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District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

Publié le mercredi 27 janvier 2010 à 00h48min

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De gros écarts portant sur plus d’une trentaine de millions de fcfa ont été observés entre les montants figurant sur les fiches de tenue de comptes de la perception de Saponé où sont logés les fonds du CMA (Centre médical avec antenne chirurgicale), et les chiffres du livre journal du district sanitaire du CMA. Plus précisément, des opérations de dépenses frauduleuses ont été faites à la perception durant la période de novembre 2008 à décembre 2009 sans être enregistrées au solde des livres comptables du district sanitaire de Saponé. Comment en est-on arrivé là ?

Mercredi 13 janvier 2010, aux environs de 23h00, deux agents de police de Saponé arrivent à moto au CMA (Centre médical avec antenne chirurgicale) de Saponé, une bourgade située à quelque 25 km au Sud de Ouagadougou.

Après quelques mots de civilité avec le docteur AC, le médecin-chef du CMA de Saponé, ils demandent poliment à parler au régisseur du CMA, MK Celui-ci sort d’un bureau. Les policiers l’informent alors avec courtoisie, qu’ils sont venus « l’interpeller » sur instruction de la hiérarchie. MK s’attendait, en fait, à cette interpellation, mais ignorait le jour et l’heure.

Les agents de police l’« embarquent » sur-le-champ, laissant ainsi sa voiture en stationnement au CMA jusqu’à notre arrivée sur les lieux, le lendemain 14 janvier. MK venait de se séparer de ses collègues AT, MZ et AC. avec qui il était en séance de travail jusqu’à cette heure tardive.

24 heures avant, le 12 janvier précisement, nous avons rencontré MK à Ouagadougou. Il nous avait donné rendez-vous ce jour-là, après plusieurs faux bonds. Lors de l’entretien, il nous a confié que, suite à un coup de fil, il devait se rendre le 13 janvier à Saponé pour une passation de service entre lui et sa remplaçante, Mme FK.

Apparement, cette passation de service était un pretexte pour attirer MK. à Saponé. En effet, Mme FK qui devait prendre ce jour-là les rênes de la régie du CMA ne s’est présentée que le lendemain 14 janvier 2010. Une source précise qu’il a été demandé à MK, le 13 janvier, de faire pour la circonstance, l’état d’exécution de « ses outils de gestion » en vue de la future passation de service. Cela visait sans doute à le retenir au bureau jusqu’à son interpellation par la police.

Le régisseur, MK, a été jusqu’à son interpellation, le répondant de la perception de Saponé au sein du CMA mais il est placé sous l’autorité d’un Responsable administratif et financier (RAF) en la personne de GK. Tous deux ont pour supérieur hiérarchique direct, le Médecin-chef de district (MCD), le Dr AC en poste à Saponé depuis seulement le 6 mars 2009. Trois mois après son arrivée au CMA, le Dr AC a constaté que MK est très irrégulier au service même si ses multiples absences sont justifiées régulièrement par des certificats médicaux en bonne et due forme.

Les comptes du CMA logés à la perception

Cela constituait une source de préoccupation pour le CMA. Un absentéisme, du reste, reconnu par MK qui nous a affirmé avoir été « frappé » en fin 2005 d’une hémiplégie de la partie gauche de son corps dont il semble actuellement remis. Dans le souci d’assurer le bon fonctionnement du CMA, le Dr AC demande, au mois de juillet 2009, son remplacement.

Les informations recueillis font ressortir qu’à la prise de service du Dr AC, il n’y avait que quelque 3 millions de fcfa de disponible pour l’achat des Médicaments essentiels génériques (MEG) alors que le district sanitaire a, en octobre 2009, passé une commande de consommables médicaux auprès de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG).

Ces produits médicaux ont alors été livrés et consommés. Quelques temps après, le médecin-chef de district a constaté que cette commande d’un montant de 10 000 000 de fcfa n’a pas été payée à la CAMEG. Il signe un chèque Trésor de 10 000 000 de fcfa libellé au nom de la CAMEG et cosigné par MK.

