LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Journée nationale de la liberté de presse : Des journalistes de Bobo-Dioulasso se prononcent

Publié le jeudi 18 octobre 2012 à 23h47min

PARTAGER :                          
Journée nationale de la liberté de presse : Des journalistes de Bobo-Dioulasso se prononcent

Le Burkina Faso célèbre demain 20 octobre 2012 la journée nationale de la liberté de presse. Si cette liberté semble parait de plus en plus être un acquis dans notre pays, il n’en demeure pas que des hommes de médias continuent d’exercer assez difficilement leur mission d’information. Lisez plutôt ce qu’ils en pensent.

Innocent Tièlmé Kambiré, journaliste Sidwaya : « La liberté de la presse existe mais… »

La liberté de la presse existe, à mon avis et est relativement réelle dans notre pays. Parce que de nos jours, beaucoup d’efforts sont en train d’être faits pour permettre aux journalistes de mieux exercer leur métier d’information. Cependant l’accès à ces informations demeure jusqu’à présent difficile surtout au niveau des institutions étatiques. Par exemple, le recoupement de l’information sanitaire au niveau des formations relève d’un parcours de combattant. Parlant de contraintes, j’ai été victime d’intimidations, mais aussi de menaces, par rapport à un des mes articles. Ce qui n’est pas simple.

Ibrahim Sanou, journaliste à la radio Lpc : « Les organes privés traitent encore mieux l’information que.. »

On peut analyser la liberté de la presse au Burkina Faso à deux niveaux. En premier lieu, on peut affirmer qu’elle est assez effective. La dépénalisation des délits et quelques actions gouvernementales pour permettre aux journalistes de bien faire leur travail sont quelques acquis. On peut donc affirmer que la liberté de la liberté est à saluer sous nos cieux, contrairement à certains pays voisins où des journalistes sont emprisonnés. D’autres sont menacés, molestés…Mais il faut reconnaitre que la liberté n’est jamais totale. Parce que l’accès à l’information n’est pas toujours si simple. Tout compte fait, les organes de la presse privée s’échinent autant que possible à livrer l’information dont a besoin la population. En ce qui concerne, je n’ai pas encore rencontré de soucis dans l’exercice du métier.

Toé/Gingané Lucienne Adissa, journaliste RTB2 : « La liberté de la presse existe au Burkina »

Je pense que la liberté de la presse existe au Burkina Faso. Si je m’en tiens à mon organe, nous n’avons jamais été réprimés par rapport au contenu de nos articles. Par ailleurs, j’estime que la liberté de la presse ne doit pas occulter la responsabilité sociale du journaliste. Il faut savoir souvent raison garder pour le maintien de l’ordre public. Depuis que j’exerce ce métier, je n’ai pas encore été intimidée, ni menacée du fait du contenu de mes articles. Mais quelques fois, il nous arrive de faire de l’autocensure en tenant compte de l’éthique et de la déontologie du métier.

Ben Idriss Koné, journaliste à l’Opinion et SMTV : « Elle est partielle, la liberté de la presse »

Il y a une évolution notable depuis 1999. Et cela est à saluer. Parce que depuis ce moment, pas un journaliste n’a été neutralisé dans l’exercice de son métier. En cela, je peux dire que la liberté de la presse et d’expression existe bien au Burkina, contrairement à certains pays de la sous région. Il est d’ailleurs difficile de voir un journaliste menacé même si quelques fois des procès sont intentés contre eux. La liberté de la presse n’est pas encore parfaite, mais elle sur une bonne voie. Particulièrement, je n’ai été pas encore été menacé, juste des approbations. Souvent des gens estiment que j’ai été corrompu par untel pou écrire contre untel. Juste ça. J’estime que ce sont juste des malentendus.

Propos recueillis par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina/médias : BBC et VOA suspendus pour deux semaines