Le premier porte sur les 52 ans de l’accession à la souveraineté internationale obtenue le 28 septembre 1958 avec Sékou Touré comme premier président. Le deuxième événement, c’est le premier anniversaire des massacres du 28 septembre 2009 consécutifs à la répression d’une manifestation de l’opposition par la junte, le CNDD, du temps de la splendeur d’un certain Moussa Dadis Camara.

En attendant ces rendez-vous, on peut dire que le suspense est enfin levé comme l’avait prévu le ministre secrétaire général de la présidence de la république guinéenne, Tibou Camara. Ce dernier avait effectivement annoncé en fin de semaine dernière que la date du second tour sera rendue publique hier 9 août, par le chef de l’Etat par intérim, Sékouba Konaté. C’est chose faite par la voix du même Tibou Camara. Mais l’attente aura été longue et on avait même commencé à douter. Mais mieux vaut tard que jamais. On peut donc dire que le ballet diplomatique de la semaine dernière en Guinée du président du Faso, médiateur de la crise guinéenne, et du chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, ont fini par porter ses fruits.

Les rencontres tous azimuts avec les acteurs du processus électoral, les appels au sens de responsabilité des uns et des autres, ont apparemment fait bouger les lignes même si on avait pensé le contraire avec la sortie du Premier ministre de la transition, Jean Marie Doré, qui disait de se hâter lentement, quelque temps après la visite du médiateur. Certes, une date a été fixée, mais on espère surtout qu’elle sera respectée et non renvoyée aux calendes … guinéennes comme c’est le cas en Côte d’Ivoire où la nouvelle date arrêtée pour le premier tour de l’élection présidentielle tant attendue est le 31 octobre 2010. On espère aussi que tout sera mis en œuvre pour réussir le second tour qui est à la fois porteur d’espoirs et de craintes. Nul doute que les leçons du premier tour ont été bien tirées. Cela est surtout valable pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a été fortement critiquée pour sa conduite jugée approximative du premier tour.

De leur côté, les deux candidats savent maintenant comment mieux s’organiser. Ils ont une ligne d’horizon précise. La mobilisation des militants et des différents appuis intérieurs et extérieurs, et des finances pourront se faire en connaissance de cause. Chaque candidat doit à présent se préparer à aller à l’assaut de l’électorat quand viendra l’heure de la campagne électorale. Au regard des enjeux, croisons les doigts pour que la raison l’emporte sur la passion et les extrémismes.

Séni DABO

Le Pays