Ce chèque est positionné à la perception de Saponé pour paiement au fournisseur. Bien plus tard, et sur requête du gestionnaire du dépôt répartiteur du district en MEG, AdS, le Dr AC a demandé d’engager une commande supplémentaire « plus consistante » de produits médicaux pour une valeur de 5 millions de F CFA en vue de parer à la rupture du premier stock de 10 000 000 F CFA.

Et comme toujours et ce, conformément à la procédure en vigueur, AC signe le chèque qui sera cosigné par MK Toutes ces opérations ont été faites sur des chèques Trésor car les fonds propres du CMA provenant de la vente des médicaments, de la tarification des actes médicaux, etc. sont logés au trésor.

On comprend alors pourquoi le CMA effectue ses opérations de dépenses par des chèques Trésor. Malheureusement, les chèques de 10 000 000 et de 5 000 000 n’ont pas pu passer lors du paiement. La raison ? Le compte Ttrésor du CMA est débiteur. Ce constat surprenant est rapporté au médecin chef du CMA par AS, chef de service de la perception de Saponé, grâce à qui ces « malversations » auraient été découvertes. Celui-ci a avoué d’ailleurs, ne pas comprendre pourquoi les chèques du CMA « ne passaient pas » alors que c’est lui qui a la charge de la régularité de tous les mouvements sur les comptes.

Pourtant, les relevés bancaires de la perception produits en fin novembre 2009 par le même AS et communiqués au docteur AC ont indiqué que les comptes du CMA sont créditeurs de quelque 26 000 0000 de fcfa. Des doutes surgissent alors dans l’esprit des responsables de la direction du CMA.

Ecarts entre comptes et solde des livres comptables

Le dimanche 20 décembre 2009, le contrôleur régional de la santé du Centre-Sud à Manga, MN, est tenu informé de la situation des ressources financières du CMA, devenues subitement insuffisantes. Le mercredi 23 décembre 2009, MN débarque à Saponé.

Accompagné de GK, responsable administratif et financier du CMA, et du régisseur MK, il procède à des vérifications d’usage des pièces comptables, des relevés bancaires et des fiches de tenue de comptes en présence de AS de la perception de Saponé. Cette réunion de travail se serait passée dans un climat de tension. AS arguant au passage, selon ses connaissances des questions financières, que les « relevés ne veulent rien dire en matière de gestion comptable ». Finalement, un compromis est trouvé.

Les « vérificateurs » ont proposé à AS de faire photocopier les pièces pour faciliter la rédaction de leur rapport. De la vérification des pièces comptables, il est ressorti que depuis un certain temps, des chèques trésor sont positionnés à la perception de Saponé et touchés mais ne sont jamais enregistrés dans le livre journal du CMA. Par contre ces opérations sont ressorties bel et bien dans les relevés de la perception Des sources bien informées ont affirmé à ce propos que, deux semaines avant la découverte du pot-aux-roses, MK aurait accouru à la perception pour faire la mise à jour de ses livres comptables avec l’aide de l’agent JO.

A la question de savoir pourquoi cette réactualisation subite des écritures comptables de la régie, MK aurait declaré à AS l’existence d’irrégularités dans sa comptabilité. Plus tard, le 24 décembre 2009, il a avoué ses fautes de gestion au contrôleur régional. Il nous a aussi affirmé avoir, pendant longetmps, imité la signature du Dr AC, médecin-chef du district sanitaire de Saponé et déposait les chèques pour se faire payer à titre personnel.

Cette pratique frauduleuse est appelée à Saponé « les chèques parallèles de MK » puisqu’on n’ a retrouvé nulle trace des relevés dans les écritures comptables de la régie. En clair, l’argent « sorti » de la perception n’est pas visible dans le livre journal du régisseur au CMA. Les militants du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha, section de Saponé) informés de l’aveu du régisseur, ont déclaré ne pas être surpris de ce qu’ils ont qualifié de faux et usage en écriture posé par MK car ils disent avoir déjà attiré depuis 2008 par voie de presse, l’attention de la précédente direction du CMA et leur ministère de tutelle sur le comportement suspect du régisseur.

