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PHOTOJOURNALISME AU BURKINA : « Une bonne photo est beaucoup plus parlante qu’une page d’écriture », affirme le premier ministre, Luc Adolphe Tiao

Publié le mardi 10 juillet 2012 à 00h41min

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L’Union des photojournalistes de l’Afrique de l’Ouest(UPHAO), section du Burkina, organise du 06 au 09 juillet 2012, une exposition photographique sur les crises des trois dernières années au Burkina, à la maison du peuple de Ouagadougou,,,, sur le thème : « Renforçons notre cohésion sociale, pour soigner des maux ».

Le désastre des inondations du 1er septembre 2009, les dégâts des manifestations militaires et civiles en 2011, etc. Ce sont entre autres, les évènements que l’Union des photojournalistes de l’Afrique de l’Ouest(UPHAO), section du Burkina a décidé de faire revivre aux Burkinabè à travers une exposition photos. Selon le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, cette manifestation nous plonge quelques mois en arrière pour revivre les inondations du 1er septembre 2009 et les évènements douloureux que le Burkina a connus en 2011. « Ce qui est intéressant, c’est que les photographes ne se contentent pas simplement de nous montrer des tragédies, mais ils nous donnent aussi l’espoir.

Ils ont également immortalisé la solidarité agissante qui s’est manifesté, à l’occasion de ces évènements douloureux. Ils montrent également notre capacité à rebondir et certaines images montrent que nous avons pu reconstruire et que nous avons pu nous réunir », a indiqué le Premier ministre Tiao. Pour le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, les photographes sont des historiens de l’instant. « Une exposition photos nous ramène dans le passé et nous fait revivre des choses que notre cerveau a tendance à oublier », a-t-il souligné.

Ce qui a fait dire à Luc Adolphe Tiao qu’une bonne photo est plus parlante qu’une page d’écriture en presse écrite. « Notre présence ici témoigne du soutien du gouvernement aux photographes qui travaillent souvent dans l’anonymat mais dont le rôle est aussi capital dans la promotion de la liberté de la presse que ceux qui tiennent la plume ou le micro », a-t-il signifié. Le président de l’UPHAO Burkina, Emmanuel Ilboudo a fait savoir que l’exposition regroupe 120 photos de format 30X40. « Nous ambitionnons d’attirer l’attention des manifestants, en leur offrant l’occasion de revoir les fruits de leur colère, en espérant qu’ils regretteront et réfléchiront par deux fois à l’avenir avant de poser des actes », a-t-il souhaité.

« Certains d’entre nous ont été pourchassés par les manifestants »

Le président de l’UPHAO-Burkina a par ailleurs indiqué que ce n’est pas sans difficulté que les photographes exercent souvent leur travail. « Le premier septembre 2009, alors que la pluie continuait d’arroser Ouagadougou, notre devoir d’informer par l’image, nous obligea à faire le tour de la ville, pour immortaliser les conséquences des 263 millimètres d’eau déversées, aux côtés des journalistes qui avaient de la peine à prendre des notes sur leur calepin », a-t-il affirmé. Outre les cordes de pluie qui constituaient une menace pour les appareils photos, il a précisé que certains d’entre eux ont été pourchassés, par les manifestants, au cours des mutineries de 2011. « Mais le risque en valait la peine. Il fallait faire des photos, pour non seulement informer les lecteurs, mais aussi et surtout, constituer des archives pour l’histoire de notre peuple », a-t-il révélé.

Il a tenu à témoigner sa reconnaissance, au nom de tous les photographes, au Premier ministre et au Mogho Naaba Baongo pour leur soutien aux activités de l’UPHOA. Le premier ministre a invité le maximum de Burkinabè à venir voir ces photos qui immortalisent des moments forts de l’histoire récente du pays. « Nous souhaitons que ces images servent aux générations à venir. Ce sont des faits que nous ne devons jamais oublier. Ils doivent être inscrits dans la mémoire collective, pour que Dieu nous aide à préserver notre pays de pareilles situations difficiles.

Le seul capital que nous avons dans ce pays c’est la richesse des hommes, c’est notre volonté de vivre ensemble, d’avoir un pays, uni qui vit dans la paix et la cohésion sociale. Alors, ces images montrent que nous devrons travailler ensemble à préserver ce capital qui est fondamental pour l’avenir de notre pays », a-t-il conclu.

Raphaël KAFANDO et Karim BADOLO (Stagiaire)

Sidwaya

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