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Il devrait lui aussi voir d’un bon œil l’avènement d’Hollande

Publié le jeudi 10 mai 2012 à 01h54min

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Pour bon nombre d’immigrés africains de France, notamment ceux qui avaient du mal à s’accommoder avec le régime migratoire du président Nicolas Sarkozy, c’est une nouvelle ère, pleine d’espoirs, qui s’ouvre, avec l’élection, le 6 mai 2012, de François Hollande à la Présidence de la République Française. De cette catégorie d’Africains de l’Hexagone pourrait faire partie Monsieur Mendès, la cinquantaine bien sonnée.
Certes, lorsqu’en cette matinée du 9 mars 2012 nous rencontrions fortuitement ce Sénégalais d’origine Bissau-Guinéenne à l’aéroport Paris-Orly, nous n’avions pas eu assez de temps pour parler des conditions de vie des immigrés africains en France, ni de politique française.

Mais, le peu de temps passé avec lui nous a permis de nous rendre compte de son ouverture envers les siens et les autres.
D’humeur débonnaire et affable au contact, Mendès fait partie de ces immigrés sub-sahariens dans l’Hexagone qui ont su malgré les longues années passées au bord de la Seine conservé les valeurs humanistes et panafricanistes du bon Africain ; ceux pour qui il n’y a pas de différence entre un Algérien et un Angolais ou entre un Sénégalais et un Kenyan. « Un Africain, c’est un Africain. Il n’y a pas de distinctions à faire. Et quand je vous vois, je vois mon fils resté au pays », nous confiait ce bon tonton africain, prêt à se rendre aussi souvent à l’aéroport pour accueillir des proches.

Et lorsque l’on incarne de telles valeurs, l’on ne peut que voir d’un bon œil l’arrivée aux affaires d’un François Hollande qui a toujours clamé son humanisme et son ouverture aux autres tout au long de la campagne présidentielle. Maintenant que le socialiste est devenu le locataire de l’Elysée, les immigrés africains comme Monsieur Mendès peuvent légitimement se mettre à rêver d’une France plus ouverte, plus accueillante, surtout pour les frères et sœurs d’Afrique.

Au Sénégal, son pays, où il comptait se rendre au cours de cette année, Mendès retrouvera également à son arrivée un nouvel environnement politique avec l’accession au pouvoir de Macky Sall, en lieu et place de celui de Maître Abdoulaye Wade. Mieux, Mendès pourrait même être témoin d’une autre alternance au plus haut niveau dans son pays d’origine, la Guinée Bissau, avec l’imbroglio politique à Bissau marquée ces dernières semaines par la lutte sans merci pour le pouvoir entre les militaires et les politiques Bissau-Guinéens. Pour Mendès, l’alternance politique se conjugue donc, forcément, au pluriel en 2012. Quelle année !

Grégoire B. BAZIE

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