Aussitôt, la gendermerie, le commissariat de police et la préfecture de Saponé sont informés de « l’histoire des chèques parallèles ». Le 28 décembre 2009, MK a déposé une demande d’autorisation d’absence à la préfecture avec pour motif « aller chercher l’argent pour boucher le trou ». Sa demande a reçu un avis défavorable du préfet, Mme ML qui a précisé cependant que le rejet de la demande n’est aucunement en rapport avec les forts soupçons qui pèsent sur le régisseur. Mais, MK avait déjà quitté Saponé sans attendre.

Les 28, 29 et 30 décembre 2009, une inspection du ministère de la Santé est passée s’enquérir de cette nébuleuse affaire de « chèques parallèles » à la perception. Son attention s’est portée sur les fiches de tenue de comptes et les relevés de juillet à décembre 2009. Le 3 janvier 2010, MK a téléphoné à un collègue pour l’assurer de sa présence à Ouagadougou. L’inspection l’a rencontré pour la première fois à Saponé, le mercredi 5 janvier 2010.

Mais qui est donc MK ?

MK a servi en qualité de gestionnaire à Koudougou avant d’être affecté à Saponé comme régisseur d’avance du district sanitaire. Comme tous les techniciens du CMA de Saponé il était administrativement placé sous l’autorité du Dr BO alors directeur régional de la Santé du Centre-Sud à Manga.

Du reste, il est ressorti des témoignages, que BO avait été mis au courant depuis fort longtemps des « pratiques frauduleuses » de MK par des indiscrétions au sein même du district sanitaire. BO et MK se sont connus à Koudougou où ils ont servi ensemble. Ils seraient donc de « bons amis ». D’ailleurs, ces mêmes sources ont affirmé avoir vu MK et BO, l’ancien directeur régional de la Santé, soustraire frauduleusement par deux fois du magasin du CMA, des céréales et des condiments de cuisine destinés aux malades du district sanitaire.

Le Dr BO que nous avons rencontré précise que ces denrées alimentaires lui ont été offertes par MK sur instruction de l’ancien médecin-chef, IN. « Le régisseur MK portait lui-même les vivres dans ma voiture en disant que c’est le Dr IN. qui a décidé de me les offrir. Mais j’avais dit moi-même que je n’en voulais pas… », a expliqué BO.

En fait, les fautes de gestion de MK ont commencé en 2004. Le CMA de Saponé a deux dépôts : le dépôt répartiteur du district en MEG et le dépôt pharmaceutique (un dépôt aux détaillants). De 2004 à 2006, MK n’a effectué aucun versement des recettes à la perception au titre de la vente des médicaments, de la tarification des actes et autres activités diverses.

Ce dépôt serait à l’époque géré par un certain AbT (actuellement en service à Pô dans le Nahouri). IN, médecin-chef du district à l’époque, soutient être « venu trouver » en 2004, cette pratique et a avoué n’avoir pas, « par ignorance », contribué rapidement à corriger cette irrégularité dans les dépenses.

Cette mauvaise pratique de gestion a été encore découverte par le contrôleur régional, MN, lors d’une vérification de routine à Saponé. Le même directeur régional de la Santé du Centre-Sud a été tenu informé. Le patron du district sanitaire, IN, l’a été également. En son temps, BO dit avoir sommé IN et MK d’arrêter immédiatement « cette pratique » et les inviter à rembourser au plus vite l’argent « détourné ».

Ayant reconnu cette faute de gestion, MK s’en est ouvert à son supérieur IN. « Il faut payer », a conseillé IN à MK Le montant de la somme « détournée » par MK avec la complicité de IN serait de 7 500 000 de fcfa. Le 12 janvier 2010 MK nous a bel et bien confirmé que IN lui a demandé s’il pouvait trouver parmi ses « relations, quelqu’un » qui l’aiderait à solder ce crédit.

