Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique dans les zones d’endémie, dont le Burkina Faso. Cette maladie constitue donc dans ce pays une priorité sanitaire et reste une endémie stable avec des recrudescences saisonnières.

Selon les données statistiques du système national d’information sanitaire, le paludisme représentait en 2009 : 45% des motifs de consultation, 54% des motifs d’hospitalisation ; 60,4% des causes de décès ; 79,7% des décès chez les enfants de moins de cinq ans. C’est dire que, de par son épidémiologie, son impact sanitaire et socio-économique, il constitue un des grands défis auxquels le ministère de la Santé doit faire face.

Pour ce faire le département en charge de la Santé au Burkina Faso a souscrit à plusieurs initiatives internationales dont « Faire reculer le paludisme » (FRP). C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative qu’un comité national de pilotage de lutte contre le paludisme a été mis en place depuis juillet 2004.

Les missions de ce comité sont : de fixer les grandes orientations de la lutte contre le palu ; de faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources pour la lutte contre cette maladie ; de suivre la mise en œuvre de l’initiative « Faire reculer le paludisme » ; et de faire des recommandations pour renforcer la lutte contre cette endémie.

Pour atteindre l’objectif de l’initiative FRP, à savoir la réduction progressive de la morbidité et de la mortalité en Afrique d’ici à 2030, le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, agit suivant des plans stratégiques périodiques de lutte contre le paludisme. Il s’agit de réduire de 50% la morbidité et la mortalité palustre d’ici à fin 2010.

L’une des actions majeures de prévention en cours de réalisation est la distribution universelle de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA). L’évaluation de cette opération a été faite par les membres du Comité national de pilotage de la lutte contre le paludisme. C’était le mardi 28 décembre 2010 à Ouagadougou.

Les travaux de cette 8e session dudit comité ont été présidés par le secrétaire général du ministère de la Santé, le professeur Adama Traoré. On retiendra que la distribution des MILDA qui doit couvrir tout le territoire reste à atteindre la région du Centre-Nord. Ce qui, selon le S.G. du ministère de la Santé, sera effectif en janvier 2011.

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga