marcheurs ont été reçus par le ministre de la Fonction publique Vincent ZAKANE. Là, ils lui ont remis leur cahier de doléances dans lequel on pouvait relever les problèmes tels que la persistance de la vie chère, la corruption et l’impunité, les attaques répétées contre les libertés démocratiques et syndicales, les graves problèmes dans le domaine de la santé et de l’éducation et le développement du banditisme.

Pour Mamadou NAMA, président du mois des centrales syndicales, en plus des maux qui minent la société burkinabè, l’actuel Code de travail favorise et encourage des licenciements abusifs et doit faire l’objet d’une relecture. Toujours selon lui, « la loi 013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents à la Fonction publique montre aussi des insuffisances et sa relecture s’impose. »

Après avoir souhaité une bonne fête de travail à tous les travailleurs burkinabè, le ministre ZAKANE a laissé entendre qu’il transmettrait sans délai toutes les doléances à qui de droit pour qu’une suite soit donnée. Il a aussi souhaité que cette action favorise l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè à travers l’effort de tous.

Pour l’heure et pour les syndicats, les augmentations récentes ou annoncées du prix des produits de grande consommation, opérées à la suite des résultats très insuffisant de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats, commandent de réagir fermement et rapidement. « D’ores et déjà, nous vous appelons à la mobilisation pour des journées de protestation qui seront programmées dans les jours à venir dans le cadre de la coalition contre la vie chère. »

Deux syndicats de l’enseignement ont annoncé une grève de protestation de 24h le 10 mai prochain sur toute l’entendue du territoire national.

Y. Alain Didier COMPAORE

RTB

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