MK a avoué avoir répondu par l’affirmative. Le « deal » entre les deux était que, si MK prenait sur lui la charge de combler le « trou », I. N., en retour, s’engagerait à rembourser plus tard au régisseur MK ce crédit sur une autre ligne budgétaire du CMA. Le régisseur a soutenu avoir soldé effectivement les 7 500 000fcfa. « J’ai un frère en Allemagne qui officie dans la vente de voitures d’occasion vers l’Afrique. C’est lui qui m’aide et je fais bien d’autres affaires qui me rapportent un peu dans la vie… », a expliqué MK.

Cependant, il a estimé avoir été grugé par IN qui n’aurait pas respecté son engagement. Ainsi ont commencé les premiers ennuis de MK. Pire, MK a reconnu avoir continué à effectuer des dépenses sur les recettes du dépôt pharmaceutique malgré le rappel à l’ordre de la hiérarchie. Conséquence, 2 000 000 de fcfa non reversés à la perception. « Le médecin chef IN était au courant », se défend-il. Et ce n’est pas tout.

En fin 2005, début 2006, un partenaire pourvoyeur de produits de vaccination du district sanitaire de Saponé aurait octroyé un chèque de 1 590 000 de fcfa pour appuyer les activités courantes. A ce niveau, AS nous a indiqué au téléphone le 18 janvier 2010 qu’il a « vu passer » ce chèque à la perception. Mais il a rejeté les allégations de MK selon lesquelles, il aurait perçu une quote-part. Quant à MK, il a affirmé avoir été encouragé à toucher ce chèque à des fins personnelles sur instigation de IN qui lui reste redevable.

« IN m’a dit de toucher le chèque et de ne pas m’inquiéter. Mais au début j’ai eu vraiment peur…après je l’ai fait », a-t-il précisé. MK a affirmé pourtant que, sur ce chèque précisément, AS et JO ont exigé leur quote part. Le 16 janvier 2010, nous avons joint au téléphone IN à Bobo-Dioulasso où il est en stage de spécialisation depuis 2008. Le 17 janvier 2010, nous l’avons rencontré à Ouagadougou pour vérifier les charges portées contre lui par son collègue MK.

Il a récusé les propos de MK mais dit reconnaître cependant les dépenses réalisées à l’époque avec les recettes non reversées et a confessé que cette faute de gestion a été rendue possible à cause de son « ignorance » de la comptabilité. Il s’est dit serein et attend lui aussi la suite de cette « affaire ». De novembre 2008 à décembre 2009, MK a avoué avoir fait positionner à la perception de Saponé, une quinzaine de chèques Trésor parallèles en imitant d’abord la signature de IN, et plus tard, celle de l’actuel médecin-chef du district sanitaire.

Il a confirmé avoir « détourné » sur la même période, 30 120 000 de fcfa avec la complicité active du chef de service de la perception, AS et son agent JO. « Avec eux, le partage était toujours équitable, c’était une de leurs conditions pour positionner les chèques », a lancé l’ancien régisseur. Du reste, AS dit avoir été auditionné par la police de Kombissiri à ce sujet, le vendredi 15 janvier dernier. Audition au cours de laquelle, il a été reconnu présumé complice d’un « détournement de plus de 20 000 000 de F CFA » en relation avec le régisseur MK.

A ce sujet, AS s’est dit surpris par de tels propos, ce d’autant plus qu’il a souligné avoir manifesté sa disponibilité à fournir toutes les informations demandées par les différentes missions de contrôle. Le samedi 16 janvier, c’était au tour de JO d’être entendu par la police de Kombissiri. Celui-ci est également présumé s’être rendu complice d’un « détournement de plus de 10 000 000 de fcfa ». L’agent JO a affirmé toute sa surprise quant à son association à de telles pratiques frauduleuses qu’il a dit ignorer totalement.

En fait, AS et JO sont soupçonnés de s’être rendus complices, au total, d’un détournement d’au moins 30 000 000 de F CFA que MK a reconnu avoir toujours « partagés ». Ces derniers ont été auditionnés par la police de Kombissiri les 18 et 19 janvier 2010.

Idrissa NOGO (idrissanogo@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2010 à 06:58, par bayiiri En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    pourquoi toutes ces initiales des personnes citées dans votre article ?Autant ne rien dire alors !

