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« Village-opéra » de Laongo : Christoph Schlingensief, ami du Burkina, conduit à sa dernière demeure

Publié le lundi 30 août 2010 à 00h42min

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Décédé le samedi 21 août dernier dans sa famille en Allemagne, c’est en principe aujourd’hui que devra se dérouler les obsèques et l’inhumation de Christoph Schlingensief, grand ami du Burkina et promoteur du « Village-opéra » de Laongo.

Le samedi 21 août 2010, le monde entier et particulièrement le Burkina Faso, pleuraient la disparition de Christoph Schlingensief. Metteur en scène, cinéaste allemand, Christoph Schlingensief, considéré comme le plus grand provocateur du théâtre germanophone contemporain, est décédé à l’âge de 49 ans d’un cancer du poumon.

Les obsèques et son inhumation sont prévues pour ce jour lundi 30 août 2010 en Allemagne. A la fois cinéaste et metteur en scène de théâtre et d’opéra, Christoph Schlingensief était souvent surnommé « l’enfant terrible » du théâtre germanique, où il s’attaquait volontiers aux sujets les plus brûlants.

A Vienne, il avait notamment dénoncé la montée du populisme et du racisme, au travers d’un conteneur singeant les wagons de la déportation, barré d’un énorme « Auslaender raus » (les étrangers dehors ! ). Christoph Schlingensief laisse dernière lui un grand projet au Burkina le « Village- opéra » de Laongo.

Situé sur le nouveau site de Laongo à proximité de la colline de Tambi-Yargo, ce projet concu en partenariat avec le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication est bâti sur une superficie de 5 ha. Sur cet espace est prévu un théâtre (le palais du festival) avec salle de répétition, des ateliers, une maison des hôtes, un dispensaire, des plaques solaires, une école pour 500 enfants et jeunes avec des classes de musique et de film.

Son promoteur estimait le coût de cette première phase à 1,5 milliard de F CFA. Ce projet en chantier poursuivra son cours normal sous la houlette de l’architecte burkinabè Francis Kéré. C’est d’ailleurs le vœu du regretté dont les recettes de certaines de ses activités étaient déjà versées au projet.

Yves OUEDRAOGO

Sidwaya

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