Dès le retour de l’équipe burkinabè, l’entraîneur Sidiki Diarra a accepté nous faire en quelques mots le bilan et dire comment son équipe compte se préparer pour le retour.

Le Pays : Comment expliquez-vous tactiquement ce qui s’est passé pour que vous puissiez perdre sur cette marque de 2 buts à 0 ?

Sidiki Diarra : La défaite n’est pas due à l’aspect tactique mais beaucoup plus à celui technique. A ce niveau, nous avons manqué des occasions assez claires qui auraient pu nous permettre soit d’ouvrir le score ou de le réduire et même mieux, peut-être d’égaliser . Sur les buts encaissés, c’est dans un premier temps une faute technique que le gardien de but a commise mais cela peut arriver parce que c’est le football. Le problème se pose sur le plan technique et nous allons continuer à travailler de manière à pouvoir nous améliorer sur ce plan. Du point de vue organisationnel et sur le plan tactique, nous étions suffisamment en place. Ce qui nous a permis d’avoir nos chances également de scorer.

A vous suivre de près, cette équipe du Nigeria n’est pas véritablement un foudre de guerre ?

Je ne raisonne pas en ces termes. Il faut reconnaître que le Nigeria est d’abord une grande nation de football, avec une bonne équipe qui joue bien au ballon. Ce qu’il faut peut-être retenir, c’est que l’équipe juniors du Burkina Faso s’améliore au fur et à mesure des rencontres. Ce n’est pas parce que c’est un score de 0-2 qu’on peut dire que le Nigeria n’est pas un foudre de guerre. Il faut surtout mettre l’accent sur les progrès des Etalons juniors du Burkina Faso.

Votre équipe était-elle dans les conditions favorables pour jouer ce match à Ibadan ?

Depuis le début de la phase de préparation de cette compétition , nous n’avons pas de problème majeur et tout se passe bien dans l’ensemble. Maintenant, les difficultés inhérentes à l’accueil et à l’environnement autour de l’équipe sont propres au Nigeria et on y peut rien. Il faut apprendre à faire avec, parce que le football, c’est aussi avoir la capacité de s’adapter à toutes les circonstances favorables ou défavorables. Sinon, cela ne doit pas occulter notre manque d’efficacité devant les buts adverses parce que ce n’est pas l’environnement qui nous a empêché de scorer.

Individuellement pris, quels sont les joueurs qui vous ont déçu ou donné satisfaction ?

Au niveau de cette équipe, c’est le groupe qui gagne et perd. Ce sont des jeunes de valeur sensiblement égale qui collectivement arrivent à faire de bonnes choses et également des moins bonnes. Si nous devons nous qualifier, ce sera grâce au collectif.

Comment allez-vous préparer la manche retour pour la qualification quand on sait que votre équipe ne marque pas ?

Il est vrai que nous avons des difficultés pour marquer mais quand on fait le bilan de la relation attaque-défense, c’est une équipe qui est assez équilibrée.
Pour la préparation du retour, nous n’allons pas prendre des dispositions particulières mais continuer comme nous le faisons d’habitude, en commençant l’internement à partir du dimanche 10 octobre prochain. Nous projetons de jouer un match le week-end du 16 au 17 octobre contre l’équipe nationale juniors du Bénin ou une autre équipe. Ce qui va nous permettre de voir ce que cela va donner, afin de pouvoir dégager l’équipe qui va affronter le Nigeria le 23 octobre à Ouagadougou.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO
Le Pays