    • Le 27 janvier 2010 à 19:25, par le nouveau venu En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

      VRAIMENT fallait nous balancer les noms correctement et puis il faut sanctionner tout ceux qui sont cites dans l’article,

      pauvre sapone , tandis que mes pauvres parents meurent pour des petits bobo d’autres cela coule douce en fouuant les sous dans les fesses des femmes,

      je comprends pourquoi pour un rien les parents debarquent à ouaga pour dder de l’aide

      je vais suivre cette histoire jusqu’au bout et meme si le patron doit intervenir ils vont rembourser cet argent

      • Le 27 janvier 2010 à 22:36 En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

        On ne peut pas se baser sur cet article pour sanctionner encore moins condamner ceux qui y sont "cités" ni quiconque !!! Le journaliste n’est pas le juge, ni même la police !!
        Loin de moins l’idée de défendre qui que ce soit, il faut arrêtez de prendre pour parole d’évangile tout ce qui est rapporté par les journaux. Ce n’est qu’un rapport de faits dont la véracité reste encore à établir !!!

  • Le 27 janvier 2010 à 09:49, par wootoo En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    je donne 2O/20 à cet article. Continuez dans ce sens. C’est ça le rôle de la Presse

  • Le 27 janvier 2010 à 11:22, par Kôrô Yamyélé En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    AYIH !!!!!! Y’aura rien du tout !!!

    - Pour punir les auteurs de cette dissipation, il faut commencer par punir tous les autres cas rangés dans les placards et ceux dénoncés par la Cour des Comptes.

    - Il ne faut pas s’en prendre à de petits oiseaux (oisillons) et laisser les vautours tapis sur leurs branches. Il faut être équitable dans les mesures à prendre.

    - Faites le cumul de tous les sous dissipés et vous verrez si on ne peut pas équiper le CHU Yalgado d’appareils qui vont diminuer les évacuations sanitaires et faire économiser au budget de l’Etat. Au lieu de s’en préoccuper, les députés (bavards dont MAHAMA) dorment à l’AN pour ne se réveiller que devant le billeteur une fois par mois, et le Premier ministre Alias Contes de Fée n’y songe même pas pendant son peuple crève comme des mouches par manque de soins appropriés.

    VIVE BLAISE COMPAORE !!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 27 janvier 2010 à 11:58, par un citoyen En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    Toujours le même refrein à savoir :

    - soit des gens sans défense qui ont pris des broutilles ou commis des erreurs (très mineures)

    - soit des gens à qui on veut régler des comptes parce que...Alors qu’ils ont commis des fautes plus graves dans le passé et il n’y a rien eu et maintenant qu’on veut les lâcher parce que ...

    Alors qu’il y a plus grave que ça.

    30 000 000 ce n’est pas du tout une broutille pour le budget du BURKINA encore moins celui du CMA de SAPONE. Mais c’est une broutille devant ce qui se passe dans les CMA à OUAGADOUGOU où il n’y a que seulement une catégorie d’agents qui peut servir. SUIVEZ MON REGARD.

    C’est une broutille devant l’affaire GUIRO.

    C’est une broutille devant l’affaire CNSS.

    Mais loin de moi l’idée de vouloir qu’on blanchisse les incriminés de SAPONE. Mais je dis que leur cas ne devrait pas être jugé avant les cas précédants et que chacun écope d’une sanction à la hauteur de ses hauts-faits.

    A Ouaga, on prend de l’argent dans les CMA sans reçu. Est-ce normal ? Où sont tous ces contrôleurs financiers ?

    A OUAGADOUGOU, un TPG (Trésorier Payeur Général) peut se permettre de sortir de l’argent des caisses(fussent-elles NOIRES ou BLANCHES), sans aucun justificatif.

    Et il peut être sûr qu’il sera nommé un jour (Président de la cour des comptes)...

    Félicitation aux médiats qui ne se lassent de dénoncer mais honte à tous ces gens qui boivent le sang des autres et qui pour tant IMPLORENT DIEU.

    Espérons qu’un jour on aura de vrais gouvernants, soucieux de l’intérêt général et non de leurs intérêts égoïstes.

  • Le 27 janvier 2010 à 15:07, par noaga En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    affaire floue tout comme l’article lui-même.

  • Le 27 janvier 2010 à 20:47, par BOURGHO En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    AU PRECEDENT FORUMISTE , TU AS LA CRITIQUE FACILE ! SI TU SAVAIS CONNAISSANCE DES AFFAIRES JUGEES ET EN PASSE DE L’ETRE AU BURKINA DEPUIS 2009 !MON PROBLEME EST QUIL FAUT DEJA SAISIR CE QUI PEUT LETRE ET GARANTIR LE REMBOURSEMENT APRES

    • Le 28 janvier 2010 à 11:55, par un citoyen En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

      Je crains fort que ce soit vous qui ne l’avez pas compris.

      Même s’il y a beaucoup d’affaires en jugement, comme vous le dites, cela ne concerne toujours que les "BRAS CASSES" ou laissés pour compte. Les vraies affaires louches ne sont pas jugées.

      Pour quoi on ne parle pas de l’affaire malette d’argent retournée par la banque du NIGER ?

      Pour quoi on ne parle plus de l’affaire GUIRO (DG des douanes) ?

      Dites nous si l’affaire des 800 000 000 concernant Mr Testius est en cours de jugement ou même d’enquête ?

      Informez nous si l’affaire des 3 000 000 de F CFA en bon d’essence et de la grosse somme dissipés par l’enfant d’un certain Ministre à BOBO est en cours de jugement, S V P.

      Dites nous si les affaires à la CNSS sont en cours de jugement.

      Je pense que c’est de cela que celui que vous taxez de FORUMISTE parle mais il n’a pas réclamé de FORUM. 30 000 000 ce n’est pas petit, mais 750 000 000 ou 800 000 000 ce sont les grands parents de 30 000 000.

      Peut-être que le forum vous fait peur.

  • Le 29 janvier 2010 à 11:31, par bak En réponse à : District sanitaire de Saponé : Plus de 30 000 000 de F CFA dissipés

    Une fois de plus, il a fallu attendre un n ième forfait et un changement de dirigeant (ex DRS manga : Mr BO et ex MCD manga, Mr IN) pour que les choses soit dévoilé au grand jour.ces agissements sont connu de tous. District de saponé, croyez moi est just un exemple de ce qui se passe dans les structures sanitaires dotées d’une autonomie de gestion : Distict sanitaires et dans les structures décontrées telles les directions régionales de santé.toutes les conditions y sont réunis pour faire de ce qui devait être un potentiel pour améliorer l’état de santé de la population, une vrai jungle où,sans scrupule une certaine catégorie d’agent (gestionnaires et ordonnateurs) se construisent leur pétit paradi par le jeu de nombreuses trichérie. je crois qu’il est temps que nous décrivons le mécanisme et à ce titre, je promet préparer un article pour commencer.Seulement, à quoi cela servira, quand on ne peut espérer une réaction que lorsqu il ya changement.
    je suis pas d’accord avec ceux qui évoquent toujours le manque de moyen dans le secteur sanitaire pour justifier la qualité de nos service de santé. J’y suis et au vu des plans d’acion, je suis à même de vous dire qu’il y a de l ’argent que les gens peinent même pour consommer. Nous avons un vrai problème de production, d’affectation réelle de l’argent au profit de la satisfaction des besoin de santé de la population.Nous déployons plus d’effort à orienter l’argent à notre profit et à produire des justificatifs plutôt qu’a exécuter un plan d’action conformement aux objectifs de celui ci : résultats sur le terrain:ruptures de stock, distribution de bon trésor sans livraison de commande ; conflit interpersonnel, démotivation, affectation arbitraire, nomination de complaisance, désertion de nos centre de santé public au profit d’autre praticiens (tradipraticien, cliniques privées, vendeur de médicamen de rue et j’en passe.Mais comme l’ai souligné plus haut,je reviendrai sur tout ca
    courage à tous !

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